Les écolières faisaient une excursion en Jordanie, dans un complexe israélo-jordanien nommé 'Havre de Paix'. Il s'agit d'une île faisant partie du lopin de terre concédé par la Jordanie à Israël pour 25 ans (et non renouvelé en 2019) lors des accords de paix de 1994.
Ahmad Dakamseh, un soldat jordanien stationné à la frontière les mitraille à bout portant. Sept d’entre elles sont tuées, cinq blessées, ainsi que l’enseignante. Jugé mentalement instable par le tribunal militaire, le meurtrier échappe à l’exécution. Il est condamné à la peine maximale de 20 ans de prison, sans avoir donné de raison à son acte. Le roi Hussein fait le voyage en Israël pour présenter ses condoléances aux familles.
En 2014, le député jordanien Ali Al-Sanid, qui, à la tête d’un groupe de parlementaires, réclame sa libération depuis quelques années, affirme que les actes de Dakamseh reflétaient les désirs et la conscience des Jordaniens. Il adresse ensuite un mémorandum contenant ce qui suit 1:
" Permettez-moi de parler d’un homme rare, inégalé parmi les hommes ; d’un chevalier qui, hissé par la gloire, a merveilleusement agi pour la cause nationale
Cet homme mérite d’être libre, il mérite d’être libéré de l’injustice qui lui est faite, afin de pouvoir retourner dans sa famille et sa maison, auprès de ses enfants, qu’il a laissés quand ils étaient petits. "
Dakamseh sort de prison à l’issue de sa peine en 2017. De retour dans son village, il est accueilli en héros, des vidéos le montrent en train de saluer ses proches et de prendre selfies avec des sympathisants. Interrogé par la chaîne Al-Jazeera, sur une éventuelle tentative d’assassinat israélienne contre lui, il répond :
« Ils sont des déchets humains… ces déchets doivent être brûlés ou enterrés. »2
1Site Memri.fr, 5 mars 2014
2Le Monde 12/03/2017.