La Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien est célébrée tous les ans par l’Organisation des Nations Unies le 29 novembre, comme le prévoient les résolutions 32/40 B du 2 décembre 1977, 34/65 D du 12 décembre 1979, et 60/37 du 1er décembre 2005.

La date choisie fait référence au vote par l'Assemblée générale des Nations unies du partage de la Palestine, n°181 du 29 novembre 1947. A l'époque, les Arabes de Palestine et des pays voisins avaient, tous, refusé le résultat du vote et essayé de l'inverser par la guerre, sans succès.

Selon le site de l'ONU, la Journée est l’occasion d’appeler l’attention de la communauté internationale sur le fait que la question de Palestine n’est toujours pas réglée et que le peuple palestinien reste privé des droits inaliénables que lui a reconnus l’Assemblée générale, à savoir :

le droit à l’autodétermination sans ingérence extérieure;

le droit à l’indépendance et à la souveraineté nationales; et

le droit de retourner dans ses foyers et de récupérer ses biens.

Antonio Gutteres y délivre le message suivant

Cette année, la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien se tient sur fond de tourmente, de troubles et de souffrances.

La lutte du peuple palestinien pour l’autodétermination, l’indépendance et la dignité, qui dure depuis des décennies, se heurte à de nombreux obstacles, notamment la poursuite de l’occupation militaire du territoire palestinien ; la poursuite des violences et de l’incitation à la violence ; la poursuite de l’implantation et de l’expansion des colonies de peuplement ; les profondes incertitudes liées au processus de paix ; la détérioration de la situation humanitaire et économique, en particulier dans la bande de Gaza.

L’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), qui fournit des services indispensables, a besoin de tout notre soutien.

J’exhorte Israël, la Palestine ainsi que toutes les personnes influentes à faire revivre la promesse de la solution des deux États, solution qui repose sur l’existence de deux États vivant côte à côte dans la paix, en harmonie et à l’intérieur de frontières sûres et reconnues, Jérusalem étant la capitale de ces deux États.

Réaffirmons notre attachement à défendre les droits du peuple palestinien et à bâtir un avenir de paix, de justice, de sécurité et de dignité pour les Palestiniens comme pour les Israéliens.1

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Marc Lamont Hill est un professeur d'université et journaliste pour CNN. Mercredi 28 novembre, il intervient à l'ONU lors cette journée. Il dit alors :

Nous avons l’occasion non seulement d’offrir notre solidarité en paroles, mais aussi de nous engager dans l’action politique, l’action à la base, l’action locale et l’action internationale qui nous donneront ce que la justice exige, à savoir une Palestine libre du fleuve à la mer.

 

L'expression empruntée à l'OLP d'avant 1993, et reprise par le Hamas signifie qu'Israël ne peut exister entre le fleuve (le Jourdain) et la mer, donc nul part. L'intervention est très applaudie par l'assemblée.

 

Lamont Hill explique laborieusement quelques jours plus tard qu'il a été mal compris.

« [Ma phrase ] a aussi une variété de significations. Dans mon discours, que vous n’avez manifestement pas entendu, je parlais des pleins droits de citoyenneté EN Israël et d’un redécoupage des frontières d’avant 1967

Lamont Hill est limogé par CNN