Hanoucca célèbre un miracle suite à un combat de trois ans (-167, 164) opposant Les Maccabées, juifs révoltés luttent contre les grecs Séleucides au pouvoir.

Pour comprendre cette histoire, répétée chaque année, il nous faut remonter à Alexandre le Grand comme le raconte le premier livre des Macchabées

 

-333 : Alexandre le Grand (-356 ; -323 ) conquiert la région

Alexandre III de Macédoine, dit Alexandre Le grand, est roi à 20 ans, suite à l’assassinat de son père Philippe II de Macédoine. Il conquiert la région sur les Perses, en 332 av JC .

La Judée est conquise par le général Parménion en -333

Alexandre a vaincu les Perses Achéménides de Darius III, malgré leurs éléphants et leurs chars à faux, à la bataille de Gaugameles en -331.

Son empire s’étend de la Macédoine à l’Ouest, jusqu’au fleuve Indus qui traverse le Pakistan actuel à l’Est. Il descend au sud le long de la Syrie jusqu’à l’Égypte.

En Égypte, Alexandre est proclamé Pharaon en –331.

Il meurt de Paludisme à 33 ans sans héritiers.

 

La succession d’Alexandre : Séleucides et Lagides

Son royaume est partagé entre ses généraux, Séleucos et Ptolémée, les diadoques (successeurs en grec). Ptolémée I est notamment connu pour avoir détourné le convoi funéraire d'Alexandre le grand, histoire de marquer son pouvoir, qui devait le conduire de Babylone jusqu'en Macédoine. C’est l’'origine de deux dynasties :

- Les Séleucides, installés en Syrie, règnent sur la Babylonie et la Mésopotamie jusqu’au IIe siècle avant JC, dans la continuité des Perses Achéménides. La dynastie est issue de Séleucos I Nikator (roi en -305)

- Les Ptolémée (aussi appelés Lagides) en Égypte, issus de Ptolémée I Soter, général d’Alexandre, fils de Lagos et peut-être demi-frère d’Alexandre le Grand qui devient d’Egypte puis roi en -323 et -305. Les Lagides règnent sur l’Égypte jusqu'en -30. La reine Cléopâtre, en est la dernière descendante.

En -301 la Syrie intérieure est occupée au Nord par Seleucos 1er, au sud par Ptolémée.

 

-274 ; -168 : Les guerres de Syrie

La terre d'Israël, la Judée, située entre Syrie et l’Égypte est au cœur de l’enjeu des guerres de Syrie.

Ce sont six conflits opposant Lagides et Séleucides visant à dominer la Coelé -Syrie, la Syrie creuse ( intérieure ), c'est à dire les territoires du sud de la plaine de la Bekaa jusqu'à l’Égypte.

 

-201 : bataille du Panion : Anthiochos III conquiert la Syrie

En - 200, la cinquième guerre de Syrie donne la victoire au séleucide Antiochos III à la bataille du Panion. Il contrôle désormais toute la Syrie intérieure, qui comprend la Judée.

 

- 188 : Antiochos battu concède la paix d’Apamée aux romains

Mais Antiochos III est battu par les romains en -191 au Thermopyles (Grèce), en -190, puis à la bataille de Magnésie (Manisa, en Turquie) et enfin dans une bataille navale près de Rhodes.

Il doit alors signer la paix d’Apamée, qui l’oblige à abandonner des territoires, à verser une colossale indemnité à Rome, abandonner sa flotte, ses éléphants et à livrer 20 otages à Rome dont son fils cadet, le futur Antiochos IV.

Antiochos III finit de façon misérable en -187. Endetté envers les Romains, il cherche d’autres conquêtes et fini tué lors d’une campagne militaire en Perse en train de piller des temples pour s’acquitter de ses dettes.

 

-187 : Seleucos IV (-187 ; -176) veut piller le Temple

Son fils, le nouveau roi, Seleucos IV ‘pilopator’ qui aime son père, doit lui aussi trouver de l’argent suite aux conditions de la paix d'Apamée. Il doit aussi livrer l’héritier du trône, son fils Démétrios, à Rome comme otage en échange de son frère Antiochos. Antiochos libéré part alors en Grèce.

