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Juifs et Judaïsme au Maroc

 

Article publié par le site Dafina.net

 

I- L'antiquité

L'histoire des juifs d'Afrique du nord se confond avec la création de Carthage par les Phéniciens , il y a 28 siècles, et le développement de comptoirs commerciaux de la Tunisie au Maroc.
Des témoignages existent sur le commerce que les juifs du Maroc pratiquaient avec les romains, des le IVe siècle avant JC. Ces premières communautés seront rejointes par les juifs de la première diaspora, lors de destruction du Temple de Jérusalem, en 581 avant notre ère.
Des villes comme Sala (près de la Rabat actuelle) et Ifrane deviennent des centres importants de négoce pour les juifs du Maroc pratiquant le commerce de l'or et du sel.


Au début de l’ère chrétienne, les romains envahissent la région, sans que les tribus juives et berbères n'opposent une très grande résistance, et donnent au Maroc le nom de Mauritanie.
Des traces archéologiques attestent d'une présence juive importante dans ces nouvelles provinces romaines.

A partir du IIe siècle , le christianisme commence à pénétrer au Maroc et trouvera même un certain écho , auprès de quelques tribus juives.

 

II- Période pré-islamique

Au début du Ve siècle, les Vandales commencent a envahir le Maroc et, en 430, chassent les Romains de l'Afrique du Nord. Sous l'occupation vandale les juifs connaissent une très grande liberté de culte et ce pendant un siècle. En 533, les chrétiens de Byzance envahissent à leur tour le Maghreb. Les juifs vont alors connaître une période très sombre, avec conversions forcées, brimades, culte restreint et persécutions, ce qui n’empêchera pas, au début du VIIe siècle , l’arrivée de Juifs venus d'Espagne et persécutés par les Wisigoths.


III- L'islam

La conquête arabe commence au début du VIIe siècle, avec une opposition des tribus juives, mais cela n’empêchera pas la création du grand Maghreb arabe.

En 711, les arabes traversent le détroit de Gibraltar et entreprennent la conquête de l'Espagne, avec une armée composée, en partie, de soldats juifs. Pendant près de quatre siècles, les Juifs participent à l'essor de la civilisation arabe en Afrique du Nord. Certains d'entre eux accédant a des postes très élevés, avec des hauts et des bas, comme au XIe siècle, sous le règne des Almoravides.

Cette même période verra également, le rayonnement, jusqu'au Maroc, du judaïsme espagnol. Au milieu du XIIe siècle , une nouvelle dynastie, les Almohades, s'installe par la force, au Maroc. Sous leur règne, les juifs du Maroc et même d'Espagne, subiront les pires persécutions.

En 1165 , le Dayan de Fes est brûlé vif. Les juifs sont restreints à porter des vêtements distinctifs, bleus et larges , avec la tête couverte d'un châle jaune.

Du XIIIe au XVe siècle , sous la dynastie des Merivides , la situation des juifs va s’améliorer. De nouveau, ils retrouvent une grande influence et des postes importants comme ministres ou ambassadeurs.

En 1438, les juifs de Fes sont accusés d'avoir profane une mosquée et sont contraint de s'installer dans un nouveau quartier, près d'une mine de sel, qui prendra le nom de mellah. Tous les juifs, pauvres ou riches, doivent s'y installer. Beaucoup de juifs fuient alors vers l'Espagne. Malgré tout, le judaïsme sépharade va s’étendre autour de toute la Méditerranée. Au Maroc, c'est aussi la rivalité entre les communautés juives originaires d'Espagne et du Portugal, et les communautés juives "indigènes".

aux XVIe et XVIIe siècles , sous la dynastie des Saadiens, les persécutions vont reprendre. Conversions, brimades et impôts exorbitants. En outre, des épidémies vont faire des milliers de victimes dans la population juive. Mais malgré tout , certains dignitaires juifs continuent d'occuper des postes importants.

