Discours de M. Jacques Chirac, Président de la République, sur les relations franco-israéliennes, la poursuite du processus de paix au Proche Orient, et sur la négociation avec la Syrie à propos du Golan, à Haïfa le 21 octobre 1996.
Circonstances : Voyage au Proche-Orient du 19 au 25 octobre 1996 ; en Israël les 21 et 22 ; intervention à l'Université technologique "Technion" de Haïfa le 21
Monsieur le Président de l'Université,
- monsieur le maire de Haïfa, mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs les professeurs, mesdames et messieurs,
- Je voudrais saluer tout particulièrement les étudiants de cette prestigieuse Université du Technion, l'une des plus connues dans le monde scientifique et que je suis heureux aujourd'hui, Monsieur le Président, de visiter. Dire à ces étudiants qui représentent l'espoir et l'avenir du peuple et de l'Etat d'Israël les voeux très sincères que je forme pour leur avenir et la confiance que j'ai dans la contribution qu'ils apporteront par leurs compétences et par leur intelligence au développement de l'Etat d'Israël.
- Quel peuple, plus que celui d'Israël, appelle la solidarité des hommes ? Lors des obsèques d'Yitzhak Rabin, en ce jour où Israël, mais aussi l'humanité tout entière communiaient dans une même émotion et dans un même recueillement, j'ai ressenti très fort le lien qui nous unit. J'ai ressenti combien nos deux pays ont vocation à se rencontrer pour travailler ensemble pour la paix et pour le progrès.
- Oui, la France s'est toujours sentie proche d'Israël. Proche par la culture et la pensée vous l'avez souligné à juste titre, Monsieur le Président, mais proche aussi par le coeur. Parfois naturellement, des désaccords ont surgi c'est la vie. Mais toujours, Israël et la France se sont retrouvés sur l'essentiel : assurer à votre nation son existence et sa sécurité. C'est qu'entre nos deux peuples existe une relation ancienne intense et profonde.
- Dans le coeur des Français, Israël éveille une double résonance. Je le dis sous le contrôle des plus hauts représentants français de la communauté juive de mon pays qui sont ici et que je suis heureux de saluer. Une double résonance, celle de la tragédie, celle du génie créateur.
- La tragédie à laquelle aucun Français ne peut se sentir étranger. Oui, la Shoah appartient à votre histoire, à notre histoire, à l'histoire de l'humanité. Il y a trois ou quatre semaines, à Auschwitz, j'ai mesuré une fois encore l'immensité de la souffrance et de la douleur, de l'horreur. Je sais que je les retrouverai demain à Yad Vashem. Mais, à travers les noms des hommes, des femmes et des enfants assassinés, dans les flammes qui perpétuent leur mémoire, se lisent la permanence, l'espérance et la vie qui renaît et dont vous êtes ici le témoignage si fort.
- Voilà aussi l'autre visage d'Israël, dans cette obstination créatrice, dans cette victoire constante sur l'adversité, dans cette volonté et cette capacité à construire sur la cendre et sur les larmes, dans cette aptitude peut-être et surtout à transmettre, quoi qu'il arrive, les valeurs dont votre peuple est porteur depuis toujours. C'est tout cela qui fonde notre admiration.
- Enfin, je voudrais rendre hommage à la communauté juive de France, la seconde par le nombre en dehors d'Israël, une communauté à qui depuis si longtemps mon pays doit tant et dans tant de domaines. Ces Français qui sont comme le trait d'union entre nos deux nations. Fidèles à la France, et avec quelle force, on l'a vu dans les pires épreuves, ils sont aussi fraternellement attachés à Israël et à leurs racines spirituelles. Mais ils n'ont pas l'apanage de cet attachement. Votre passé nous émeut et nous bouleverse tous. Tous nous admirons votre extraordinaire talent, lorsqu'il s'agit de penser, de préparer et de construire l'avenir.
