Déclaration du Caire publiée par le Sommet arabe extraordinaire "Sommet de la Palestine"

Affaires extérieures (14491)-03/03/25)

Nous sommes les dirigeants des pays arabes

Nous sommes profondément conscients de la gravité de la situation que traverse notre région, notamment en ce qui concerne la cause palestinienne, qui demeure la cause centrale du monde arabe et même celle de tous les pays et peuples qui aspirent à la paix, qui prennent la justice pour phare, le droit pour chemin et la liberté pour objectif. Nous affirmons notre unité face à toutes les tentatives visant à porter atteinte aux droits du peuple palestinien, et nous continuons à soutenir la fin de l'injustice historique qui lui a été infligée comme moyen de parvenir à une paix juste, en respectant la lutte des générations, appréciant la légendaire ténacité du peuple palestinien pendant quinze mois face à l'agression et aux politiques inhumaines.

 

Soulignant les résultats du Sommet arabe tenu à Manama le 16 mai 2024, et ce qui était inclus dans la "Déclaration de Bahreïn" sur notre croyance dans les valeurs de tolérance et de coexistence humaine, de respect mutuel entre les nations et les peuples du monde, de soutien au dialogue et à la compréhension entre les religions, les cultures et les civilisations, et de promotion de la paix et de la stabilité mondiales, et ce qu'elle comprenait de l'appel au déploiement d'une force internationale de protection et de maintien de la paix affiliée aux Nations Unies dans le territoire palestinien occupé jusqu'à la mise en œuvre de la solution à deux États, et de notre souci d'adhérer à la solidarité et à la collaboration pour faire face collectivement aux défis exceptionnels actuels.

 

Nous nous sommes réunis au Caire aujourd'hui, mardi 4 mars 2025, correspondant au 4 Ramadan 1446, en réponse à une invitation de Son Excellence le Président Abdel Fattah Al-Sissi, Président de la République Arabe d'Égypte, et en coordination avec Sa Majesté le Roi Hamad bin Isa Al Khalifa, Roi du Royaume de Bahreïn, Président de la trente-troisième session ordinaire au niveau du sommet, et sur la base de la demande de l'État de Palestine de tenir un sommet extraordinaire pour discuter des graves développements de la cause palestinienne au cours de la dernière période.

 

Nous adressons nos salutations de respect et de reconnaissance au peuple palestinien pour sa fermeté et son attachement à sa terre, comme c'était manifesté à la scène historique du retour des habitants de la bande de Gaza dans leurs foyers, notamment au nord de la bande, après l'annonce du début de la mise en œuvre de l'accord de cessez-le-feu, pour s'engager à continuer de mettre en œuvre toutes les décisions antérieures du Conseil de la Ligue Arabe au niveau du sommet liées à la cause palestinienne

 

Nous décidons

1- Souligner que notre choix stratégique est de parvenir à une paix juste et globale qui répond à tous les droits du peuple palestinien, en particulier son droit à la liberté et à un État souverain indépendant sur son sol national basé sur la solution à deux États, et le droit au retour des réfugiés palestiniens, en garantissant la sécurité de tous les peuples et pays de la région, y compris Israël, sur la base de l'Initiative de paix arabe de 2002, qui exprime clairement et fermement l'engagement des pays arabes à résoudre toutes les causes de conflit et de différends dans la région pour instaurer la paix et la coexistence, et établir des relations normales basées sur la coopération entre tous ses pays. En confirmant notre rejet permanent de toutes les formes de violence, d’extrémisme et de terrorisme qui visent à déstabiliser la sécurité et la stabilité et qui sont incompatibles avec les valeurs, les principes et les lois internationales humanitaires.