Séleucos IV envoie alors son ministre Héliodore à Jérusalem (-176) pour inspecter et s'emparer du trésor du Temple. Le temple conservait le Trésor du peuple (impôts?) et la fortune de la très riche famille des tobiades. Mais Héliodore revient les mains vides et à son retour empoisonne Séleucos IV à Antioche puis tente de se faire proclamer roi.

Mais Antiochos revient à Antioche (actuelle Antakya en Turquie près de la frontière syrienne) tue Héliodore, et s’empare du trône, au détriment d’ailleurs de Démétrios, toujours à Rome.

 

-175 : Antiochos IV ( -175 ; -164)

Le nouveau roi Séleucide de Judée, Antiochos IV, adoubé par les Romains a guerroyé contre l’Égypte . Et bien qu’il ait gagné contre deux Pharaons, Rome l’a forcé à abandonner pour tenter d’apaiser la Judée qui est alors en guerre civile, deux grands prêtres Jason et Ménelas.

Antiochos subit lui aussi les effets de la paix d’Apamée et très endetté, alourdit alors la fiscalité en Judée. Il oblige aussi le Grand-Prêtre (nommé par le pouvoir Séleucide) seul habilité à le faire, à entamer le Trésor du Temple.

 

-174 : Intrigues à la Cour : Antiochos IV écarte Onias III pour Jason

A la mort de Séleucos IV, le Grand Prêtre des Juifs, Onias III, est à Antioche, est accompagné de son frère, Joshua, qui se fait appeler Jason.

Onias, en tant que grand prêtre, concentre dans ses mains à la fois une charge religieuse et un pouvoir politique civil, dont sont exclus ceux n'appartiennent pas à la lignée des grands prêtres.

Le nouveau roi Antiochos IV doit asseoir son pouvoir, dont le tenant légitime est son neveu Démétrios toujours otage à Rome.

Jason intrigue alors auprès du roi et lui propose de le nommer, lui Jason, comme Grand Prêtre à la place de son frère,

En échange, il doit transformer la ville de Jérusalem en une nouvelle cité grecque, une polis, et augmenter le tribut au Roi.

Antiochos accepte et écarte Onias III, dont il a clairement vendu à la charge à son frère.

Onias III doit s’enfuir à Sparte et finira assassiné.

 

Jason héllénise la Judée

Il fonde un gymnase au pied du mont du Temple, favorise les cultes grecs, et transforme Jérusalem en une cité grecque, pratique courante à l'époque en Judée.

Beaucoup de Juifs aisés souscrivent à ce qui leur apparaît comme une utile modernisation de la société juive : Même les prêtres fréquentent le gymnase et désertent le culte, férus de nouveautés

Jason, poussé par une partie des élites hellénisées de Judée, cherche à gommer les différences entre les Juifs et leurs voisins, à les faire entrer en quelque sorte dans le monde moderne, qui est largement hellénisé. La réforme de Jason a d'ailleurs rencontré un réel succès, confirmé par les deux livres des Maccabées.

 

-172 : Jason et Ménélas

Mais en 172, Jason est lui-même supplanté par Ménélas (peut-être le frère d'Onias III et de Jason selon Flavius Josèphe). Celui-ci entreprend de piller le Temple, notamment les vases sacrés ce qui provoque des émeutes qu’il n’arrive pas à contrôler. Il est alors arrêté.

Il soutient devant le roi que le peuple de Jérusalem est partisan des Lagides. Cette accusation est la cause de l'exécution de plusieurs Juifs qui sont condamnés à mort.

Ménélas, achète sa libération auprès du roi et Jason doit fuir en Ammanitide.

Mais Jason revient marcher sur Jérusalem et dépose Ménélas (-168).

Antiochus intervient, met le temple à sac, et replace Ménélas dans la grande prêtrise.

Jason doit partir en exil, il mourra à Sparte.

Guerre civile

Les différentes factions hellénisantes, pro Jason ou pro-Ménélas s’affrontent alors et la guerre civile s’installe en Judée pendant plusieurs années.

Pour autant les Juifs ne sont pas prêts à renoncer à leurs rites et aux préceptes de la Torah

La révolte des Macchabées va s’inscrire sur ce fond de corruption, de guerre civile et de pression fiscale insupportable.

Ménélas est incapable de faire face aux troubles et a fait appel aux troupes royales qui interviennent donc d’abord dans le but de mettre fin à des troubles entre Juifs.