C'est de cet avenir que je voudrais vous dire un mot, à vous, savants, chercheurs, techniciens, étudiants, qui incarnez si bien ce génie créateur d'Israël que j'évoquais tout à l'heure. Vous qui portez les espoirs de la paix, de la coopération, du progrès et du bien-être humains. Vous qui, par formation, vous remettez sans cesse en question et explorez des voies nouvelles. Vous qui avez fait d'Israël l'une des plus grandes nations scientifiques d'aujourd'hui.
- En Israël, on ne le sait pas toujours, le nombre de scientifiques par rapport à la population est le plus élevé du monde : deux fois supérieur à celui des Etats-Unis ou du Japon, Israël qui consacre 3 % de son produit intérieur brut à une recherche largement ouverte sur le monde. Vos prestigieux instituts : Weizmann, Volcany, Technion, ont trouvé de très nombreux accords avec leurs homologues étrangers, tout autour de la terre et notamment avec leurs homologues français.
- Notre coopération scientifique et technologique, le Président l'évoquait tout à l'heure en termes compétents, notre coopération est au coeur de ce que nos deux pays peuvent accomplir ensemble. Je souhaite que cette coopération s'intensifie. Au Proche-Orient plus peut-être que partout ailleurs, la rareté des ressources fait pesez sur les populations et, aussi, sur les relations entre Etats, une grave menace. Surmontons les querelles juridiques et politiques. Travaillons à la recherche de nouvelles variétés de plantes, de meilleures protections contre les maladies ou les parasites. Unissons nos efforts en vue d'améliorer encore la gestion de l'eau, et la lutte contre la pollution, la salinisation, la désertification.
- Mettons notre expertise commune au service de la région, notamment dans les domaines de l'eau et de l'environnement. Conjuguons nos équipes de recherche. Sachons y associer étroitement nos entreprises.
- Depuis longtemps, vos entreprises travaillent la main dans la main avec vos universités. J'appelle aujourd'hui les entreprises françaises à rejoindre les votres. Je les appelle à venir ici mesurer les formidables possibilités qu'offre Israël. Je les appelle à investir sur votre marché et à s'associer davantage aux acteurs de votre vie économique.
- Cette coopération s'inscrit dans la perspective de l'association entre Israël et l'Union européenne. L'accord fondamental qui a été signé le 20 novembre 1995 n'attend plus que l'approbation de nos Parlements pour entrer en vigueur. La France est fière d'avoir joué un rôle décisif dans la conclusion de cet accord d'association en liaison étroite avec l'Espagne qui lui a succédé à la tête de l'Union européenne.
- Cet accord, qui couvre 60 % en gros du commerce extérieur d'Israël, cet accord, le deuxième signé avec un pays méditerranéen depuis Barcelone, marque une étape majeure de ce nouveau partenariat fort intense que l'Union européenne veut mettre en place avec Israël.
- Ce partenariat euro-méditerranéen constitue en effet, pour nous tous, une chance de promouvoir nos échanges commerciaux et nos investissements réciproques. Une chance d'ouvrir de nouveaux champs de coopération culturelle et scientifique, et d'approfondir notre dialogue politique. Israël a naturellement vocation à jouer, dans ce nouvel ensemble, qui est en gestation, un rôle éminent. Ce partenariat devrait consolider chaque jour davantage une paix qui est encore menacée.
Mes chers amis,
- L'attachement à la paix est la pierre angulaire de la politique de la France. Certains ont parfois cru qu'en définissant sa politique arabe et méditerranéenne, la France risquait de mettre en cause sa relation privilégiée avec Israël. Pour moi, c'est le contraire qui est vrai.
- La France a, depuis toujours, une forte vocation méditerranéenne. C'est son histoire et la géographie qui veulent cela. Elle entretient au Proche-Orient des relations anciennes, très fécondes. Son amitié avec tous les Etats de la région est un atout pour Israël et pour la paix. Les liens qu'elle entretient avec la Syrie et le Liban ont démontré leur utilité lors de la grave crise d'avril dernier. Grâce à ces liens et grâce à l'amitié constante qui unit la France à Israël, mon pays a pu jouer un rôle important, aux côtés des autres partenaires. La France continuera à mettre ce capital d'influences et de sympathies au service de la paix. Amie de tous, la France peut et doit jouer son rôle dans la région.
