Par ces accords, la France et la Grande-Bretagne fixent la ligne de partage entre la Syrie-Palestine et la Mésopotamie.
Les deux puissances avaient signé un premier accord le 23 décembre 1920. Il s'agissait de la Convention sur certains points se rattachant l'attribution des mandats pour la Syrie et le Liban, ]a Palestine et ]a Mésopotamie. Il s'agissait selon le texte de régler complètement les problèmes soulevés par l'attribution à la Grande-Bretagne des mandats sur la Palestine et sur la Mésopotamie et par l'attribution à la France du mandat sur la Syrie et le Liban, conférés tous trois par le Conseil suprême à San-Remo1, Une commission est désignée pour préciser le tracé sur le terrain. Lieutenant-colonel français N.Paulet et le lieutenant colonel Britannique S.F. Newcombe, sont chargés d'établir ce tracé.
L'accord de 1923, plus précisément, « L'échange de notes comportant un accord entre les gouvernements britanniques et français concernant le tracé de la frontière syro-palestinienne entre la méditerranée et el-hammé » reprend les conclusions sur les tracés délimités par la Commission désignée à cet effet en 1920.
La frontière est délimitée en reliant 70 points (les 'signaux' selon l'accord) repérés sur le terrain. Ce sera peu ou prou la ligne de démarcation entre Israël et le Liban suite à la guerre de 1948-1949.
Comme en 1920, la question de l'accès à l'eau fait l'objet de diverses précision. La Palestine est essentiellement alimentée par le lac de Tibériade et le Jourdain, eux même venant du Yarmouk et du Litani dans l'actuel Liban.
Le Gouvernement de Palestine ou les personnes autorisées par ce Gouvernement auront le droit de bâtir une digue destinée à élever le niveau des eaux sur les lacs Houlé ou Tibériade au-dessus de leur niveau normal, à condition de payer une juste indemnité aux propriétaires et aux occupants des terrains qui seront ainsi inondés. Toutes contestations survenant entre ledit Gouvernement ou les personnes par lui autorisées, d'une part, et les propri6taires ou occupants du terrain, d'autre part, seront d6finitivement réglées par une commission composée de quatre membres, chacune des Puissances mandataires désignant deux des membres de cette commission. Tous droits acquis l'usage des eaux du Jourdain par les habitants de la Syrie seront intégralement maintenus.
Un autre point concerne le chemin de fer qui traversait l'empire ottoman jusqu'au Hedjaz, qui bénéficie du statut extraterritorial.
L'accord est applicable au 10 mars 1924.
1 La Conférence de San Remo en 1920 entérine la déclaration Balfour de 1917 et le partage du proche-orient entre Anglais et Français en 1916 dit Sykes-Picot.