Malgré une forte opposition d'Israël, les Nations unies prennent la décision historique d'inviter l'Organisation de libération de la Palestine à prendre part aux débats concernant la question palestinienne. Le résultat du vote est le suivant : 104 pour, 4 contre (dont Israël et les États-Unis) et 20 abstentions.

 

Intervention de Yasser Arafat, président de l'OLP

 

Je suis venu ici tenant d'une main le rameau d'olivier et de l'autre mon fusil de révolutionnaire. Ne laissez pas le rameau vert tomber de ma main

 

[...] À l'instar du colonialisme et de ses démagogues, qui ont essayé d'ennoblir leurs conquêtes, leurs pillages et leurs attaques perpétuelles à l'encontre des peuples africains, en prétendant qu'ils accomplissaient une mission « de civilisation et de modernisation », les dirigeants sionistes ont dissimulé leurs objectifs pour conquérir la Palestine, comme le colonialisme en tant que système et les colonialistes en tant qu'instruments ont utilisé la religion, la couleur, la race et la langue pour justifier l'exploitation des Africains et leur assujettissement cruel par la terreur et la discrimination. Les mêmes méthodes ont été employées en Palestine pour usurper notre terre et chasser notre peuple de son Foyer national.

 


À l'instar du colonialisme qui a utilisé les pauvres, les déshérités et les exploités pour mener ses agressions et installer des colonies, l'impérialisme mondial et les dirigeants sionistes se sont servis des Juifs européens qui étaient opprimés et déshérités.
Les Juifs européens ont servi comme instrument d'agression, ils ont servi à l'installation de colonies et ont été victimes de la discrimination raciale.


L'idéologie sioniste a été employée contre le peuple palestinien. Il ne s'agissait pas seulement d'installer des colonies à la mode occidentale. Mais également de déraciner les Juifs de leurs différents pays et de les séparer des autres nations. Le sionisme est une idéologie impérialiste, colonialiste et raciste, elle est profondément réactionnaire et discriminatoire, elle peut être comparée à l'antisémitisme par ses aspects les plus rétrogrades et, partant, elle en constitue l'autre volet. Lorsque l'on propose que les Juifs, quels que soient leurs foyers nationaux, ne portent pas allégeance à leur pays et ne vivent pas sur un pied d'égalité avec les citoyens non juifs, cela va dans le sens de l'antisémitisme. Lorsque l'on dit que la seule solution au problème juif serait que les Juifs abandonnent des communautés ou des nations auxquelles ils ont appartenu pendant des centaines d'années et lorsque l'on dit que les Juifs devraient régler le problème juif en émigrant par la force sur le territoire d'un autre peuple, on adopte, ce faisant, la même position qu'adoptent les antisémites à l'égard des Juifs.


C'est pour cela que nous voyons un lien étroit entre Rhodes, qui a encouragé le colonialisme en Afrique du Sud, et Théodore Herzl, qui a établi des plans pour installer des colonies en Palestine. Ayant reçu un certificat de bonne conduite colonialiste de la part de Rhodes, Herzl s'en est allé présenter ce certificat au gouvernement britannique, en espérant le celui-ci appuierait sa politique sioniste. En échange, les sionistes ont promis aux Britanniques une base impérialiste sur le sol de Palestine afin que les intérêts impérialistes puissent être sauvegardés sur l'un des principaux points stratégiques [...].


L'invasion de la Palestine par les Juifs a commencé en 1881. Avant le déferlement des premiers immigrants, la Palestine avait une population d'un demi-million d'habitants, la plupart étaient musulmans ou chrétiens et il n'y avait que 20 000 Juifs. Chaque segment de la population jouissait de la liberté de religion, ce qui caractérise notre civilisation.


La Palestine était une terre verdoyante, habitée principalement par la population arabe, qui y édifiait sa vie et bénéficiait d'une culture prospère.


Entre 1882 et 1917, le mouvement sioniste a attiré dans notre territoire environ 50 000 Juifs européens. Pour ce faire, ce mouvement a dû recourir à la supercherie, le fait qu'il ait réussi à obtenir du gouvernement britannique la déclaration Balfour prouve, une fois de plus, l'alliance entre le sionisme et l'impérialisme. En outre, en promettant au mouvement sioniste quelque chose que l'on ne pouvait donner, les Britanniques ont démontré l'oppression de la règle impérialiste. Les Britanniques n'avaient pas le droit d'autoriser le mouvement sioniste à installer un foyer national. C'est ainsi que la Société des Nations a abandonné le peuple arabe, et les principes et les promesses du président Wilson sont devenus inopérants. Et l'impérialisme britannique, sous forme de mandat, nous a été imposé cruellement et directement. Ce mandat proclamé par la Société des Nations permettait aux conquérants sionistes de consolider leur position sur notre territoire.


