La Via dolorosa, le chemin de douleur, est le trajet qu'entreprit le Christ, entre sa prison et la croix, dans une rue de la vieille ville . Les évangiles racontent la scène ainsi, alors que la foule en colère demandait à voir Jésus :
Alors Pilate prit Jésus, et le fit battre de verges (Jean 19,1)... Jésus sortit donc, portant la couronne d'épines et le manteau de pourpre. Et Pilate leur dit: Voici l'homme (Jean 19,5)
Voici l'homme est la traduction de Ecce Homo en latin.
"Dès ce moment, Pilate cherchait à le relâcher. Mais les Juifs criaient: Si tu le relâches, tu n'es pas ami de César. Quiconque se fait roi se déclare contre César. Pilate, ayant entendu ces paroles, amena Jésus dehors; et il s'assit sur le tribunal, au lieu appelé place pavée, et en hébreu Gabbatha (Jean 19,12-13)
Le nom latin pour la place pavée est Lithostrotos littéralement "recouvert de pierre".
Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire, et ils assemblèrent autour de lui toute la cohorte (Mathieu 27,27). Ils conduisirent Jésus de chez Caïphe au prétoire (Jean 18,28).
Pilate ... le livra pour être crucifié (Mathieu 27,26).
Ils lui ôtèrent ses vêtements, et le couvrirent d'un manteau écarlate. Ils tressèrent une couronne d'épines, qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils le raillaient, en disant: Salut, roi des Juifs! (Mathieu 27 , 27-29)
C'était la préparation de la Pâque et aux environs de la sixième heure, Pilate dit aux Juifs : voici votre roi ( jean 19, 14)
Alors ils leur livra pour être crucifié. Ils prirent donc Jésus, et l'emmenèrent ( Jean 19,16)
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Voilà , raconté par les évangélistes comment Jésus est condamné. Il n'y a pas de détail sur le déroulement du trajet si ce n'est que les soldats obligent un passant, Simon de Cyrène à porter la croix de Jésus (station V) , sans doute déjà très faible après la flagellation et que ce dernier rencontre des femmes pieuses (station VIII). Les évangiles décrivent ensuite directement la crucifixion sur la montagne du crâne, le Golgotha. Les stations et détails de ce calvaire (le nom grec de Golgotha de l'endroit en forme de crâne) sont issus d'une tradition ultérieure.
Le chemin s'étend sur environ 500 mètres et est marqué par neuf des quatorze stations du chemin de Croix. Les cinq dernières stations sont à l'intérieur de l'église du Saint-Sépulcre. Il s'agit d'un lieu de pèlerinage très important pour les chrétiens.
L'historien et bibliste Chrystian Boyer (in site interbible.org) souligne que la ville de l'époque se situait à un niveau inférieur de trois ou quatre mètres, la suite de destructions et reconstructions ayant provoqué une accumulation successive de décombres occasionnant une surélévation du niveau du sol de la ville.
"La Via Dolorosa trouve son origine dans les pèlerinages chrétiens en terre sainte rendus possible à l'époque de Constantin, soit trois cent ans après l'époque de Jésus. Et ce ne sont évidemment pas des considérations d'ordre historique qui ont dicté le tracé, qui a d'ailleurs subi plusieurs modifications au cours des siècles; à une époque il y eut même différentes Via Dolorosa se faisant concurrence. On doit aux franciscains les grandes lignes du chemin de croix actuel, qui date du XIVe siècle et qui ne comportait que huit stations; les autres sont apparues plus tard, au XVIIIe siècle, sous l'influence des chemins de croix européens qui en comportaient quatorze... et leur emplacement définitif ne fut fixé qu'au XIXe siècle.
La direction générale de la Via Dolorosa n'est pas assurée. Si le point d'arrivée (le site du Saint-Sépulcre) est vraisemblable, le point de départ (le site de la forteresse Antonia) l'est moins. La résidence du gouverneur, le « prétoire », d'où Jésus est emmené pour être crucifié (Mt 27,27 par.), et dont Jean (19,13) nous informe du nom hébraïque, Gabbatha (« lieu surélevé »), ne correspond probablement pas à l'Antonia mais plutôt à l'ancien palais d'Hérode (la « Citadelle »), situé à l'autre bout de la vieille ville, qu'il domine, près de l'actuelle porte de Jaffa."
