Le 16 mars , un terroriste palestinien fonce avec sa voiture sur quatre hommes israéliens qui marchent le long de la route dans le Nord de la Cisjordanie, à proximité des implantations de Mevo Dotan et Hermesh.
Deux hommes sont morts et les deux autres gravement blessés. l’assaillant, Alaa Kabha arrêté, confirme qu’il ne s’agit pas d’un accident et qu’il a agi en raison d’une « motivation nationaliste ».
Alaa Kabha, né en 1991 est originaire de la localité de Bartaa près de Jénine. Il a été détenu dans une prison israélienne pour "raisons de sécurité" et libéré en avril dernier, selon un communiqué du Shin Bet (Service de sécurité intérieure israélien).
L’attentat a lieu a quelques jours de la journée de la terre (30 mars) qui commémore chaque année les 6 morts arabes de 1976 suite aux manifestations provoquées par la confiscation le 19 février 1976 de 25 km² de terre appartenant à des arabes en Galilée1.
Le Hamas salue le meurtre. Abbas ne le condamne pas.
Le 19 mars, lors d’un discours sur la politique américaine dans le conflit israélo-palestinien, Abbas se lache et dénonce la politique américaine au Proche-Orient d’une manière fort peu diplomatique, déclarant que,
“l’ambassadeur américain à Tel-Aviv est un colon et un fils de chien ”2
Abbas n’a pas apprécié que le dit ambassadeur lui ait reproché de ne pas avoir condamné les deux derniers attentats.
Quelques jours plus tard, dans un rapport intitulé "Friedman, ambassadeur des colonies et avocat de l’extrémisme", le ministère de l’Information de Ramallah appelle à placer l’envoyé américain sur la liste du terrorisme "pour avoir violé le droit international, soutenu le terrorisme et encouragé le racisme noir. "
Le 20 février, Nikki Haley avait déjà demandé à Mahmmoud Abbas d’abandonner les rhétoriques haineuses. Le conseil n’a visiblement pas été entendu.
C’est maintenant l’émissaire de Trump au Proche-Orient, Jason Greenblatt, qui demande au leader palestinien de choisir entre les rhétoriques haineuses et les efforts concrets pour améliorer la qualité de vie de son peuple et l’emmener vers la paix et la prospérité.
La « rhétorique haineuse » s’installe dans le paysage sémantique déjà chargé de la région.
Dans ses nominations Trump a tout fait pour déplaire aux Palestiniens. l’ambassadeur David Friedman est partisan de l’expansion des colonies au point de parler de la prétendue occupation de Territoires dont Israël n’occuperait selon lui que 2 % de la superficie.
Quant à Greenblatt, l’avocat d’affaires de Trump, c’est un juif orthodoxe. Or ces derniers sont le socle de la population juive de Cisjordanie.
Pour Netanyahu,
" Pour la première fois depuis des dizaines d’années, l’administration américaine cesse de cajoler les dirigeants palestiniens et leur dit cela suffit. Apparemment, le choc de la vérité leur fait perdre l’esprit "