 

-168 : Lédit de persécution

Antiochos IV se radicalise alors. Il pille la ville et installe un autel du Dieu Baal Shamen dans le Temple. Il détruit les murailles de la cité.

En l'espace de trois jours, 80 000 personnes sont arrêtées, 40 000 sont massacrées et autant sont vendues en esclavage1.

Il  impose (en –168) aux Juifs les pratiques païennes en vigueur chez les Grecs par l’édit de persécution :

- Il frappe d’interdiction l’étude de la Torah

- la pratique de certaines mitzvot liées au « temps », tels que le respect du Chabbat

- et la fixation de la néoménie (fixation du nouveau mois lunaire depuis l’apparition de la nouvelle lune) servant à définir avec précision le moment des fêtes juives.

- La circoncision est formellement interdite

- le Temple est consacré à Zeus olympien.

- Et un porc devait être sacrifié quatre fois par an, le chabbath sur l’autel

« Le roi envoya des lettres par messagers à Jérusalem et aux villes de Judée, leur enjoignant de suivre des lois étrangères au pays, d'interdire les holocaustes, les sacrifices et les libations du sanctuaire, de profaner les shabbatot et les jours de fête, d'élever des autels, des sanctuaires et des idoles, d'offrir des porcs et des animaux impurs, de ne pas faire circoncire leur fils, d'oublier la Torah et de modifier toutes les lois. Quiconque n'agira pas selon l'ordre du roi sera mis à mort. (1 Macc. 1, 44-49) »

 

Suite à l’édit de persécution Antiochos IV épiphane, l’illustre, est alors surnommé, « épimane » c’est-à-dire l’insensé par l’historien Polybe.

« Antiochus Épimanes , et non Épiphanes, ainsi nommé à cause de sa conduite. Quelquefois il s’échappait de son palais à l'insu de ses serviteurs et on le voyait suivi d'une ou de deux personnes parcourir au hasard la ville. ... Il s'abaissait jusqu'à converser avec des gens du peuple, même avec le premier venu, et buvait en compagnie des étrangers les plus vils. ... Souvent aussi, il dépouillait le manteau royal et se promenait en toge sur la place publique comme un candidat, tendant la main aux uns, embrassant les autres, sollicitant de tous des suffrages pour devenir édile ou tribun... Quelquefois, il comblait de cadeaux des gens qu'il rencontrait par hasard et qu'il n'avait jamais vus.... »2

 

-167 : la réaction de Mattatias

Mattathias est le citoyen le plus important et spirituellement le plus important du village de Modine. Il descend du troisième grand prêtre d’Israël, Pineas

Il est déjà vieux lorsque les premières mesures anti-juives d'Antiochos IV sont mises en application.

En –167 , l’émissaire du roi séleucide, appelé Apelles, selon Flavius Josèphe, construit un autel pour un dieu à Modin. Il ordonne ensuite à Mattathias, de sacrifier à leur idole, selon les directives du roi

Mattathias refuse de plier exhorte au contraire les Juifs à ne pas abandonner leurs croyances et pratiques ancestrales.

Mais un juif hellénisé se déclare prêt à collaborer.

Mattathias le tue ainsi que l’envoyé du roi, et détruit l'estrade.

Mattathias harangue alors la foule, enjoignant les Juifs demeurés fidèles à la Loi de la rejoindre dans son insurrection.

À l'annonce du décret de son arrestation, il se réfugie dans les montagnes de Judée suivi par des concitoyens qui abandonnent leurs avoirs pour le rejoindre, ainsi que d'autres rebelles.

Matatthias meurt un an après le déclenchement de la révolte

 

La succession de Matatthias 

C’est son fils Judas le marteau (Maccabée signifiant marteau, celui qui frappe fort) qui lui succède .

Les deux autres sont des frères de Judas qui prendront la tête de la révolte à sa mort.

Mattathias a en tout cinq fils : Judas, Simon, Yohannan, Eleazar et Jonathan

 

Macchabée est aussi l’acronyme du verset de Mi Kamokha Ba-elim, Adonai qui veut dire : « Qui est comme Toi entre les dieux, Seigneur »,

 

-164 : Guerre et victoire des Maccabés contre Antiochos IV

Les Maccabées affrontent donc Antiochos IV qui subit une première défaite lors de la bataille de Nahal El-Haramiah (Ouâdi Haramiah - 167) .