LE CHEMIN TRADITIONNEL
Le parcours traditionnel débute juste à l'intérieur de la Porte des Lions (Porte saint Étienne), dans la cour de l'école musulmane primaire Umariya (dite aussi école el-Omariye), près du lieu où la tradition situait le prétoire de Pilate. Le chemin s'oriente vers l'ouest par la Vieille Ville jusqu'à l'Église du Saint-Sépulcre. L'emplacement des quatorze stations n'a donc aucune validité historique et est symbolique. Le chemin n'est pas droit, il faut parfois tourner à angle droit, voire même revenir en arrière.
Même si certaines rues de Jérusalem sont signalées en anglais, en hébreu et en arabe sur les différents panneaux, on peut trouver aussi indiqué sur le mur l'inscription Via Dolorosa.
DES CHEMINS CONCURRENTS
Le pèlerinage sur le chemin de la Douleur se développe au IVe siècle à la suite de la conversion de Constantin qui entraîne la christianisation de l'empire. Les pèlerins n'effectuent aucune halte à cette époque.
Au début de l'époque byzantine, le parcours est proche de l'actuel mais comporte moins de stations.
Au VIIIe siècle, plusieurs arrêts s'effectuent au cours du trajet notamment le long de la partie sud de la Vieille Ville, à la maison de Caïphe, sur le Mont Sion, au Praetorium puis enfin à l'Église du Saint-Sépulcre.
Selon les périodes, le parcours se modifie et le nombre de stations varie de 7 à 18.
Les conflits entre les différentes confessions chrétiennes qui veulent une station dans leurs sanctuaires afin d'y favoriser les pèlerinages et les dons, expliquent en grande partie la création de chemins concurrents.
Les Franciscains organisent le pèlerinage à partir du XIVe siècle avec huit stations. Ils concentrent progressivement les stations entre l'église du saint-Sépulcre et le prétoire de Pilate alors situé sur la forteresse Antonia disparue. Ces stations qui suscitent le plus d'intérêt chez les pèlerins.
Sous l'influence des chemins de croix européens qui en comportaient quatorze, le tracé du chemin actuel est fixé au XVIIIe siècle mais certains stations (1, 4, 5, 8) ne reçoivent leur emplacement qu'au XIXe siècle.
Vestige de cette concurrence, la procession actuelle du Jeudi saint byzantin commence du haut du mont des Oliviers, s'arrête dans les jardins de Gethsémani, entre dans la Vieille Ville par la porte des lions et suit approximativement le trajet actuel en direction de l'Église du Saint-Sépulcre.
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STATION I: PONCE PILATE CONDAMNE JÉSUS
La Première Station correspond traditionnellement au prétoire où Ponce-Pilate interroge puis prononce la sentence de mort contre Jésus-Christ et où commence sa Passion.
La première station est placée aujourd'hui 300 m après la Porte des Lions, dans la cour de l'école musulmane el-Omariye, à l’angle nord-ouest de l’esplanade du Temple. L'accès de cette école coranique pour garçons n'est pas toujours autorisé (sauf parfois après les cours, de 15h à 17h).
C'est de la cour de cette madrasa, que tous les vendredis après-midi de mars à octobre (à 16 h, voire 15 h l'été) partent traditionnellement les processions menées par les moines Franciscains. Elles sont escortées par des prêtres et précédées par quatre kawas, gardiens musulmans des lieux saints en uniforme ottoman traditionnel (large pantalon bleu, gilet brodé d'or et fez rouge) qui frappant le sol de leur bâton ferré pour faire place.
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STATION II : JÉSUS EST MOQUÉ ET FLAGELLÉ
En face de l'école, de l'autre côté de la rue, se dresse le couvent de la Flagellation , complexe construit autour d’un vaste cloître . Une porte cochère marque l'entrée de la cour du couvent où se trouvent à l'est l'église de la Flagellation et et à l'ouest celui de la Chapelle de la Condamnation. C'est dans la Chapelle que le Christ sur les ordres du Procurateur Ponce Pilate aurait été attaché à une colonne puis flagellé avant d'entamer le chemin douloureux vers le Golgotha.