- Il en va de même pour l'Europe. Elle ne peut pas se contenter d'être le principal bailleur de fonds de la région et le premier partenaire économique, je l'évoquais tout à l'heure, du Moyen-Orient. Elle doit apporter toujours davantage sa contribution politique au processus de paix.
- Notre amitié pour Israël est à la fois confiante et exigeante. Oui, la France attend beaucoup de votre pays. Elle comprend qu'Israël mette au premier plan de ses préoccupations la sécurité de ses citoyens. Nous avons tous en mémoire les terribles attentats qui ont endeuillé votre peuple au début de l'année et qui nous ont tous traumatisés.
- Nous savons à quel point chacun d'entre vous peut sentir son existence menacée. Les Français ont connu le terrorisme à plusieurs reprises et fortement sur leur sol. Ils partagent avec vous la même détermination à le combattre. C'est d'ailleurs pourquoi j'avais pris l'initiative d'une Conférence du G7, du groupe des sept nations les plus industrialisées du monde, à Paris sur la lutte contre le fléau du terrorisme. Rien en effet, rien, ne peut justifier ou faire admettre le recours au terrorisme.
- Soyez certains que nous serons à vos côtés chaque fois que le fanatisme, la haine, la violence frapperont les vôtres, chaque fois. Sous des aspects divers, c'est en réalité le même ennemi que nous devons combattre tous ensemble.
- Cependant, j'en suis convaincu, la sécurité ne peut pas être garantie par la force. Si la parole donnée, si les accords passés ne sont pas respectés, il n'y aura pas de paix, il n'y aura pas de sécurité.
- Si une paix équitable, juste et durable n'est pas assurée pour tous les peuples du Proche-Orient, alors n'ayons pas d'illusions, la violence et le terrorisme resurgiront. Les tragiques événements du mois dernier en portent témoignage. L'immobilisme aggrave les frustrations et les rancoeurs. Tôt ou tard, elles explosent.
- Ne laissons pas la logique de l'affrontement l'emporter sur la logique de la réconciliation | Ne laissons pas reculer l'Histoire | Ne laissons pas les forces du passé, les méfiances, les peurs submerger les acquis de la paix |
Que de chemin déjà parcouru | Je pense aux hommes d'Etat et de vision qui ont, avec un extraordinaire courage, une extraordinaire lucidité, engagé la région dans la voie de la paix et y ont parfois sacrifié leur vie. Je pense à Menahem Begin et à Anouar El Sadate. Je pense à Yitzhak Rabin et à Yasser Arafat. Je pense au Roi Hussein et au Président Moubarak. A bien d'autres encore. Ecoutons leur message. Suivons la voie qu'ils ont tracée. Allons de l'avant pour la sécurité et pour l'avenir des enfants de cette terre. Sachons mesurer les progrès accomplis et qui déjà étaient extraordinaires.
- Qui aurait pu penser, il y a quelques années, quand vous étiez enfants qu'Israël parviendrait à jeter les fondements d'une coexistence harmonieuse avec le peuple palestinien, à faire la paix avec l'Egypte et la Jordanie, à amorcer l'établissement de relations normales avec plusieurs autres Etats arabes, à faire admettre son existence par ceux-là mêmes qui, naguère encore, la niait et la refusaient ?
- Les règlements à venir dans cette région, chacun en connaît les principes. Ils ont pour nom après avoir été longuement élaborés : droit des peuples à l'autodétermination et échange des territoires contre la paix.
- Au regard de l'Histoire, Israéliens et Palestiniens ont accompli le plus dur : puisqu'ils ont su se reconnaître.
- Il a fallu du courage à Israël pour surmonter les drames passés, pour tendre la main aux Palestiniens, pour les accepter en tant que peuple.
