Dans une résolution proposée par 13 pays1 dont la Syrie, la Libye, le Pakistan et la Palestine, l’OMS se dit préoccupée par les conditions de santé dans les territoires occupés.
La Grande-Bretagne est avec l’Allemagne, le seul pays européen à voter contre, comme les États-Unis et l’Australie. Israël est le seul pays au monde à faire l’objet d’un point permanent sur les conditions sanitaires.
Alors que la guerre fait rage aux frontières, dans des conditions épouvantablement plus tragiques, aucune mention n’est faite par l’OMS sur les blessés syriens soignés en Israël depuis trois ans2, du moins jusqu’en février 2017, le ministère de la santé israélien refusant de continuer à rembourser aux hôpitaux les frais engagés pour ces soins.3
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Plus de 2600 blessés syriens, dont des combattants, ont été accueillis dans des hôpitaux israéliens. l’État hébreu, qui est juridiquement toujours en guerre avec son voisin syrien, parle de gestes humanitaires. Damas dénonce cette politique, qui permettrait aussi à l’armée israélienne de renforcer son influence sur les populations du Golan.
1 Mais aussi Cuba, Équateur, Égypte, Koweït, Arabie Saoudite, Afrique du Sud, Tunisie et Venezuela
2Israël au chevet des blessés, Arte TV, 23/01/2017
3 I24 news, 26/02/2017, Le ministère de la Santé israélien veut arrêter de soigner les Syriens blessés