La ville de Hébron compte 600 Juifs en 1929. Afin de « défendre les lieux saints » et particulièrement Al-Aqsa, des Arabes massacrent 67 Juifs (dont 12 femmes et 3 enfants), en blessent 53 et pillent maisons et synagogues. 9 Arabes sont tués. Les victimes juives sont ensuite déversées par les Arabes dans des fosses communes.
Au total pour cette seule journée, 113 Juifs et 116 Arabes ont péri. Selon Tom Segev, ce bilan fait du 24 août 1929 la pire journée de la Palestine sous mandat britannique.
Albert Londres dans son livre 'Le Juif errant' décrit ainsi les meurtres de Juifs ce jour là :
Ils coupèrent des mains, ils coupèrent des doigts, ils maintinrent des têtes au-dessus d'un réchaud, ils pratiquèrent l'énucléation des yeux. On scalpa un rabbin tandis qu’il recommandait à Dieu ses juifs. On emporta la cervelle. Sur les genoux de Mme Sokolov, on assit tour à tour six étudiants de la Yeshivah [école religieuse juive] et, elle vivante, on les égorgea. On mutila les hommes. On mutila les hommes. On outragea en même temps filles et mères de treize à soixante-cinq ans !
Le lendemain, dès le matin, des Arabes marquent leur inquiétude sur le sort des Juifs. Tous les Arabes ne font pas partie des fanatiques. La virginité d’esprit n’est heureusement pas générale en terre d’Islam.
– Sauvez-vous ! disent-ils aux Juifs.
Quelques-uns offrent aux futures victimes l’hospitalité de leur toit. L’un d’eux, même, ami d’un rabbin, marche toute la nuit et vient se planter devant la maison de son protégé. Il en défend l’entrée aux fous de sa race.