 

2- Intensifier la coopération avec les puissances internationales et régionales, y compris les États-Unis d’Amérique, afin de parvenir à une paix globale et juste dans la région, et dans le cadre des efforts visant à mettre fin à tous les conflits au Moyen-Orient, tout en affirmant la volonté de s’engager immédiatement avec l’administration américaine et tous les partenaires de la communauté internationale pour reprendre les négociations de paix dans le but de parvenir à une solution juste et globale à la cause palestinienne, fondée sur la fin de l’occupation israélienne et l’établissement d’un État palestinien sur la base de la solution à deux États et conformément aux résolutions de la légitimité internationale, et d’une manière qui garantisse la création d’un État palestinien indépendant et souverain sur les lignes du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, pour vivre en sécurité et en paix aux côtés d’Israël, en appelant à une conférence internationale pour établir l’État palestinien.

 

3- Affirmant la position arabe claire, qui a été soulignée à plusieurs reprises, notamment dans la Déclaration de Bahreïn publiée le 16 mai 2024, de rejet catégorique de toute forme de déplacement du peuple palestinien de sa terre ou à l'intérieur de celle-ci, sous n'importe quel nom, circonstance, justification ou revendication que ce soit, considérant cela comme une grave violation du droit international, un crime contre l'humanité et un nettoyage ethnique, ainsi que condamnant les politiques de famine et la politique de la terre brûlée vise à forcer le peuple palestinien à quitter sa terre, tout en soulignant la nécessité pour Israël, la puissance occupante, de respecter les résolutions de légitimité internationale pertinentes, qui rejettent toute tentative de modifier la composition démographique du territoire palestinien.

 

4- Condamnant la récente décision du gouvernement israélien d’arrêter l’entrée des aides humanitaires dans la bande de Gaza et de fermer les points de passage utilisés pour les travaux de secours, en soulignant que ces mesures constituent une violation de l’accord de cessez-le-feu, du droit international et du droit international humanitaire, y compris la Quatrième Convention de Genève, en exprimant le rejet de l’utilisation par Israël de l’arme de siège et de la famine des civils pour tenter d’atteindre des objectifs politiques.

 

5- Avertissant dans ce contexte que toute tentative coupable de déplacer le peuple palestinien ou toute tentative d'annexer une partie quelconque du territoire palestinien occupé, conduira la région vers une nouvelle phase de conflits, sapera les opportunités de stabilité et élargira la portée du conflit à d'autres pays de la région, ce qui constitue une menace claire aux fondements de la paix au Moyen-Orient, détruira ses perspectives d'avenir et éliminera l'ambition de coexistence entre les peuples de la région, soulignant à cet égard les efforts qui incombent au Royaume hachémite de Jordanie et à la République arabe d'Égypte pour faire face aux dangers du déplacement et de la liquidation de la cause palestinienne.

 

6- Adopter le plan présenté par la République arabe d'Égypte - en pleine coordination avec l'État de Palestine et les pays arabes et sur la base des études menées par la Banque mondiale et le Fonds de développement des Nations Unies - concernant le relèvement rapide et la reconstruction de Gaza en tant que plan arabe global, et œuvrer à fournir tous les types de soutien financier, matériel et politique pour sa mise en œuvre, ainsi qu'exhorter la communauté internationale et les institutions financières internationales et régionales à fournir rapidement le soutien nécessaire au plan, en soulignant que tous ces efforts se déroulent parallèlement au lancement d'une voie politique et d'un horizon pour une solution permanente et juste, dans le but de réaliser les aspirations légitimes du peuple palestinien à établir son État et à vivre en paix et en sécurité.

 

7- Mettre l'accent sur la priorité absolue de l’achèvement de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu dans ses deuxième et troisième phases, et l’importance de l’engagement de chaque partie à respecter ses engagements, en particulier la partie israélienne, d’une manière qui conduise à une cessation permanente de l’agression contre Gaza et au retrait complet d’Israël de la bande de Gaza, y compris de l’axe "Philadelphie", et assure un accès sûr, adéquat et immédiat aux aides humanitaires, aux abris et aux aides médicales, sans entrave, et leur distribution dans toute la bande de Gaza, en facilitant le retour des habitants de la bande de Gaza dans leurs régions et leurs foyers, notant le rôle positif joué par l’administration du président américain Donald Trump dans la conclusion d’un accord de cessez-le-feu à Gaza et la libération des otages et des détenus en coopération avec la République arabe d’Égypte et l’État du Qatar, et en s’appuyant sur ces efforts en travaillant avec le président américain pour élaborer un plan de mise en œuvre intégré de l’Initiative de paix arabe.