La fin du règne des Saadiens sombre dans l'anarchie et favorise l’avènement des Alaouites, dynastie qui continue, de nos jours, à régner sur le Maroc. Sous leur règne , la situation des juifs va s’améliorer considérablement. Les juifs vont occuper, de plus en plus, des charges très importantes.

Quand en 1704 les Anglais prennent Gibraltar, de nombreux Juifs s'y établirent.

En 1765, le Sultan Mohammed ben Abdallah fonde Mogador et octroie a plusieurs familles juives, des privilèges commerciaux qui favorisent le développement de la ville.

Le début du XIXe siecle confirme l'ouverture du Maroc vers l'occident et l'installation de nombreux juifs marocains en Angleterre et en Amérique.

En 1803 la première école de l'alliance israélite est créée à Tetouan, en 1865 a Tanger et en 1867 a Mogador.

La fin du XIXe siècle sera des plus troublées , émeutes a Sefrou (plus de 40 victimes juives), pillage du mellah de Mogador, persécution des communautés à Fes, Meknes, Demnat et Marrakech.

 


IV- Le protectorat

En 1880, la conférence de Madrid consacre la pénétration des grandes puissances au Maroc.
En 1906, la conférence d'Algesiras s'oriente vers une zone d'influence française et une zone espagnole.
En 1907, au Maroc, des Français sont assassinés. Ces meurtres fournirent le prétexte au général Lyautey de commencer à occuper le Maroc. En 1912 , un traite de protectorat est signe avec la France. Les opérations de pacification se poursuivront jusqu’en 1927. Grâce à l'alliance israélite, l'enseignement du français va prendre une importance considérable dans la communauté juive marocaine. Création de journaux, d'imprimeries et de maisons d’éditions. Hôpitaux, dispensaires et associations de bienfaisance. Le protectorat permettra également l’immigration des juifs vers l’Amérique du nord et du sud. Le sionisme va se développer des 1924 et une conférence se tiendra a Casablanca en 1930. Des secours seront organisés pour les réfugiés fuyant l'Europe nazie. Après l'armistice de 1940, Vichy instaure les lois d'exception avec numerus clausus dans la fonction publique, professions libérales, enseignement et d'autres secteurs de l’économie.

Le futur Mohammed V soutiendra la communauté juive a plusieurs reprises. En novembre 1942 , les Américains débarquent au Maroc , accueillis avec joie par la population juive. Les lois de Vichy et le statut des juifs ne seront abroges que plusieurs mois après. En 1948 , l’État d’Israël voit le jour. Des troubles éclatent au Maroc qui feront plus de 40 victimes juives. Ces émeutes provoquent le début de l’émigration vers Israël.

 

V- L'indépendance

Le sultan Mohammed V est déposé par les autorités françaises en 1953. En 1954 , des émeutes éclatent dans diverses villes, des écoles juives sont saccagées et mellahs pillés. Mohammed V revient au Maroc et l’indépendance est proclamée en 1956. Des juifs vont occuper des postes importants dans le gouvernement et l'administration marocaine. Les positions hostiles de l'Istiquial a Israël et l'action des mouvements sionistes vont favoriser une nouvelle émigration, souvent dans la clandestinité. Cette émigration se fera vers Israël , la France , le Canada et les États Unis. Mais tous ces juifs, installés aujourd’hui à Paris , Jérusalem, Montréal ou New-York, gardent toujours une partie de leur cœur dans ce Maroc ou leurs ancêtres ont vécu pendant près de trois millénaires.

Nota du Site Dafina.net: le texte que vous venez de lire ne se veut pas une histoire complète du Judaïsme et des juifs du Maroc. Il est un résumé et ne peut qu'indiquer des grandes lignes et des repères. Aidez nous, par vos sources, vos anecdotes, vos documents et vos témoignages à étoffer cette magnifique saga , celle des juifs du Maroc.

