Al-Tantoura est un village du Nord de 1500 habitants, majoritairement arabe près du mont Carmel. Le partage de 1947 le situe en territoire dédié à Israël. Le 21 mai 1948, la brigade Alexandroni prend ce village (Opération Namal). 70 arabes sont tués et tout le village expulsé (en Cisjordanie ) puis rasé. Les historiens se sont affrontés sur le point de savoir si les morts de ce combat, beaucoup sont civils, sont dûs aux combats ou s'il s'agit d'un massacre de la brigade israélienne. C'est le controverse de d'Al-Tantoura.
Il semblerait que l'auteur à l'initiative de la controverse, Theodor Katz, doctorant en histoire qui appuie la thèse du massacre, défendu par Ilan Pappé1, ait produit une thèse si fragile que l'université de Haïfa lui a retiré son grade et demandé d'en représenter une dans les six mois. Les vétérans de la brigade Alexandroni l'ont aussi attaqué en justice. A l'inverse les historiens Yoav Gelbert et Benny Morris ne suivent pas la thèse du massacre.
1 Ilan Pappé, 'nouvel historien' israélien, très critique de l'histoire d'Israël et du sionisme est l'auteur du 'nettoyage ethnique de la Palestine' chez Fayard. Pour Yoav Gelber, autre historien situé à l'opposé de l'éventail politique, Ilan Pappe est très proche du négationnisme de la Shoah (l’État de l'historiographie en Israël, critique du post-sionisme, éditions in press, 2004). Sur le sujet lire aussi Derk J. penslar, 'nouvelles orientations de l'historiographie israélienne, au-delà du révisionnisme, in Annales Histoires Sciences sociales 2004/1 p.171-193