 

8- Saluant la tenue au Caire, dans les meilleurs délais, d’une conférence internationale pour le relèvement et la reconstruction de la bande de Gaza, en coopération avec l’État de Palestine et les Nations Unies, en exhortant la communauté internationale à y participer pour accélérer la réhabilitation et la reconstruction de la bande de Gaza après les destructions causées par l’agression israélienne, et à œuvrer à la création d’un fonds fiduciaire pour recevoir les engagements financiers de tous les pays donateurs et institutions de financement, dans le but de mettre en œuvre des projets de relèvement et de reconstruction.

 

9- La coordination dans le cadre du Comité ministériel mixte arabo-islamique pour mener des contacts et effectuer les visites nécessaires dans les capitales internationales afin d'expliquer le plan arabe pour la reconstruction de la bande de Gaza, et d'exprimer la position adhérant au droit du peuple palestinien à rester sur sa terre et à son droit à l'autodétermination. Outre la charge des ministres arabes des Affaires étrangères et du Secrétaire général de la Ligue d’agir rapidement au niveau international, notamment aux Nations Unies et avec les membres permanents du Conseil de sécurité, en coordination avec les deux membres arabes non permanents du Conseil de sécurité, l’Algérie et la Somalie, dans le cadre de leurs efforts concrets pour soutenir les questions arabes en général et la cause palestinienne en particulier, afin de discuter des démarches et des mesures qui peuvent être prises pour faire face aux tentatives visant à liquider la cause palestinienne, ainsi que d’œuvrer à mobiliser la pression internationale pour imposer le retrait d’Israël de tous les territoires arabes occupés, y compris la Syrie et le Liban, à travers la coordination nécessaire lors des Conseils des Ambassadeurs Arabes et les missions de la Ligue Arabe dans les différentes capitales.

 

10- Saluant la décision palestinienne de former un Comité d’administration de Gaza sous l’égide du gouvernement palestinien, composé de personnes compétentes des fils de la bande de Gaza, pour une période transitoire, en conjonction avec les efforts visant à permettre le retour de l’Autorité nationale à Gaza, en tant qu’incarnation de l’unité politique et géographique des territoires palestiniens occupés en 1967 ; Nous apprécions également la proposition soumise par le Royaume hachémite de Jordanie et la République arabe d’Égypte visant à qualifier et à former les cadres de la police palestinienne de manière à garantir leur capacité à s’acquitter de leurs fonctions de maintien de la sécurité dans la bande de Gaza de la manière la plus complète possible, tout en soulignant à cet égard que le dossier de la sécurité est une responsabilité purement palestinienne et doit être géré par les seules institutions palestiniennes légitimes, conformément au principe d’une seule loi et d’une seule arme légitime, et avec le plein soutien de la communauté internationale.

 

11- Appeler le Conseil de sécurité à déployer des forces internationales de maintien de la paix pour contribuer à assurer la sécurité des peuples palestinien et israélien, tant en Cisjordanie que dans la bande de Gaza, à condition que cela s'inscrive dans le cadre du renforcement de l'horizon politique pour la concrétisation de l'État palestinien.

 

12- Saluer les efforts continus de l'État de Palestine dans le cadre d'une réforme globale à tous les niveaux, et œuvrant à la construction d'institutions fortes et durables capables de répondre aux aspirations du peuple palestinien, et ses efforts pour organiser des élections législatives et présidentielles dès que possible, lorsque les conditions seront réunies, et la poursuite par les dirigeants palestiniens, à travers le programme gouvernemental, de la mise en œuvre de réformes fondamentales visant à améliorer la qualité des services publics, à faire progresser l'économie, à autonomiser les femmes et les jeunes, et à renforcer l'État de droit et les principes de transparence et de responsabilité, en notant que les efforts de réforme au sein de l'État de Palestine et de l'Organisation de libération de la Palestine sont des étapes nécessaires pour permettre aux institutions nationales palestiniennes d'accomplir efficacement leurs tâches face aux défis, de préserver l'unité de la prise de décision nationale et de renforcer la capacité du peuple palestinien à résister et à réaliser ses aspirations légitimes à la liberté et à l'indépendance. Soulignant l’importance d’unifier les rangs palestiniens et les différents parties nationales palestiniennes sous l’égide de l’Organisation de libération de la Palestine, seul représentant légitime du peuple palestinien.

