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La porte des Lions est une des portes d'origine de la muraille et la seule porte qui permet d'entrer par l'est dans la vieille ville de Jérusalem. C'est une porte combinant les styles Mamelouk et Ottoman. On y accède par la vallée du Cédron. C'est par cette porte que les Israéliens pénétrèrent dans la ville lors de la guerre des Six Jours en juin 1967, après la reprise de Jérusalem aux Jordaniens . Elle a été restaurée en 1969.

Pour les croisés c'était la porte de Josaphat qui signifie "Dieu à jugé", car elle conduit vers la vallée de Josaphat, la vallée du jugement dernier entre la vieille ville et le Mont des oliviers. Les Juifs nomment cette endroit la vallée du verdict

Je rassemblerai toutes les nations et je les ferai descendre dans la vallée de Josaphat. Là, j'entrerai en jugement avec elles au sujet de mon peuple, d'Israël, mon héritage qu'elles ont dispersé parmi les nations, et au sujet de mon pays qu'elles se sont partagé.

Pour les Chrétiens c'est la porte Saint-Étienne, car ce dernier, premier martyr de la chrétienté fut lapidé près de cet endroit ( mais jusqu'au XIVe siècle ce nom était réservé à la porte de Damas, plus proche du lieu traditionnel de la mort du premier martyr chrétien). Etienne est accusé par le Sanhédrin, le conseil  juif d'avoir invoqué en vain le nom de Dieu. Sommé de s'expliquer, il prononce un discours insultant envers les membres du Sanhédrin. Pris de colère, ils le traînent hors des murs et le lapident.

Paul "Saül" de Tarse, qui ne s'est pas encore converti sur le chemin de Damas, assiste à l'exécution sans compassion aucune, gardant même les vêtements des meurtriers.

Le nom hébraïque « porte des Lions », fait référence aux animaux sculptés en bas reliefs de chaque coté de la porte. Ce sont les emblèmes du sultan mamelouk Baybars (1260-1277) qui fut en grande partie responsable de la chute du royaume latin de Jérusalem.

Selon une légende, ces lions représenteraient ceux qui seraient apparus en rêve à Soliman afin de lui ordonner de construire les remparts de la ville (reconstruction menée à bien à partir de 1538). Ces lions sont d'ailleurs plus probablement des panthères. Lors de la construction en 1541, Soliman (1520-1566) a réutilisé à son profit ces bas reliefs issus des vestiges d'un bâtiment construit par Baybars.

Le nom arabe de la porte est Bab Al-Ghor  "porte du Jourdain" mais aussi  la porte des tribus, peut-être en référence aux tribus d'Israël ou aux tribus bédouines qui résidaient à l'est de Jérusalem et qui accédaient à la ville par cette porte, ou encore  porte de Marie " Bab Seth Maryam" en référence à la maison des parents de la mère de Jésus qu'une tradition situe à proximité, sur le site de l'église Saint-Anne

La porte permet actuellement le passage de véhicule, ce n'est pas le cas auparavant car elle comportait une chicane afin de ralentir les éventuels assaillants.

C'est près de cette porte que sont situés l'église Sainte-Anne (et la piscine de Bethesda), le couvent des Soeurs de Sion (l'Ecce Homo) et le couvent franciscain de la Flagellation.

De cette porte part la procession de la Via Dolorosa chaque vendredi.

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