Peu après la déclaration Balfour et pendant trente ans, le mouvement sioniste a réussi, en collaboration avec son allié impérialiste, à installer d'autres Juifs européens sur notre territoire, usurpant ainsi les biens des Arabes de Palestine.


En 1947, les Juifs étaient au nombre de 600 000, ils possédaient environ 6 % de la terre palestinienne arable. Ce chiffre devrait être comparé avec celui de la population de Palestine qui, à cette époque, s'élevait à 1 250 000 habitants.


Le résultat de cette collusion entre la puissance mandataire et le mouvement sioniste, grâce aussi à l'appui de quelques pays, a été que l'Assemblée générale, dès le début de l'Organisation, a approuvé une recommandation visant à partager la Palestine. Cela a eu lieu dans une atmosphère envenimée par des actes contestables et des pressions importantes. L'Assemblée générale a divisé ce qu'elle n'avait pas le droit de diviser : un territoire indivisible. Lorsque nous avons rejeté cette décision, notre attitude a été celle de la mère naturelle qui avait refusé au roi Salomon de couper son fils en deux alors que l'autre femme qui le réclamait aussi était disposée à accepter cette solution. En outre, malgré la résolution du partage qui accordait aux colonialistes 54 % de la terre de Palestine, ceux-ci ont été mécontents de cette décision et ont commencé une guerre terroriste contre la population civile arabe. Ils ont occupé 81 % de l'ensemble de la terre de Palestine, déracinant ainsi un million d'Arabes. Ensuite, ils ont occupé 524 villes et villages arabes, en en détruisant 385 au cours de cette invasion. Cela fait, ils ont installé leurs propres colonies sur les ruines de nos terres et de nos fermes. Ils ont cultivé nos vergers et nos champs. C'est ici que le problème de Palestine a son origine. Il ne s'agit donc pas d'un conflit religieux ou nationaliste entre deux religions ou deux nationalismes. Il ne s'agit pas d'une lutte à propos de frontières entre deux pays voisins. Il s'agit plutôt de la cause d'un peuple qui a été chassé de sa terre, déraciné et condamné à vivre, dans sa grande majorité, dans des camps de réfugiés. [...]


Non content de tout cela, le sionisme raciste a voulu se transformer en base impérialiste, et cela conformément à un concept impérialiste colonialiste, et se constituer un arsenal d'armes, ce qui a permis d'assu- mer son rôle qui consiste à asservir la population arabe et à l'attaquer afin de satisfaire ses ambitions expansionnistes, en annexant des terres palestiniennes et d'autres terres arabes. C'est ainsi que deux grandes guerres ont été déclenchées, en 1956 et en 1967, ce qui a mis en danger la paix mondiale et la sécurité internationale.


Comme résultat de l'agression sioniste de juin 1967, l'ennemi a occupé le Sinaï égyptien jusqu'au canal de Suez, il a également occupé les hauteurs du Golan syrien, en plus de toute la rive occidentale du Jourdain. Ceci a créé une nouvelle situation dans notre terre amenant au problème du Moyen-Orient. La situation s'est encore aggravée du fait de la persistance de l'ennemi dans sa politique d'occupation illégale de ces terres arabes, devenant ainsi une tête de pont de l'impérialisme mondial dirigé contre la Nation arabe. Le sionisme n'a pas respecté les décisions et les appels lancés par le Conseil de Sécurité, ni l'opinion qui l'invitait à se retirer des terres occupées en juin 1967 ; tous les efforts pacifiques déployés à l'échelle internationale n'ont pas empêché l'ennemi de poursuivre sa politique d'expansion. La seule alternative qui s'offrait aux nations arabes, notamment à l'Égypte et à la Syrie, était de déployer tous leurs efforts pour se préparer à lutter contre cette invasion armée barbare afin de libérer les terres arabes et de rétablir les droits des Palestiniens. C'est ce qu'ils ont fait après que tous les moyens pacifiques se furent révélés inefficaces.


C'est dans ce contexte que la quatrième guerre, celle d'octobre 1973, a été déclenchée, ce qui a prouvé la faillite de la politique d'expansion et de la loi de la force militaire. Malgré tout cela, les dirigeants de l'entité sioniste sont loin d'avoir tiré une leçon de cette expérience. Ils se préparent à déclencher une cinquième guerre afin de revenir au langage de la supériorité militaire, de l'agression, du terrorisme, de l'asservissement, enfin, de la guerre avec les Arabes.