 

13- Exiger la fin de l’agression israélienne en Cisjordanie, y compris la colonisation, l’apartheid, les démolitions de maisons, la confiscation de terres, la destruction d’infrastructures, les incursions militaires dans les villes palestiniennes et la violation du caractère sacré des lieux saints, en affirmant le rejet total et la condamnation de toute tentative de déplacer les Palestiniens intérieurement des camps et des villes de Cisjordanie ou d’annexer des parties de la Cisjordanie sous n'importe quel nom ou prétexte que ce soit, ce qui menace de faire exploser toute la situation d’une manière sans précédent, et qui augmentera l’inflammation et la complexité de la situation régionale.

 

14- Appelant, à l’arrivée du mois sacré du Ramadan, à réduire l’escalade dans toutes les parties du territoire palestinien occupé, surtout en mettant un terme aux discours et pratiques qui incitent à la haine et à la violence, qu’il condamne fermement, et exigeant la nécessité de permettre aux fidèles d’accéder à la mosquée bénie d’Al-Aqsa et de pratiquer leurs rituels religieux librement et en toute sécurité, d’une manière qui préserve le statu quo juridique et historique dans les lieux saints islamiques et chrétiens à Jérusalem occupée, en soulignant la nécessité de respecter le rôle de l’Administration jordanienne des Awqafs de Jérusalem et des affaires de la mosquée d’Al-Aqsa, en tant que l’autorité exclusive de gérer toutes les affaires de la mosquée d’Al-Aqsa dans le cadre de la tutelle hachémite historique sur les lieux saints, soulignant également le rôle du Comité de Jérusalem et de l’Agence Bayt Mal Al-Quods.

 

15- Soutenir les efforts de la coalition internationale pour mettre en œuvre la solution à deux États, dirigée par le Royaume d’Arabie saoudite, en tant que président du Comité mixte arabo-islamique sur Gaza, l’Union européenne et la Norvège; Ainsi que la participation active à la conférence internationale pour résoudre la cause palestinienne et mettre en œuvre la solution à deux États, présidée par le Royaume d’Arabie saoudite et la France, prévue au siège des Nations Unies à New York en juin 2025.

 

16- Souligner le rôle vital et irremplaçable de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans l'exécution du mandat qui lui a été confié par la résolution des Nations Unies l'instituant dans ses cinq zones d'opérations, en particulier en Cisjordanie, à Jérusalem-Est et dans la bande de Gaza, en appelant la communauté internationale et les pays épris de paix à lui fournir un soutien politique, juridique et financier pour assurer la poursuite de l’accomplissement de ses tâches, en exigeant que l’Organisation des Nations Unies adopte une position ferme contre toute obstruction au rôle de l’une de ses institutions spécialisées dans l’exercice de ses responsabilités et devoirs humanitaires, rejettant toute tentative ou mesure visant à réduire ou à éliminer son rôle, dans le cadre des plans systématiques visant à liquider la question des réfugiés ; Les titulaires de droits à retourner à leur pays, soulignant dans ce contexte la condamnation des deux lois adoptées par la Knesset israélienne en octobre 2024 pour interdire l'UNRWA, une mesure israélienne qui reflète un mépris inacceptable pour les Nations Unies et la communauté internationale dans son ensemble.

