Roch Hachana : le Nouvel An juif
Tu compteras 7 années sabbatiques, 7 fois 7 ans, c'est-à-dire 49 ans.
9 Le dixième jour du septième mois, tu feras retentir les sons éclatants de la trompette: le jour des expiations, vous sonnerez de la trompette dans tout votre pays.
10 Vous ferez de cette cinquantième année une année sainte, vous proclamerez la liberté dans le pays pour tous ses habitants. Ce sera pour vous le jubilé: chacun de vous retournera dans sa propriété et dans son clan.
11 La cinquantième année sera pour vous le jubilé: vous ne sèmerez pas, vous ne moissonnerez pas ce que les champs produiront d'eux-mêmes et vous ne vendangerez pas la vigne non taillée, 12 car c'est le jubilé; vous le considérerez comme saint. Vous mangerez le produit de vos champs. 13 Dans cette année de jubilé, chacun de vous retournera dans sa propriété. 14 Si vous vendez ou achetez un terrain à votre prochain, qu'aucun de vous ne lèse son frère. 15 Tu l'achèteras à ton prochain en comptant les années depuis le jubilé, et il te le vendra en comptant les années de récolte. 16 Plus il y aura d'années de récolte, plus haut tu fixeras le prix, et moins il y aura d'années, plus bas tu le fixeras, car c'est le nombre des récoltes qu'il te vend. 17 Aucun de vous ne lèsera son prochain et tu craindras ton Dieu, car je suis l'Eternel, votre Dieu. 18 »Mettez mes prescriptions en pratique, respectez et mettez en pratique mes règles, vous habiterez ainsi en sécurité dans le pays. 19 Le pays donnera ses fruits, vous mangerez à satiété et vous y habiterez en sécurité.
20 Peut-être vous dites-vous: 'Que mangerons-nous la septième année, puisque nous ne sèmerons pas et ne ferons pas nos récoltes?' 21 Je vous accorderai ma bénédiction la sixième année et elle donnera des produits pour 3 ans. 22 La huitième année, vous sèmerez et vous mangerez de l'ancienne récolte; jusqu'à la neuvième année, jusqu'à la nouvelle récolte, vous mangerez de l'ancienne. (Levitique 25 - 8:22)
Mois |
Numérotation du mois
|
Nouvel -an |
Tichri |
7 |
1er Roch Hachana |
Chevat |
11 |
15 Chevat : Nouvel an des arbres |
Nissan |
1 |
1er, Nouvel an des rois (printemps) |
Eloul |
6 |
1er ,Nouvel an fiscal |
Ce serait Rabbi Elilezer, qui aurait finalement fixé le début de l'année au 1er Tichri dans les premières générations qui ont suivi la destruction du second temple (70 ap jc)
Rituel
Cette fête dure deux jours du fait de doutes talmudiques sur la date exacte
Dans les jours précédant la fête, les pratiquant lisent les 'Selhot', prières implorant le pardon divin. Ils se rendent aussi sur les sépultures des justes, grands personnages du judaïsme. La fête ouvre une période dix jours de repentances, les Asserett Témé Téchouva, qui se conclut sur le jour de Yom Kippour. On les appelles aussi les jours terribles les Yamim Noraïm, car Dieu juge à Roch Hachana et rend son verdict à Kippour.
« Trois livres sont ouverts à Roch Hachana, le premier pour les vrais pervers, un autre pour les justes parfaits et un troisième pour les individus moyens. Les justes parfaits sont immédiatement inscrits dans la livre de la vie, les méchants immédiatement inscrits dans la livre de la mort, quant aux moyens leur jugement est suspendu de Roch Hachana à Kippour, s'ils sont méritants ils sont inscrits pour la vie, s'ils ne sont pas méritants, ils sont inscrits pour la mort. » (Traité Roch Hachana 16a)
Mis à part le repas festif du premier soir, l'essentiel du rituel se déroule à la synagogue où l'on passe plus de la moitié des deux journées en prières, en Israël comme dans la Diaspora.
On sonne le chofar sur la téba où on lit aussi la Torah. Auparavant, on récite sept fois le psaume 4.7, pour rappeler les sept tours que firent les Juifs autour de Jéricho avant que les murailles ne tombent au son du Chofar et les sept cieux à travers lesquels les prières doivent passer pour atteindre le trône de Dieu. Le psaume 4.7 est choisi car le verset 6 contient l'allusion : « Dieu est monté au milieu des cris, le Seigneur au son du chofar » Ce verset est invoqué pour expliquer qu’on tient l’instrument avec l'embouchure large vers le haut. Ensuite six vers sont récités, qui forment l'acrostiche « Ke'ha Satan » (déchire Satan). On sort de l’Aron hakodech les deux rouleaux de la Torah pour des lectures, incluant notamment, le deuxième jour, le récit de l'épreuve d'Abraham.
Les nombreux poèmes, (piyoutim) figurant dans la liturgie de Roch HachanaMoussaf, le service additionnel, est unique en ce qu'il comporte trois bénédictions centrales au lieu d'une seule comme pour toutes les autres fêtes. La première, Mal'houyot, de la racine de melekh (roi), décrit la souveraineté du créateur, que sa sainteté met à distance de ses créatures. Au contraire Zi'hrono nous montre que, malgré tout, « il s'est souvenu » de Noé, des fils des justes dans la souffrance. Il punit les méchants et récompense les bons. Le troisième, Chofarot, explicite l'importance des événements
marqués par la sonnerie du chofar. Il insiste sur le fait que Dieu s'est révélé lui-même au Sinaï et qu'il se révélera à nouveau pleinement pour amener la fin des temps.
L’office de Roch Hachana se caractérise par la sonnerie du « choffar », une corne de bélier (en souvenir du sacrifice d’Isaac), pour appeler les fidèles au bilan personnel et à la repentance.
La Bible ( Torah) ne mentionne que le 'ce sera pour vous un jour de sonnerie'
Au septième mois, le premier jour du mois, il y aura pour vous convocation sainte : vous ne ferez aucune œuvre servile. Ce sera pour vous un jour de sonnerie - nombres 29-1,
L'instrument, la corne de bélier ou shoffar, est précisée une seule fois, dans un psaume de David :
Sonnez le Chofar à la nouvelle lune, lors de la dissimulation de notre fête - Psaumes 81, 4
Encore que la sonnerie du shoffar ne semble pas si impérative si on lit le verset suivant :
Ce sera pour vous un jour de souvenir de sonnerie - Lévitique 23-24
On s’habille souvent de blanc, symbole de la pureté à atteindre. De même, l’arche sainte, les rouleaux de la Torah et le pupitre sont recouverts de tissu blanc. Pendant la fête, les fidèles se souhaitent d’être « inscrits pour une bonne année.» La coutume veut aussi que l’on se rende au bord d’une rivière ou d’un lac pour y « jeter ses péchés » (« tachlih » en hébreu).
Séder
La fête est surtout marquée par la solennité, mais les deux soirs font toujours l’objet de repas familiaux abondants. On mange notamment des quartiers de pomme trempés dans du miel pour que l’année soit « bonne et douce ». Roch Achana est l'occasion d'un seder, d'un repas dans un certain ordre avec des mets symboliques pour commencer l'année. Ce sont :
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