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L'exil des juifs du Maroc est sujet à controverse. Sont-ils sorti de leur plein gré, ont-ils été expulsés ou est-ce une pression de l'agence juive qui a conduit à vider le Maroc de ses habitants juifs ? L'histoire des Juifs du Maroc n'est pas un long fleuve tranquille y compris aux XIXe et XXe siècles. Dès après l'indépendance d'Israël le 14 mai 1948, le climat se détériore fortement. Des pogroms éclatent le 7 juin à Oujda et Jerada faisant 42 morts (dont 40 juifs) et 60 blessés.

 

En 1894, dans son livre sur l’antisémitisme et ses causes, Bernard Lazare (L’Antisémitisme, son histoire et ses causes,…)  signalait dans une note concernant le Maroc et l’Iran la condition calamiteuse des juifs dans ces pays. C’est ce que confirme Bernard Lewis   (Juifs en terre d’Islam, 1984, Champs Flammarion… ) : « On peut même dire que plus un État se trouvait éloigné du cœur de la civilisation islamique et plus il était répressif. La situation des non-musulmans était en général meilleure en Égypte et en Turquie ou en Irak qu’en Afrique du Nord ou en Asie centrale. Le statut des dhimmis était perçu comme vil et méprisable. La meilleure preuve, peut-être, en est que le dhimmi représentait aux yeux des musulmans l’archétype de l’inférieur et de l’opprimé. […] Remarquons d’ailleurs que c’est aux xixe et xxe siècles, quand les dhimmis voulurent s’affranchir des contraintes qui pesaient sur eux qu’ont éclaté les confrontations les plus violentes et les plus meurtrières. […] Dans leurs relations avec les musulmans, les Juifs n’étaient pas égaux devant la loi. »

L’État musulman a institutionnalisé l’infériorité sociale des dhimmis et organisé la ségrégation sociale entre musulmans et dhimmis. De la sorte, l’exclusion sociale est inscrite dans la loi du pays musulman et constitue un argument politique majeur qui encourage les abus de pouvoir et laisse la porte ouverte à l’arbitraire. Au Maroc, du haut de l’échelle sociale jusqu’en bas, la discrimination sociale était une réalité quotidienne pour les Juifs. La persécution était autant religieuse que sociale.

Historiquement, l’islamisation de la société a connu des périodes de fanatisme et de radicalisation qui se sont soldées par des conversions forcées et des massacres de la population juive avec de graves répercussions pour la démographie juive. Jointes à l’instabilité politique provoquée par les successions compliquées des sultans et aux rébellions des tribus berbères de l’intérieur, on peut évoquer un climat d’entropie politique permanent qui a contribué à aggraver les relations entre musulmans et dhimmis juifs dans ce pays. Le nationalisme tribal s’y est toujours manifesté de manière anarchique et désordonnée. Ségrégation sociale, humiliations, mépris des musulmans pour ceux qui persistent dans l’erreur en ne se convertissant pas. La liste des avanies et des malversations est longue.

Les obligations sociales des dhimmis sont nombreuses et couvrent presque tous les aspects de la vie en société, en dehors du volet économique puisque les Juifs peuvent exercer à peu près tous les métiers. Comme dans tous les pays musulmans, le respect envers l’islam est une obligation sociale. Lewis précise que « les traités de jurisprudence musulmane consacrent une attention considérable à la question du dhimmi qui insulte le Coran ». La dénonciation malveillante entraîne la mort. Le témoignage d’un dhimmi n’était pas recevable : en conséquence, les faux témoignages et la malveillance provoquent des drames redoutables. Le mariage est impossible entre un Juif et une musulmane (puni par la mort), le contraire était agréé. Les Juifs n’ont pas l’autorisation de porter une arme dans des sociétés où il était normal d’en porter.

Au Maroc (et en Iran à certaines périodes), ils étaient confinés dans des mellahs. Hors du mellah, ils doivent obligatoirement marcher pieds nus. Leur monture ne peut être que le mulet ou l’âne ; le cheval est une monture noble qui leur était interdite. La couleur discriminatoire des vêtements est obligatoire et ce, même dans un bain public. En Iran, les bains étaient séparés : là, la crainte de la pollution par un dhimmi revêtait un caractère extrême, d’où l’obsession de la pureté rituelle. Au Maroc, Yémen, Irak, Asie centrale, ils étaient astreints à des métiers rebutants.