Peu de temps après (166), près de Beït-Horon Judas Macchabée mit en déroute une plus grande armée Séleucide sous le commandement de Séron.

Attaqué par les Parthes, Antiochos IV laisse à son Général et Gouverneur de Syrie Lysias (ou Lusias) le soin de mener la guerre contre les Hasmonéens.

Les victoires s'enchaînèrent pour les Juifs, en 165, Judas Macchabée bat les forces Séleucides à la bataille d'Emmaüs près de Jérusalem.

Lysias marche alors sur la Judée, mais l'année suivante, Judas Macchabée le bat à Beth-Zur, près de Hébron, puis s’empare de Jérusalem en -164.

L’armée de Antiochos IV était pourtant puissante : « Son armée comptait cent mille fantassins, vingt mille cavaliers et trente-deux éléphants dressés à la guerre. » (macchabées, Livre I, chapitre 6, verset 30)

 

 

Le temple est restauré

Les Macchabés maîtres de Jérusalem purifient le Temple souillé en y enlevant les statues païennes, et le 25 Kislev (14 Décembre 164) ils y rétablissent le service religieux. C’est la première étape d’une indépendance retrouvée.

Antiochos arrête la persécution et amnistie les Juifs qui regagnent leurs foyers (mars -164). La révolte aura durée trois ans.

En décembre 164, Antiochos IV meurt subitement à Babylone. .

 

-162 : derniers feux des séleucides

En 162, Lysias, alors régent du jeune roi Antiochos V, remonte une armée à Antioche et reprend Beth-Zur aux Juifs, puis fait le siège de Jérusalem.

Mais apprenant que son conseiller Philippe s’est emparé d’Antioche et lui dispute la régence , il signe un traité de paix avec les Juifs et leur donne une complète liberté de culte. Il lève le siège de Jérusalem pour marcher contre Philippe qu’il défait.

Peu de temps après, Démétrios I Sôter, le fils ainé de Antiochos III, qui vient de s'échapper de Rome, rentre en Syrie où il est reçu comme le véritable Roi. Le 29 Octobre 162, il renverse Lysias et se proclame Roi des Séleucides.

Lysias et Antiochos V Eupator sont abandonnés et massacrés par leurs propres gardes sur l'ordre de Démétrios I, probablement au cours de l'été 161. Antiochos V Eupator n'aura "régné" que dix-huit mois. Cette mort marque le début des luttes fratricides entre les différents princes Séleucides et le commencement du déclin de la dynastie.

 

Le miracle de Hanouccah

Une fois parvenus au Temple de Jérusalem, les Macchabées procèdent à la purification du lieu saint profané par les Grecs. (Hanouccah signifie inauguration ou dédicace)

Ne trouvant qu’une seule fiole d’huile portant le sceau du Grand-prêtre (Cohen Gadol), ils décident de l’allumer ; cette fiole ne contenant de l’huile pour ne brûler qu’un jour.

Le miracle qui sera célébré tous les ans à compter de ce jour pendant la fête de Hanoucca est que cette fiole permit à la flamme de se maintenir pendant huit jours.

Il n’est fait nulle mention de ce miracle dans les sources non-talmudiques.

 

Les livres deutérocanoniques3 hébreux des Macchabées donnent d’autres raisons pour les huit jours de Hanoucca :

- 1 Macchabées (4:56-59) dit que « pendant huit jours, ils fêtèrent la reconsécration de l’autel. Puis Juda et ses frères, ainsi que toute la congrégation d’Israël, décrétèrent que les jours de la reconsécration […] seraient observés […] chaque année […] pendant huit jours »,

- 2 Macchabées précise que « les Juifs célébrèrent joyeusement pendant huit jours comme lors de la Fête des Cabanes. »

Selon un enseignement talmudique similaire, les huit jours de Hanoucca seraient une allusion aux huit jours du nouveau-né au moment de sa circoncision, pratique interdite par le pouvoir séleucide.

* * *

La succession de Juda Maccabée

Juda Maccabé a dirigé la révolte de –166 à -160

Eleazar, un des frères, surnommé le poignardeur, est tué en -162

- 160 : Jonathan le rusé , un autre frère, prend la tête de qui devient une dynastie en étant nommé grand-prêtre, le premier depuis quatre ans. Il meurt en -143

- 143 : Simon le bouilonnant, très agé luis succède. Il obtient de son allié séleucide le roi de Syrie Démétrios II Nicator (le victorieux) l'évacuation des dernières troupes séleucides de Jérusalem en -142. Il meurt assassiné avec ses deux fils en -135 par son gendre lors d’un banquet à Jéricho.