C'est avec beaucoup de peine que notre peuple entend la propagande selon laquelle notre ennemi a mis en valeur nos terres qui étaient désertiques et qui n'étaient même pas habitées, et que cette colonisation n'a porté aucune atteinte aux intérêts de la population. Non, de tels mensonges ne peuvent pas être prononcés du haut de cette tribune. Il faut que tout le monde sache que la Palestine a été le berceau des cultures et des civilisations les plus anciennes. Son peuple arabe a continué à semer sur toutes ses terres au cours de milliers d'années, à donner l'exemple de la liberté religieuse, à garder avec respect les Lieux saints qui se trouvent sur son sol. En tant que fils de Jérusalem, je garde pour moi et pour mon peuple les souvenirs les plus beaux et les images les plus vives de la fraternité religieuse qui existait dans notre ville Sainte avant la catastrophe. Notre peuple n'a cessé de pratiquer cette politique que lorsqu'il a été dispersé par Israël et que ce dernier a été créé. Néanmoins, nous sommes déterminés à poursuivre notre rôle humanitaire en Palestine et nous n'accepterons jamais que cette terre devienne un tremplin pour l'agression ni un camp raciste voué à la destruction de la civilisation, des cultures, du progrès et de la paix. Notre peuple ne peut qu'aller dans le sillage de ses ancêtres en résistant aux envahisseurs et en assumant la tâche de défendre sa terre natale, sa Nation arabe, sa culture et sa civilisation, et en sauvegardant le berceau des religions monothéistes.

À ce sujet, je voudrais parler des positions israéliennes qui sont à l'opposé des nôtres : son appui à l'Organisation de l'Armée secrète [OAS] en Algérie, ainsi qu'aux colons installés en Afrique, que ce soit au Congo, en Angola, au Mozambique, au Zimbabwe, ou en Afrique du Sud, et son appui au Vietnam du Sud contre la révolution vietnamienne. Ajoutons à cela qu'Israël donne son appui partout aux impérialistes et aux racistes, et son obstructionnisme au comité des vingt-quatre, son refus de voter en faveur de l'indépendance des pays africains et son opposition aux revendications de nombre de pays d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, et de plusieurs autres États dans les conférences sur les matières premières, la population, le droit de la mer et l'alimentation, sont une preuve du caractère de l'ennemi qui a usurpé notre terre. Tous ces faits justifient la lutte honorable que nous menons contre lui. Alors que nous défendons l'avenir, Israël défend les mythes du passé.


L'ennemi mortel auquel nous faisons face a commis beaucoup de crimes contre les Juifs eux-mêmes, car, au sein de l'entité sioniste, il y a un racisme pratiqué à l'encontre des Juifs orientaux. Alors que nous condamnons avec force les massacres des Juifs par les nazis, les dirigeants sionistes semblaient plus intéressés, à l'époque, de les exploiter afin de réaliser leur objectif d'immigration en Palestine. [...]


Le terrorisme sioniste qui a été exercé contre le peuple palestinien a été enregistré dans des documents officiels distribués ici même, aux Nations unies. En effet, des milliers de Palestiniens ont été assassinés dans les villages et les villes, des dizaines de milliers ont été contraints à la pointe de la baïonnette, à quitter leurs terres menacées par les bombardements israéliens. Ils ont abandonné leurs foyers. Que d'hommes, de femmes, d'enfants et de vieillards ont été évacués et obligés d'aller dans le désert, d'escalader des montagnes, sans eau ni nourriture. Ceux qui ont vu les catastrophes de 1948 s'abattre sur les habitants de centaines de villes et villages, Jérusalem, Jaffa, Lydda, Ramlé et Galilée, ne pourront jamais oublier ces expériences, même si un silence de plomb a réussi à masquer ces crimes horribles. De même, on a caché les vestiges de 385 villes et villages palestiniens détruits à l'époque et effacés de la carte du pays. On a détruit 19 000 maisons au cours des sept dernières années, ce qui équivaut à la destruction de 200 autres villages palestiniens. Ceci a provoqué beaucoup de dégâts, des centaines de personnes ont été mutilées et ont subi des sévices dans les prisons israéliennes. Les prisons israéliennes existent partout, nul silence ne peut les cacher. Le terrorisme sioniste se nourrit de haine. Cette haine a même été dirigée contre l'olivier, qui est le symbole de notre pays, la Palestine. [...]


Pendant des dizaines d'années, les sionistes ont tourmenté les dirigeants culturels, politiques, sociaux et artistiques de notre pays en pratiquant la terreur et en les assassinant. En expulsant ces dirigeants, ils ont volé notre patrimoine culturel, notre folklore populaire en prétendant que cela leur appartenait. Leur terrorisme s'est même étendu jusqu'aux lieux sacrés de Jérusalem, ville de la paix, que nous chérissons tant. Ils ont voulu changer le caractère de cette ville pour qu'elle perde sa qualité arabe, musulmane et chrétienne en évinçant la population arabe et en l'annexant. Il faudrait parler de l'incendie de la mosquée Al-Aqsa et de la défiguration de nombreux monuments historiques et religieux [...].