Mais, par-dessus tout, ce qui caractérise la situation des Juifs au Maroc, c’est l’arbitraire. L’impunité est garantie par la Loi sur la dhimma. Un musulman ne peut pas être condamné pour le meurtre d’un dhimmi ; le prix du sang pour un dhimmi est bien inférieur à celui d’un musulman. La violence s’abat sur eux pour les motifs les plus futiles. La mort aussi pouvait s’abattre sur eux de manière incompréhensible. Tuer un dhimmi pour le voler n’était jamais puni. Les viols de jeunes femmes étaient la hantise des familles et ne manquaient pas de se produire lors des émeutes des tribus rebelles contre le gouvernement du Sultan. Sans compter le vol des jeunes enfants pour les convertir et les élever dans l’islam.

Les dhimmis au Maroc sont l’archétype de l’opprimé et de l’exclu. La justice est un registre qui leur est inconnu. Tout cela est attesté dans des sources historiques juives et non-juives. Les lettres envoyées par les directeurs de l’Alliance Israélite Universelle sont déposées dans les archives de la Bibliothèque et peuvent être consultées. Elles émanent de témoins directs des événements qui ont secoué les communautés juives au Maroc depuis 1862 jusqu’en 1912. Le sac du mellah de Casablanca en 1907, celui de Fez en 1912 à la suite du Protectorat. Massacres, incendies, viols, vols, rapts, rien ne manque. La vulnérabilité des dhimmis juifs est telle que même Charles de Foucauld (Reconnaissance du Maroc. (1883-1884), 1re édition 1888, p.…,)  qui ne les aimait pas, a décrit leur condition à la fin du xixe siècle en des termes qui en donnent une idée bien précise : « Les Israélites qui, aux yeux des musulmans, ne sont pas des hommes… »

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l faut se rendre à l’évidence, le Maroc, pays d’Islam, applique les lois de dhimma avec la plus grande sévérité : la discrimination sociale est un fait politique constitutif de la condition des Juifs dans ces pays. Elle est un argument politique que viennent aggraver la cruauté et l’arbitraire systématique. Les Juifs n’avaient aucun droit politique. Ils avaient, en revanche, beaucoup de devoirs et de contraintes. La pauvreté comme l’humiliation sont leur lot parce qu’ils n’ont pas cru dans l’islam (]Morabia, note 149, p. 490 qui fait référence à des citations du….) De par leur seule présence, écrit Morabia  (Gihad, p. 288., )les non-convertis témoignaient contre l’universalité et la prééminence de l’Islam.

Et il convient d’insister sur le fait que, paradoxalement, l’antijudaïsme n’y est pas le vrai problème ; les Juifs sont des dhimmis, c’est-à-dire qu’ils peuvent pratiquer leur religion même sur un ton discret et non agressif. Ils sont protégés par les clauses d’un pacte qui leur assure la vie sauve en échange de nombreuses contraintes sociales et fiscales. Tandis que la ségrégation sociale se révèle être une forme de domination et de conquête par d’autres moyens que les armes. La mort sociale et l’écrasement fiscal sont des armes d’une autre nature que l’épée mais ils sont très efficaces.

En effet, dans son essai historique, Eisenbeth rapporte une information extraite d’un ouvrage de M. de Chénier, consul de France au Maroc au xviiie siècle ; il y donne une estimation précise de l’impact de la discrimination sociale et des persécutions sur la démographie juive au Maroc après l’expulsion d’Espagne : au début du xvie siècle, il y avait trente mille familles juives au Maroc. Au xviiie siècle, il n’en restait plus que le douzième ( M. de Chénier, Recherches historiques sur les Maures et….)