L'emplacement de la deuxième station est indiqué sur le mur externe de la chapelle de la Condamnation et de l'Imposition de la croix longeant la Via Dolorosa. Selon une tradition, des dalles du sol de la chapelle de la Condamnation correspondent au Lithostrôtos. En réalité, les pèlerins ne pouvant pénétrer dans l'école musulmane el-Omariye, la tradition du jugement de Jésus par Pilate s'est transférée sur ce lieu.
La deuxième station est proche des vestiges d'une ancienne construction romaine connue aujourd'hui sous le nom d'Arche Ecce Homo, en mémoire des mots prononcés par Pilate lorsqu'il montra Jésus à la foule.
Cette porte triomphale située sur le côté oriental de la ville à l'époque fut érigée sous Hadrien en 135 ap. J.-C. célébrait la prise de Jérusalem. Seule l'arche centrale de cet édifice est visible aujourd'hui.
La partie gauche de l'arc qui n'existe plus, faisait partie autrefois d'un monastère derviche islamique.
La partie droite de l'arc de triomphe est toujours conservée et se trouve aujourd'hui à l'intérieur de l'Église des Sœurs de Sion construite en 1857 par Alphonse Ratisbonne sur les vestiges de ruines anciennes, comme l'arc de triomphe romain pré-cité, une partie des fortifications et de la cour de la forteresse Antonia et les vestiges des pavés de la rue datant de l'antiquité romaine, appelés aussi Lithostratus.
Sur certaines pierres on peut remarquer des traces anciennes de jeu de dés, rappelant la tradition des soldats romains jouant pour gagner les vêtements de Jésus.
Il faut enfin faire mention de la Piscine de Struthion, un ancien réservoir d'eau datant du IIe siècle av. J.-C., plus tard couvert par l'Empereur Hadrien.
La basilique de l'Ecce homo, située dans la Via Dolorosa à Jérusalem, est une église construite durant la deuxième moitié du XIXe siècle à l'endroit où, selon les Évangiles et la tradition, Jésus fut présenté à la foule par Ponce Pilate. L'église est bâtie au bord de l'ancien forum de la cité Ælia Capitolina, nom que l'empereur Hadrien donna à Jérusalem après l'avoir rebâtie en 131. Derrière l'autel de l'église, un arc romain est selon la tradition (mais pas pour les historiens), la porte de la forteresse Antonia.
L'église a été consacrée en basilique (dite « de l’Ecce Homo » ou « du Couronnement d’épines de Jésus ») par Léon XIII en 1902.
D'après la tradition du récit de la Passion du Christ, en particulier dans l'Évangile de Jean, c'est devant la porte de la forteresse Antonia que Jésus a été présenté à la foule. De cette porte ne reste aujourd'hui plus rien. Une arche enjambant la via Dolorosa, appuyée sur son côté septentrional sur le mur de l'église, est quant à elle un reste de l'arc de triomphe de trois arcs situé sur le côté oriental de la ville à l'époque, qui fut érigé sous l'empereur Hadrien en 135. Deux dalles du Lithostrôtos de la forteresse Antonia ont été encastrées au XIIIe siècle dans cette arche pour faciliter aux pèlerins la vénération de ce lieu, entraînant une confusion, ce qui explique que cette construction est connue aujourd'hui sous le nom d'« Arche Ecce Homo ».
Dans le sous-sol de la basilique se trouve le Lithostrôtos, lieu dit en hébreu Gabbatha, où Pilate présente Jésus à la foule après l'avoir fait flageller : "Voici votre roi" (Jean 19, 13-14). L'archéologue Louis-Hugues Vincent a cru trouver des preuves archéologiques qu'au niveau de son dallage en calcaire se situait le « jeu du Roi » (en fait un jeu gravé sur les pierres), emplacement exact où les soldats romains ont flagellé le Christ, mais ce dallage a une datation plus tardive que l'époque de Jésus, probablement du temps de l'empereur Hadrien4.
L'arc de l'Ecce Homo sur la Via Dolorosa. À droite, un panneau indique l'accès au Lithostrôtos, au sous-sol, de la basilique2.
L'église et le couvent qui accueille les pèlerins sont confiés depuis la construction aux sœurs de la congrégation de Notre-Dame de Sion. Depuis les années 2000, elle est aidée dans cette mission par la Communauté du Chemin-Neuf, qui y fait venir notamment des volontaires de plusieurs pays afin d'aider à la gestion de l'accueil et de développer des missions humanitaires auprès des populations locales.
