Le mardi 29 mai, le Hamas et son allié le Jihad-islamique, tirent environ 130 obus de mortier et roquettes à destination de cibles civiles en Israël, et le revendiquent.

 

Selon Tsahal, certains projectiles étaient de fabrication iranienne. Des obus sont tombés dans la cour d’une école maternelle, près d’Eshkol, moins d’une heure avant l’arrivée des élèves. l’armée réplique par une opération visant des dizaines de cibles du Hamas.

 Le Premier ministre israélien avait laissé entendre mardi que le pays n’avait jamais été aussi près d’un conflit. Tandis qu’Israël Katz, ministre du Renseignement, des Transports et de l’Énergie a averti à la radio que « si les tirs ne s’arrêtent pas », Israël durcira sa réponse, ce qui « pourrait conduire à une détérioration de la situation ». 1

 

Le 30 mai, ce sont 216 projectiles qui sont tirés depuis Gaza dont 77 atteignent Israël sans être contrés.

Malgré cela l’escalade reste contrôlé par les deux parties qui n’ont pas l’air de souhaiter à ce stade un affrontement comme en 2014.

Les marches continuent chaque vendredi avec leur lot de tués et de blessés. Le bilan total s’élève le 8 juin à 120 morts et 3700 blessés.

 

Côté Palestinien, la technique du cerf-volant incendiaire est maintenant éprouvé. Des incendies ont brulés plusieurs hectares de champs israélien.

«  Le 4 juin, le ministre de la défense, Avigdor Lieberman, a expliqué que l’armée était parvenue à intercepter 400 cerfs-volants sur 600 lancés de la bande de Gaza, depuis le début de la marche. Mais derrière ces chiffres en apparence rassurants, les autorités font face à l’exaspération de la population. Au total, 18 kilomètres carrés de terres agricoles et de forêts ont été brûlés, pour un préjudice estimé à 1,4 million de dollars. L’armée a organisé des groupes de pilotes de petits drones, pour neutraliser et détruire ces objets volants de fortune. »2

 

Les sites Palestiniens continuent de présenter le retour impossible comme un rêve réalisable. Ainsi sur Palinfo le 8 juin, figure une interview d’une dame de 80 ans qui continue de penser qu’elle ou ses enfants retourneront dans son village, Qolleh, qui est maintenant devenu une forêt.

 

« On nous avait dit que les bandits d’Aragon [Irgoun] et de Chterne [gropue Stern ] tuaient tous les villageois, même les enfants, que les bandits n’avaient pas le cœur tendre. Nous avons alors pris nos affaires et quitté notre village, sous le bombardement sioniste. Maintenant, 70 ans après, je rêve toujours d’y retourner. C’est un droit. Pour cela, je porte toujours la clé de notre maison, je la porte depuis l’an 1948. »

Pour le site Palinfo, le village de cette dame a aussi donné naissance à un « héros », Hassan Salama. Il s’agit d’une personne qui a été parachuté par les Nazis en Palestine en 1944 lors de l’opération Atlas

« L’opération... regroupait des agents allemands et arabes dans le but d’organiser un empoisonnement massif des populations juives de Palestine puis de recruter des troupes favorables au mufti. L’opération eut lieu début octobre 1944 sous la direction de Kurt Wieland et incluant Abdul Latif et Hassan Salameh, membres des forces arabes terroristes durant l’insurrection des années 1930 ».

 

Le fils de Hassan Salameh, Ali Hassan Salameh, est l’un des instigateurs de l’assassinat des athlètes israéliens de Munich en 1972 . Les vieux démons et le mufti Al-Husseini ne sont toujours pas écartés comme les récentes sorties antisémites de Abbas l’avaient déjà confirmés...

1 Les Echos, Claude fouquet, 30/05/2018

2 Le Monde 9 juin 2018