L'église est située en bas du mont des oliviers, à gauche de la route en venant de la vieille ville, 100 mètres avant l'église de toutes les nations.

Cette église souterraine de rite orthodoxe appartient aux églises grecques et apostoliques arméniennes mais les Syriaques, les Coptes et les Ethiopiens y possèdent aussi des droits mineurs.

 


 

Tout de suite à droite se trouve l'autel de saint Étienne.

Étienne : (ou Stéphane, l'origine grecque du nom est la même) Mort en 33, c'est le premier martyr de la chrétienté. Il aurait blasphémé contre dieu, contre Moïse, contre la loi et contre le temple. Surtout il aurait prononcé le nom de Dieu, ce qui est formellement interdit. Il est trainé hors des murailles et lapidé devant un Paul de Tarse qui approuve la lapidation.

 

En descendant à gauche, du côté occidental, se trouve la chapelle Saint-Joseph (abritant selon la tradition l'époux de Marie, cette niche est en fait le tombeau de Baudoin II), appartenant aux Arméniens depuis 1814.

Baudouin II : Fils du roi Baudouin Ier, il est comte d'Edesse et deuxième roi de Jérusalem (1118 - 1131). Godefroy de Bouillon n'ayant pas été roi mais « avoué du Saint-Spépulcre » par modestie.

Une niche à droite, côté oriental, correspond à la chapelle Sainte-Anne-et-Saint-Joachim, qui serait selon la tradition la tombe des parents de Marie, Anne et Joachim. Elle abrite en fait la tombe de la reine Mélisande, fille de Baudoin II et mère de Baudoin III, roi de Jérusalem, qui fit restaurer l'église en 1167.

Du côté est de l'église on accède à la chapelle du sépulcre de Marie. Les autels des Grecs et des Arméniens s'en partagent l'abside. Du côté ouest on remarque l'autel des Coptes. Il y a aussi un mihrab datant de l'époque où les mahométans y avaient des droits.

 

L'église abrite le tombeau de Marie, de ses parents Anne et Joachim et de son mari Joseph. On y accède par un escalier descendant creusé par les croisés au XIIe siècle.

Mais selon les sources, le tombeau de Marie serait aussi à Ephèse, ou dans le jardin proche de Gethsémani.

« Le nouveau testament ne dit rien de la mort de marie. C’est le Transitus Mariae, un ouvrage anonyme datant du 2° ou du 3° siècle, qui mentionne son enterrement dans une grotte de la vallée de Jehosaphat. »1

 

Marie : Mort, dormition ou assomption

Selon la tradition chrétienne, Marie a été élevée au ciel avec son corps, échappant ainsi à la dégradation, à la corruption du tombeau. Les Chrétiens orthodoxes parlent de la « Dormition » de Marie pour désigner la mort de la Vierge et sa montée au Ciel avec son corps.

Pour l’Eglise catholique, l'Assomption est un dogme selon lequel, au terme de sa vie terrestre, Marie a été « enlevée corps et âme » au ciel, le terme Dormition ne désignant que sa mort. Le tombeau de Marie est donc vide.

 

Bataille des rites autour du site

En 1363, le sultan mamelouk d'Egypte confirme à la Reine Jeanne de Naples et Pierre 1er d'Aragon l'attribution de la possession de la tombe aux franciscains, qui peuvent donc y officier la messe chaque samedi. Un firman de 1636 le confirme, mais en 1757, les grecs orthodoxes prennent possession des lieux, soutenus par la Russie. De fait, un firman de 1853 enterine le changement au profit des orthodoxes. Les franciscains, en vertu du Statu quo qui régit encore les lieux saints, ne peuvent donc s'y rendre plus qu'une fois l'an seulement, solennellement en procession, pour la fête de l’Assomption de la Vierge Marie, le 15 août. Par contre la grotte de la trahison, située à droite de l'entrée est restée aux franciscains. La raison en est l'autorisation qu'ils ont eu en 1803 du Sultan Selim III de placer une porte et d'en garder la clé !

  

1Pia compagnoni, La tombe de marie

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