STATION III : PREMIÈRE CHUTE DU CHRIST
Avant d'arriver à la troisième station, près du couvent des Sœurs de Sion , un monastère qui appartient au patriarcat orthodoxe grec prétend posséder la prison du Christ. Dans sa crypte, on y montre derrière des barreaux la cellule de Jésus, celles des larrons et de Barabas mais cette tradition ne date que de 1911.
En descendant Al-Wad Road (« route de la Vallée »), le visiteur tombe sur la troisième station qui commémore la première chute de Christ sur le Via Dolorosa.
L'endroit est marqué par une petite chapelle appartenant au patriarcat arménien catholique de Jérusalem. Ce sanctuaire était à l'origine l'entrée d'un bain turc appelé « Hammam es Sultan ». Fermé au milieu du XIXe siècle, les Turcs cèdent le site à l'Église arménienne en 1858. La chapelle dispose d'une grande statue de Jésus portant une croix sur son dos, à genoux sur le plancher à côté d'un grand drapeau de l'Arménie.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, des soldats catholiques polonais de l’armée Anders restés en Palestine et ont reçu l'accord des Arméniens catholiques pour prier régulièrement à cet endroit. Pendant cette période, les soldats polonais ont contribué à la décorations de la chapelle et sa rénovation jusqu'en 1947.
Le sanctuaire est relié à un magasin de souvenirs situé dans les vestiges du bain turc et d'un passage à travers les chapelles souterraines à la quatrième station. Un bas-relief au-dessus de l’entrée, œuvre du sculpteur polonais Zieliensky, représente le Christ fléchissant sous le poids de la croix. Une peinture avec la même iconographie est au-dessus de l'autel.
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STATION IV : RENCONTRE DE MARIE ET JÉSUS PORTANT SA CROIX
Il s'agit d'une église arménienne catholique construite en 1881 et dédiée à Notre-Dame du Spasme (ou Notre-Dame des Douleurs) afin d'y commémorer la rencontre de Marie et de son Fils portant la Croix. Si la tradition d'une halte en ce lieu est institutionnalisée depuis le XIIIe siècle, elle est certainement plus ancienne dans la mesure où il existe des vestiges d'une église byzantine. Les excavations nécessitées par la construction de l'église arménienne actuelle, ont mis au jour les restes d’un pavé byzantin en mosaïque du VIe siècle ou probablement du VIIe siècle et le dessin de deux sandales, ce qui permet d'asseoir la tradition bien que le lieu soit probablement à l'origine des thermes romains. On peut accéder à la crypte montrant ces vestiges par une boutique de souvenirs attachée à la troisième station15.
Ce petit oratoire est surmonté d'un panneau entouré de frises (sculptées par l'artiste polonais Zieliensky) représentant deux semelles de sandales et symbolisant le lieu de la rencontre.
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STATION V : JÉSUS TOMBE ET S'ADOSSE AU MUR
La cinquième station est au niveau d'une chapelle franciscaine. Cette chapelle est détruite par les Ottomans mais selon la tradition légendaire, la seule pierre intacte des ruines aurait gardé l'empreinte de la main gauche de Jésus (en réalité il s'agit d'une entaille dans une roche non taillée) lorsqu'il tomba et s’adossa au mur. En 1889, les Franciscains récupèrent les lieux, construisent une nouvelle chapelle pour marquer le cinquième station et replacent la pierre avec l'empreinte à gauche de l'entrée. La chapelle a subi d'importants travaux de rénovation en 1982.
Une inscription sur l'architrave de la porte d'entrée (Simoni Cyrenaeo Crux Imponitur) commémore la rencontre entre Jésus et Simon de Cyrène, à qui on a confié la charge de porter la lourde Croix du Christ au Golgotha (le Calvaire), le lieu de la Crucifixion. Mis à part Jean, cet épisode est rapporté par les Évangiles synoptiques et la tradition de ce lieu date du XIIIe siècle.
C'est à partir de cette station que la Via Dolorosa monte par degrés vers le Golgotha.