- Il a fallu du courage à l'OLP pour reconnaître Israël. En élisant leur Conseil Législatif, les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza ont montré qu'ils approuvaient massivement le pari sur la raison et sur l'avenir.
- Le dialogue ainsi engagé a permis des progrès spectaculaires. Mais il a connu aussi naturellement ses moments de crise et ses drames. Le mois dernier, des dizaines de victimes israéliennes et palestiniennes ont payés le tribut le plus lourd aux balbutiements d'une paix encore à venir. Mais le dialogue s'est poursuivi.
- Les rencontres entre le Premier ministre de l'Etat d'Israël, M. Benyamin Netanyahou et le Président de l'Autorité Palestinienne, M. Yasser Arafat, prouvent que le dialogue a survécu malgré les difficultés les plus graves.
- Mais il faut que les engagements deviennent réalité. Des gestes forts doivent être accomplis des deux côtés. L'autonomie des Palestiniens doit se traduire dans les faits. Les accords signés doivent être mis en oeuvre. Les Palestiniens doivent pouvoir circuler, travailler, rebâtir une économie dévastée. Le plan d'action tripartite, adopté conjointement par Israël, les Palestiniens et la communauté internationale, doit être revitalisé pour que les Territoires palestiniens connaissent enfin le développement. Il faut que les négociations sur le statut final des Territoires palestiniens s'engagent sans tarder et sur tous les dossiers prévus. Les Palestiniens doivent pouvoir exercer comme tout autre peuple dans le monde leur doit à l'autodétermination.
Mes Chers amis,
- Je ne chercherai pas devant vous de faux-fuyant. Vous savez ce que nous, Français et Européens, pensons des conditions d'un règlement durable.
- Tant que les Palestiniens ne pourront pas prendre en mains leurs propres affaires, tant qu'ils n'auront pas droit à la dignité reconnue à tous les autres peuples, tant qu'ils devront s'accommoder d'une existence collective au rabais, les frustrations et l'amertume persisteront. Nous savons tous quels fruits amers la frustration et l'amertume engendrent.
- Un Etat palestinien reconnu offrira à Israël un véritable partenaire. Lui seul sera capable de prendre et de tenir les engagements nécessaires à la nécessaire sécurité d'Israël.
- Un accord juste et équilibré devra enfin traiter les questions les plus difficiles. On n'a jamais intérêt à évacuer les questions difficiles, elles ressortent toujours. Je pense naturellement à Jérusalem, à la situation des réfugiés, à l'avenir des implantations. Il faut regarder la vérité en face. Sans solution négociée de l'ensemble des problèmes, toute paix restera illusoire au Proche-Orient. Tel est le prix de la sécurité.
- Vous savez, je vous le dis en ami : vous devez accepter, comme les Français et les Allemands l'ont fait, après les extraordinaires tragédies que nos deux peuples ont connues. Nous devons accepter le legs de l'Histoire. C'est ce que nous avons fait, et ce fut la réconciliation. C'est aujourd'hui la paix définitive. Palestiniens et Israéliens doivent vivre ensemble et construire ensemble. Ils le peuvent et je suis persuadé qu'ils le feront plus vite que la crise actuelle ne le laisse escompter, malgré les extrémistes de tout bord, car nul ne peut aller contre l'Histoire. Et le sens de l'Histoire, c'est la poursuite et l'achèvement du processus de paix.
- C'est aussi la recherche, et, elle est difficile, d'un règlement avec la Syrie. J'arrive de Damas. Je me suis longuement entretenu avec les dirigeants syriens. Je suis persuadé qu'ils ont fait le choix de la paix. Pourtant, en Syrie comme en Israël, la méfiance reste profonde. Chaque gouvernement s'interroge sur les intentions réelles de l'autre et croit entrevoir la lueur des armes derrière une main à demi offerte. Il faut dépasser l'ère du soupçon. Les fondements de la paix, d'une paix à venir sont clairs. Israël est en droit d'obtenir une reconnaissance complète, des garanties totales de sécurité, l'établissement de relations normales entre pays voisins. La Syrie est en droit d'obtenir la restitution du plateau du Golan. Le principe de l'échange des territoires contre la paix a fondé la Conférence de Madrid. Croyez-moi, il restera la base de la négociation. Qu'on le veuille ou non, parce qu'il est dans la nature des choses.
