Alors que les attentats du Hamas redoublent de violence ( 19 morts à Jérusalem le 3 mars, 13 morts le 4 mars), le Hezbollah, implanté au Liban dont Israël occupe la partie sud bombarde régulièrement les villages israéliens, notamment Qiryat Shmona.

 

 

Parmi les causes directes de cette guerre, le 30 mars deux hommes sont tués à Yafar (Liban) par un missile lancé par l’armée israélienne qui reconnaît son erreur. Le Hezbollah répond par le tir de vingt missiles contre le Nord d’Israël.

l’explosion d’une bombe israélienne télécommandée sur une route qui tue un garçon libanais de quatorze ans, blessant également trois personnes au village de Barashit, sert d’alibi au Hezbollah pour lancer trente nouveaux missiles contre les villes du Nord d’Israël, le 9 avril. Les missiles du Hezbollah font six blessés parmi les civils israéliens. Au total le Hezbollah a envoyé avant l’offensive israélienne 639 roquettes Katioucha.

Le 11 avril 1996, l’armée israélienne lance une campagne de raids aériens et de bombardements massifs pour briser le potentiel militaire du Hezbollah et faire cesser les tirs.

L’offensive, baptisée «Raisins de la colère», fait, en seize jours, 175 morts et 351 blessés, pour l’essentiel des civils, et jette sur les routes du Liban plus de 300 000 réfugiés. Plus de 1 100 raids sont menés par l’armée de l’air israélienne qui large plus de 25 000 obus.

' Au cours de l’opération,  des villages chiites du Sud-Liban furent bombardés dans le but de provoquer un déplacement des civils vers le nord en direction de Beyrouth et ainsi faire pression sur les gouvernements syrien et libanais pour qu’ils luttent concrètement contre les actions du Hezbollah.

« L’idée derrière cette opération est de créer les meilleures conditions à l’échelle nationale et diplomatique pour arriver à des négociations avec les libanais et les syriens », expliqua le Général de Division Herzl Bodinger, Commandant de l’Armée de l’Air israélienne de l’époque. La mise en œuvre cette idée passait par une attaque des infrastructures pour entraîner des dommages économiques collatéraux qui deviendraient de plus en plus importants avec le temps afin d’influencer largement les habitants et le gouvernement libanais.

Peu de temps après le début de l’opération, il fut décidé qu’il était injuste de créer une situation dans laquelle les gouvernements libanais et syrien souffriraient tandis que le Hezbollah, le responsable direct des tirs de roquettes et donc du lancement de cette opération, s’en sortait sans perte.

Par conséquent, il fut décidé que tous les lieux civils où des terroristes du Hezbollah  s’étaient réfugiés, s’ils ont préalablement été vidés de leurs civils, seraient détruits.'1

Malgré cela, l’opération fut marquée par le massacre de Cana. Le 26 avril, un accord indirect, ("l'arrangement")  de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah met un terme à l’opération.