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STATION VI : RENCONTRE DE JÉSUS AVEC SAINTE VÉRONIQUE
L'église Sainte Véronique préserve la mémoire de la rencontre entre Jésus et Véronique, dont on peut aussi voir le tombeau. C'est à l'occasion de cette sainte rencontre que Véronique essuya la face du Christ avec un voile de soie et sur lequel se seraient imprimés les traits de son visage. Cette sainte relique serait gardée, depuis le VIIIe siècle dans la Basilique Saint-Pierre de Rome.
Le site est acheté en 1883 par l'église grecque-catholique melkite qui y fait construire une église sur le site présumé de la maison de Véronique, habitation dont la tradition n'est attestée qu'à partir du XVe siècle. L'église est restaurée en 1953 par l'architecte italien Antonio Barluzzi.
Une pierre en forme de colonne à gauche de l'entrée porte l'inscription latine 6 ST PIA VERONICA FACIEM CHRISTI LINTEO DETERCI, « la sixième station où la pieuse Véronique essuya la face du Christ avec un voile ».
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STATION VII : DEUXIÈME CHUTE DE JÉSUS
Le lieu de la deuxième chute de Jésus, situé au croisement de le Via Dolorosa et de la pittoresque et vivante rue du Marché, est marqué par une chapelle franciscaine construite en 1875.
Selon la tradition, il s'agit de la « Porte du Jugement » ou « Porte du Procès » par laquelle Jésus sortit de Jérusalem pour être crucifié, à l’extérieur de la ville, et où sa condamnation à mort aurait été rendue publique.
Selon une tradition ultérieure, Jésus serait tombé sur le pas de cette porte mais les Russes orthodoxes revendiquent cette tradition dans une chapelle voisine leur appartenant.
À l’entrée, on distingue la base d’une colonne qui provient d'un tétrapyle du cardo maximus de la cité romaine de Jérusalem à l'époque de l'empereur Hadrien.
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STATION VIII : JÉSUS RENCONTRE LES FEMMES PIEUSES
Sur le mur extérieur du monastère Orthodoxe grec Saint Charalampos (fermé au public) est sculpté une petite croix noircie par le temps. L’inscription en grec abrégé entre les branches de la croix IC XC NIKA signifie : « Jésus-Christ triomphant ».
C'est en ce lieu, fixé par une tradition du milieu du XIXe siècle, que Jésus rencontra les femmes pieuses. Ces femmes l’avaient suivi, en pleurant, sur le chemin du Calvaire. Cet épisode est raconté dans l'Évangile selon saint Luc au début du chapitre (Luc 23-27-28).
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STATION IX : TROISIÈME ET DERNIÈRE CHUTE DE JÉSUS
La neuvième station commémore la troisième et dernière chute de Jésus. À l'origine, l'emplacement était marqué par une colonne de l'ère romaine. Une dispute entre l'église orthodoxe russe qui revendique cette tradition au niveau de la Mission Saint-Alexandre de Jérusalem et l'église copte qui avait réussi au XIXe siècle à placer cette colonne sur un mur du monastère de Saint Antoine, a conduit les autorités de Jérusalem à fixer la plaque marquant la tradition sur un contrefort de la chapelle copte de sainte Hélène
Les stations suivantes sont situés dans le Saint-Sépulcre, il s'agit de :
Station X : Jésus est déshabillé et abreuvé de fiel
Station XI : Jésus est cloué sur la croix
Station XII: Jésus meurt sur la croix
Station XIII : Jésus est détaché de la croix et son corps remis à sa mère
Station XIV : Jésus est mis au tombeau
Ces stations sont pour certaines issues d'écritures (évangiles ) ou traditions. En 1991, Jean-Paul II voulant recoller avec le écritures à donc réécrit la liste des stations, en supprimant les rencontres avec Marie (IV) et Véronique (VI) ainsi que les 3 chutes des stations V, VII et IX...tout en gardant le même nombre de stations, ce qui donne ceci :
I. Jésus au jardin de Gethsémani
II. Jésus trahi par Judas et arrêté
III. Jésus condamné par le Sanhédrin
IV. Jésus renié par Pierre
V. Jésus jugé par Pilate
VI. Jésus est couronné d'épines
VII. Jésus prend sa croix
VIII. Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix
IX. Jésus rencontre les femmes de Jérusalem
X.Jésus est cloué sur la croix
XI.Jésus promet son royaume au bon larron
XII.Jésus confie sa mère à Jean
XIII.Jésus meurt sur la croix
XIV. Jésus est mis au tombeau
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