- La France suit avec attention les tentatives menées pour renouer le dialogue interrompu. Je m'en suis entretenu avec le Président Assad, comme avec le Premier ministre Netanyahou. Des solutions peuvent être trouvées. Le plus tôt sera le mieux. Le temps, ici aussi, joue contre la paix. Ne laissons pas défaire ce que vos efforts et ceux de vos adversaires d'hier, de vos partenaires de demain, ont patiemment édifié.
La recherche de la paix entre Israël et les pays arabes comprend enfin le Liban, enjeu et acteur involontaire des conflits du Proche-Orient.
- Vous connaissez l'attachement de la France à l'indépendance, à la souveraineté, à l'intégrité territoriale du Liban. Ce pays attachant, créatif, industrieux, a chèrement payé pour les querelles de ses voisins. Il continue d'être la première victime des accès de tension qui surviennent encore à sa frontière Sud.
- Certes, l'arrangement du 26 avril et l'établissement du groupe de surveillance - sur la proposition française - ont permis de garder la situation sous contrôle. Mais nous n'avons fait que parer au plus pressé. Le calme et la tranquilité ne pourront véritablement revenir que lorsque la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations unies aura été mise en oeuvre et que le Liban aura recouvré le contrôle plein et entier de son territoire -, sur lequel Israël n'exprime aucune revendication en dehors de celle de sa sécurité. Je sais que c'est aussi le souhait d'Israël. Mais le problème libanais ne pourra pas être résolu indépendamment des autres volets du processus de paix dans lequel il devra s'intégrer, et il ne doit y avoir à ce sujet aucune illusion.
- La France quant à elle continuera d'apporter son concours. La solution devra être définie, agréée, appliquée grâce à l'entente de toutes les parties intéressées. Elles devra évidemment, je le répète une dernière fois, apporter toutes les garanties de sécurité nécessaires à la population de la Galilée. Indépendamment du désir que j'avais de visiter la prestigieuse université de Technion, j'ai voulu aussi venir apporter à la Galilée, à ses enfants qui vivent ici, un témoignage personnel de solidarité et d'amitié.
- Je souhaite, mesdames et messieurs, mes chers amis, que vous compreniez bien le dessein qui m'anime. Je suis venu vous parler le langage du coeur et j'essaie de parler le langage de la raison. Je sais la gravité des défis auxquels vous devez faire face. Je connais le poids du passé. Mais nous devons faire confiance à l'aspiration unanime qui pousse aujourd'hui les peuples, tous les peuples à la paix et à la coopération. Comme vous, chercheurs, qui traquez ici les secrets de la matière et de la vie, nous devons faire surgir les ferments de la paix. Adversaires d'hier, Israéliens et Arabes sont devenus des partenaires qui doivent chaque jour construire un peu plus de confiance. Leur coopération étroite établira les bases du Moyen-Orient de demain. Il faut éviter tout ce qui peut apparaître comme un retour en arrière.
- J'ai foi en la capacité des hommes et des femmes d'Israël, des hommes et des femmes du monde arabe à construire l'histoire. A bâtir la paix. A la rendre irréversible.
- La France continuera d'appuyer de toutes ses forces les acteurs de la paix. Elle continuera de se tenir aux côtés des peuples de cette région auxquels l'attachent une histoire millénaire et un destin partagé. Elle adresse aujourd'hui au peuple d'Israël, à ses dirigeants qui portent une responsabilité historique, un message d'amitié, un message d'espoir, un message de confiance en l'avenir, un message de paix.
- Mesdames et messieurs, mes chers amis, je vous remercie.
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