La déclaration conjointe des États-Unis, de la Grande-Bretagne et de la France vise principalement à limiter l'afflux d'armes vers la région en ébullition. Le 25 mai, les puissances, souhaitant stabiliser la situation dans la région
déclarent leur opposition au développement de toute course aux armements entre les états arabes et Israël.
...Les trois gouvernements déclarent avoir reçu des assurances de tous les Etats en question, auxquels ils autorisent les livraisons d'armes de leurs pays, que l'Etat acheteur n'entend entreprendre aucun acte d'agression contre un autre Etat.
Mais c'est le point 3 qui focalise l'attention car il souhaite inscrire les lignes d'armistice dans la durée,
Les trois Gouvernements, s'ils constataient que l'un de ces États se préparait à violer les frontières ou les lignes d'armistice, prendraient immédiatement des mesures, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des Nations unies, en vue de prévenir une telle violation.
Texte de la déclaration
Les Gouvernements du Royaume-Uni, de la France et des États-Unis ont eu l'occasion, lors de la récente réunion des Ministres des Affaires étrangères à Londres, d'examiner certaines questions affectant la paix et la stabilité des États arabes et d'Israël, notamment la fourniture d'armes. et le matériel de guerre à ces états, ont résolu de faire les déclarations suivantes:
1. Les trois gouvernements reconnaissent que les États arabes et Israël doivent tous maintenir un certain niveau de forces armées afin d'assurer leur sécurité intérieure et leur légitime défense et de leur permettre de jouer leur rôle dans la défense de la région dans son ensemble. Toutes les demandes d'armes ou de matériel de guerre pour ces pays seront examinées à la lumière de ces principes. A cet égard, les trois gouvernements souhaitent rappeler et confirmer les termes des déclarations faites par leurs représentants au Conseil de sécurité le 4 août 1949, dans lesquelles ils déclarent leur opposition au développement de toute course aux armements entre les Etats arabes et Israël.
2. Les trois Gouvernements déclarent avoir reçu des assurances de tous les Etats en question, auxquels ils autorisent les livraisons d'armes de leurs pays, que l'Etat acheteur n'entend entreprendre aucun acte d'agression contre un autre Etat. Des assurances similaires seront demandées à tout autre Etat de la zone à laquelle des armes seront fournies à l'avenir.
3. Les trois gouvernements saisissent cette occasion pour exprimer leur profond intérêt et leur désir de promouvoir l'établissement et le maintien de la paix et de la stabilité dans la région et leur opposition inaltérable au recours à la force ou à la menace de la force entre les États. région. Les trois Gouvernements, s'ils constataient que l'un de ces États se préparait à violer les frontières ou les lignes d'armistice, prendraient immédiatement des mesures, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des Nations Unies, en vue de prévenir une telle violation, conformément à leurs obligations en tant que membres des Nations Unies.