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Et il est tout à fait étonnant que le mythe de l’entente judéo-marocaine soit réfuté par le témoignage d’un Arabe marocain, Saïd Ghallab, paru dans Les Temps modernes[21][21]Les Temps modernes, juin 1965, n° 229, Témoignage de Saïd… en 1965 :

« Nous avons grandi. Mes amis d’enfance sont demeurés antijuifs. Ils voilent leur antisémitisme virulent en soutenant que l’État d’Israël est la création de l’impérialisme occidental. […] Or il suffit d’ouvrir les yeux pour voir que les croix gammées tapissent les murs et de tendre l’oreille pour saisir combien est ancrée dans les cœurs la haine du Juif, même dans une classe paysanne très arriérée, qui ignore ce que signifie Israël, donc qu’il y a un ‘‘conflit politique’ judéo-arabe. Tout se passe au contraire comme si le Juif était cet ennemi héréditaire qu’il faut éliminer, une épine dans la plante des pieds qu’il faut arracher, un mal qu’il faut détruire. »

 

Ce texte se suffit à lui-même. Les Juifs marocains ne l’ont pas écrit. C’est quelqu’un d’extérieur à eux qui a nommé véritablement les choses et qui a procédé aux éclairages nécessaires pour mieux saisir la trame de la condition juive au Maroc au xxe siècle. (extraits de l'Antisémitisme au Maroc au début du XXe siècle, une mémoire ignorée, Ruth Toledano Attias, Pardes 2013/1 n°34 p.61 à 73)

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En 1960, le Premier Ministre marocain, Abdallah Ibrahim dont le gouvernement pourtant dit modéré et à gauche vise la ligne politique de la Ligue arabe, interdit tout échange de courrier entre Israël et le Maroc, et la jeune radiodiffusion marocaine emploie un ton d'une extrême virulence contre les Juifs. Le 11 septembre 1963, le journal « Akhbar Ad-Dounia » écrit que « Les Juifs ne méritent même pas le nom d'hommes » et le journal « El Alam » que « Les Juifs sont des puces, des renards, des usuriers, ils ont une insatiable soif d'argent ».

En janvier 1961, le naufrage du navire Le Pisces qui avait - grâce à l'organisation Misgueret du Mossad - quitté en secret Tanger, avec à son bord 44 Juifs dont 24 enfants donne la preuve à l'opinion publique que les Juifs marocains ne peuvent jouir de la liberté de circulation car des milliers de demandes de passeport sont refusées.

 

Le Pisces était un navire qui transportait des émigrants Juifs du Maroc vers Israël. 

Le , lors son treizième voyage, en partance d'Al Hoceima, le bateau coule entraînant le décès de 46 personnes. 44 immigrants sont parmi les victimes, la moitié sont des enfants. 22 corps seront repêchés et 3 membres espagnols de l'équipage s'en sortiront vivants. Avant son naufrage, le bateau transporte avec succès 334 émigrants en trois mois. À l'époque du naufrage, le trajet se fait dans le plus grand secret car il s'agit d'une période où l'immigration des Juifs Marocains vers Israël est illégale en vertu de la loi marocaine.

Pendant plusieurs années, le gouvernement israélien s'adresse sans succès au roi du Maroc pour la restitution des dépouilles des passagers. C'est seulement en 1992  que l'inhumation au cimetière du Mont Herzl à Jérusalem aura lieu lors d'une cérémonie officielle.

 

Un numerus clausus est introduit dans le recrutement des fonctionnaires et l'association des Oulémas exige l'épuration de l'Administration « polluée par les Juifs et autres étrangers ».

Des cortèges funèbres juifs sont lapidés, des dizaines de jeunes sont arrêtés sans raison, emprisonnés et violés ; des jeunes filles juives disparaissent qui sont converties à l'islam par la volonté du chef néo-salafiste de l'Istiqlal et du ministère des Affaires islamiques, Allal El Fassi et sa politique anti-juive.

Des ultra nationalistes publient le faux antisémite des Protocoles des Sages de Sion  (wikipedia Histoire des Juifs du Maroc)