Le petit nombre d'Arabes palestiniens qui n'ont pas été expulsés par les sionistes en 1948 sont présentement des réfugiés sur leur propre terre. La loi israélienne les traite comme des citoyens de deuxième classe, et même de troisième classe, étant donné que les Juifs orientaux sont des citoyens de deuxième classe. Ils ont été, en outre, soumis à toutes formes de discrimination raciale et de terrorisme après qu'on leur a confisqué leurs terres et leurs propriétés. Ils ont été victimes de massacres sanguinaires comme celui de Kfar Kassim, ils ont été forcés d'évacuer leurs villages et ils se sont vu dénier le droit de retourner chez eux, comme ce fut le cas du village de Ikrit et Kfar-Birim. Pendant vingt-six ans, notre population a vécu sous la loi martiale [...]


Le registre des dirigeants israéliens est rempli d'actes de terreur perpétrés contre ceux de notre peuple qui sont restés au Sinaï ou sur les hauts du Golan pendant l'occupation. Le bombardement de l'école de Bahr Al- Bahar et celui de l'usine d'Abou Za'bal sont des actes de terrorisme que nous ne pourrons jamais oublier. La destruction totale de la ville syrienne de Kuneitra est encore un exemple éloquent du terrorisme systématique et des crimes qui ont lieu dans notre pays [...]. Si l'on devait dresser le bilan des crimes perpétrés jusqu'à nos jours par les sionistes dans le Sud du Liban, comme la piraterie, les bombardements, la politique de terre brûlée, la destruction de centaines de maisons, l'expulsion de civils et l'enlèvement de citoyens libanais, leur énormité bouleverserait même les plus insensibles. Ce sont des violations flagrantes de la souveraineté du Liban et ce, en vue de préparer le détournement des eaux de la rivière Litani [...].


Au cours des dix dernières années de notre lutte, des milliers de Palestiniens sont devenus martyrs, d'autres ont été blessés, mutilés et emprisonnés; ils se sont sacrifiés pour résister à la menace de disparition, pour regagner notre droit à l'autodétermination et retourner sur nos terres.

Les Palestiniens qui vivent sous l'occupation sioniste résistent à l'arrogance et luttent contre l'oppression, la tyrannie et le terrorisme. Ceux qui sont en prison ou qui vivent dans la grande prison qu'est devenue la terre occupée luttent pour que leur patrie reste arabe. Ils luttent pour leur existence même et pour préserver le caractère arabe de leurs terres. Ils résistent à l'oppression, à la tyrannie et au terrorisme sous toutes leurs formes.


C'est dans le cadre de notre lutte populaire armée que notre politique et nos institutions nationales se sont cristallisées et un mouvement de libération nationale, comprenant tous les groupes palestiniens, les organisations et toutes leurs capacités du peuple [sic], s'est concrétisé dans l'Organisation de libération de la Palestine [...].


L'Organisation de libération de la Palestine est le seul représentant légitime du peuple palestinien : c'est pour cela qu'elle exprime les aspirations et les désirs de son peuple. C'est également pour cela qu'elle vous transmet les désirs et les espoirs du peuple palestinien et vous invite à assumer votre responsabilité historique à l'égard de notre juste cause. [...]

Je vous invite à permettre à notre peuple de revenir de son exil forcé afin qu'il puisse vivre dans sa patrie, dans ses foyers et à l'ombre de ses arbres, libre et souverain, jouissant de tous ses droits nationaux afin qu'il puisse participer à la marche de la civilisation humaine. [...]

Je vous invite à permettre à notre peuple d'établir sa souveraineté nationale indépendante sur sa propre terre. [...]


Je suis venu ici tenant d'une main le rameau d'olivier et de l'autre mon fusil de révolutionnaire. Ne laissez pas le rameau vert tomber de ma main.


La guerre embrase la Palestine et, pourtant, la paix naîtra de la Palestine. [...]


En ma qualité officielle de président de l'OLP et de chef de la révolution palestinienne, je proclame que, lorsque nous parlons de nos espoirs communs pour la Palestine de demain, nos perspectives englobent tous les Juifs vivant actuellement en Palestine qui acceptent de coexister avec nous de manière pacifique et sans discrimination.


En ma qualité officielle de président de l'OLP et de chef de la révolution palestinienne, j'invite les Juifs, tous les Juifs, à se détourner des promesses fallacieuses de l'idéologie sioniste et des dirigeants israéliens, car ces promesses ne conduisent qu'à la guerre sans fin, à de perpétuelles effusions de sang et à de continuelles angoisses.


Nous les invitons à quitter l'isolement moral dans lequel ils se trouvent pour un royaume plus ouvert, un royaume de libre choix, et à écarter le complexe de Massada dans lequel leurs dirigeants actuels s'efforcent de les enfermer. Nous leur offrons la solution la plus généreuse, qui nous permettrait de vivre ensemble, dans le cadre d'une paix juste, dans notre Palestine démocratique.

 

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