Ce n'est pas le chemin (1889)
La vérité d'Erets ISraël (1891)
Asher Zvi Hirsch Ginsberg est né en 1856 à Kiev, dans un pays où les restrictions qui touchent les Juifs sont nombreuses. À l’âge de 22 ans, Ginsberg s’installe à Odessa, une grande ville portuaire russe, surnommée « la Petite Jérusalem ». Odessa est alors le centre du mouvement nationaliste connu sous le nom de Chibat Tsion (Amour pour Sion). Là, il a été influencé à la fois par le nationalisme juif et les philosophies matérialistes russes ainsi que par les philosophes positivistes anglais et français.
Ginsberg a adhère à l'idéologie du renouveau de la langue hébraïque. Il adopte pour cela le pseudonyme d'Ahad Ha'am qui signifie "quelqu'un de ce peuple". Il lit auto-émancipation de Pinsker à 27 ans. D'accord sur l'opinion que la Terre d’Israël est le seul endroit viable pour l’auto-libération nationale juive, il rejoint le mouvement Chibat Tsion, dont il devient le leader.
Il publie son premier essai, intitulé Ce n'est pas le chemin, écrit en hébreu, dans lequel il souligne la nécessité absolue pour le sionisme d'accumuler une structure spirituelle solide basée sur les valeurs spirituelles, historiques, culturelles et traditionnelles du peuple juif. Pour lui, on ne peut ramener la totalité du Peuple Juif sur la terre d'Israël. L'Etat Juif n'est donc pas la solution idéale aux problèmes posés aux Juifs et la solution passe par une activité éducative étendue et compétente. Partisan d'un centre spirituel en Palestine plutôt qu'un Etat juif, Ahad Ha'am oppose son sionisme culturel et spirituel au sionisme politique de Herzl.
Il a écrit une série d'articles dans lesquels, avec une portée visionnaire, il anticipait un conflit potentiel entre Arabes et Juifs. Il proclame la primauté de la sauvegarde du judaïsme, porteur d'une mission morale et historique, sur celle des Juifs eux-mêmes.