 

17- Appeler en coopération avec les Nations Unies, à la création d’un fonds international pour prendre en charge les orphelins de Gaza, victimes de la brutale agression israélienne, dont le nombre s’élève à environ 40 000 enfants, et pour fournir une aide et installer des membres artificiels à des milliers de blessés, en particulier les enfants qui ont perdu leurs membres, et pour encourager les pays et les organisations à proposer des initiatives pertinentes ; Similaire à l’initiative jordanienne "Reprendre l'espoir" pour soutenir les amputés de la bande de Gaza.

 

18- Exhorter les États à s’engager à mettre en œuvre les deux avis consultatifs et ordonnances de la Cour internationale de Justice concernant les crimes d’Israël, puissance occupante, tout en soulignant la nécessité de poursuivre tous les responsables des violations graves et des crimes commis contre le peuple palestinien par le biais des mécanismes de justice internationale et nationale, en rappelant que ces crimes ne sont pas soumis à un délai de prescription, et tenant Israël juridiquement et matériellement responsable de ses crimes à Gaza et dans le reste du territoire palestinien occupé.

 

19- Désigner un comité juridique des États arabes parties à la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide pour étudier la question du déplacement du peuple palestinien de ses terres, de l’expulsion, du déplacement forcé, du nettoyage ethnique et de la déportation hors du territoire palestinien occupé, ainsi que de la création de conditions de vie expulsives pour la population par le biais de destructions généralisées, de sanctions collectives, de famine et d’empêchement de l’arrivée de nourriture et de matériel de secours, dans le cadre du crime de génocide.

 

20- Affirmer la nécessité de mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu au Liban dans toutes ses dispositions et d’adhérer à la résolution 1701 du Conseil de sécurité, condamnant les violations israéliennes de ces accords, exigeant qu’Israël se retire complètement du Liban jusqu’aux frontières internationalement reconnues, remettant les prisonniers détenus lors de la récente guerre, revenant à son engagement envers les dispositions de l’accord d’armistice entre le Liban et Israël de 1949, en soutenant la République libanaise, sa sécurité, sa stabilité et sa souveraineté.

 

21- Condamner les attaques israéliennes contre la République arabe syrienne et l’incursion sur son territoire, qui constituent une violation flagrante du droit international et une agression contre la souveraineté de la Syrie et une escalade dangereuse qui accroît la tension et le conflit, en appelant la communauté internationale et le Conseil de sécurité à prendre des mesures immédiates pour mettre en œuvre le droit international et obliger Israël à cesser son agression et à se retirer des territoires syriens qu’il a occupés en violation flagrante de l’Accord d’armistice de 1974, en réaffirmant que le plateau du Golan est un territoire syrien occupé, et rejetant la décision d’Israël de l’annexer et d’y imposer sa souveraineté.

 

22- Charger le Secrétaire général de la Ligue Arabe de suivre la mise en œuvre de la présente déclaration et de soumettre un rapport à ce sujet à la prochaine 34ème session ordinaire du Sommet arabe.

 

23- Remercier la République Arabe d’Égypte d’avoir accueilli la conférence du sommet d’urgence.

 

-La République tunisienne soutient les dispositions de la Déclaration du Caire issue du Sommet arabe extraordinaire, "Sommet de Palestine", à l'exception des références qui y sont faites aux "frontières du 4 juin 1967", à la "solution à deux États" et à "Jérusalem-Est", sur la base de la position ferme et solidaire de la Tunisie en faveur du peuple palestinien dans sa lutte pour recouvrer ses droits légitimes et inaliénables, au premier rang desquels l'établissement de son État indépendant doté d'une pleine souveraineté sur toute la Palestine, avec Jérusalem comme capitale.

 

-La République d'Irak soutient ce qui est indiqué dans la déclaration, tout en enregistrant ses réserves concernant l'expression " les frontières du 4 juin 1967", l'expression " Jérusalem-Est", l'expression "solution à deux États" et toute expression qui fait explicitement ou implicitement référence à l'entité israélienne comme "État", dans le cadre de la préservation du droit au retour du peuple palestinien et de l'établissement de son État avec Jérusalem comme capitale, parce qu'elles ne sont pas conformes aux lois irakiennes en vigueur, partout où elles sont mentionnées dans la déclaration.