- 135 : Le fils de Simon, Jean Hyrcan lui succède

-104 : L'État hasmonéen, devient un royaume lorsque Aristobule Ier (qui tuera sa mère et son frère), fils de Jean Hyrcan 1er, se proclame basileus4 en 104-103.

 

* * *

Epilogue :

L’État prend l'allure d'un royaume hellénistique, avec une armée largement constituée de mercenaires, une monnaie, une cour, des palais. Cela choque profondément les Juifs pieux qui avaient soutenu les Macchabées dans leur révolte contre les hellénistes et les Séleucides, au point que l'on assiste le plus souvent à une rupture de fait entre ceux que l'on nomme désormais les Pharisiens et les Hasmonéens.

C'est aussi durant cette période que se développe une littérature fortement hellénisée, comme les livres de Judith et d'Esther, écrits sous la forme de romans hellénistiques.

Né de la révolte contre la politique d'hellénisation de Jason puis de Ménélas, le royaume hasmonéen favorise en fait l'entrée progressive du monde juif dans la culture grecque de son temps.

Malgré la présence du Temple, qui reste écrasante, toute l'organisation du pouvoir civil et militaire reste calquée sur des modèles grecs.

Les Hasmonéens devinrent quelques générations plus tard des symboles d’oppression et de décadence.

La guerre civile ne s’est achevée que suite à l’arrivée des légions de Pompée (- 64) , invitées à arbitrer le différend entre les deux frères héritiers de la dynastie hasmonéenne : le cadet, Aristobule, conteste le pouvoir royal à son aîné Hyrcan, et voudrait qu'il se contente du titre de grand prêtre. Pompée, en campagne contre les Nabatéens de Pétra, ne peut laisser cette guerre ouverte sur son flanc. D'autant que l'on dit le trésor du Temple bien garni. C’est le début de la conquête romaine de la Judée.

-37 : Le dernier roi hasmonéen, Antigone II Mattathiah meurt la tête tranchée dans Antioche, sur ordre de Antoine. Ce châtiment pour la première fois appliqué à un roi par les Romains marque la disparition du royaume hasmonéen moribond .

- 4 : La fille d’Antigone II se marie à Hérode l’Iduméen.

Pendant près de trois quarts de siècle, de 63 av. J.-C. à 6 ap. J.-C., Rome se garde bien de prendre directement en charge l'administration de la Judée en général et de Jérusalem en particulier. Rome imite en cela ses prédécesseurs lagides puis séleucides, qui avaient laissé les Juifs s'auto-administrer. Elle préfère agir par l'intermédiaire de princes clients juifs, Hyrcan II d'abord, puis, à partir de 40, Hérode le Grand et, à sa mort en 4 av. J.-C., son fils Archélaos. Ce n'est que lorsque Auguste décide d'envoyer en exil Archélaos, décidément incapable de maintenir l'ordre, que Rome se résout enfin à gouverner elle-même la Ville sainte, jusqu’à sa destruction et le second exil des Juifs +70 et +135.

 

1 Deuxième Livre des Maccabées 5 : 11-14)

2 Polybe, histoire, http://remacle.org

3 Les livres deutérocanoniques sont les livres de la Bible que l'Église catholique et les Églises orthodoxes incluent dans l'Ancien Testament et qui ne font pas partie de la Bible hébraïque.

Le mot français 'canon' est dérivé du grec kanôn, traduction de l’hébreu qaneh signifiant à l’origine « roseau » ou « canne » (Ez 40.3) puis, par extension, « norme » ou « règle » (Gal 6.16). Plus tard, on parlera de « décret », de « mesure officielle », puis de « liste officielle ». Le canon des Écritures Saintes constitue pour les chrétiens la liste des 66 livres reconnus dignes d’être incorporés à la Bible, recueil d’écrits inspirés de Dieu. Pour les Juifs, c'est le TaNaKh.

4 Signifie 'roi' en grec ancien. Il désignait les empereurs romains pour les Grecs. C'est aussi le titre des empereurs byzantins. Le mot est à l'origine du terme basilique, «  portique royal »

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