Il s'agit de tunnels percés sous le mur occidental et la vieille ville datant du second Temple. Leur réouverture au public en 1996 a déclenché une forte crise. Les tunnels permettent de voyager dans le temps vers la Jérusalem antique en longeant les fondations du mur. Occasion de revisiter l'histoire juive, l'archéologie et la topographie de la ville en marchant près des arches de pierre, des citernes ou de l'aqueduc antique qui se termine au bassin de Strouthion.
Adulte : 35 shkls ; Enfant (5-18) / Personnel de sécurité / Etudiants / Handicapés (avec carte d’identité) : 19 shkls : Senior Citizens : 17,50 shkls L’admission comprend l’entrée dans le site et une visite guidée de près d’une heure et 10 minutes + retour accompagné jusqu’au point de départ (près d’une heure et 20 minutes au total) La visite du site n’est possible qu’avec un guide accrédité. De dimanche à jeudi : 7.20 du matin jusqu’à tard dans la nuit Vendredi : 7.20-12.00 Samedi soir : sur réservation Site web : Kotel.org
notice du site thekotel.org Les dimensions du Mur occidental (connu sous le nom de Kotel) et la façon dont il a été construit ont préoccupé depuis le 19ième siècle les chercheurs travaillant sur Jérusalem. Au début de 1864, arriva en Terre d’Israël un ingénieur et archéologue nommé Charles Wilson. Sa première tâche fut de cartographier la ville de Jérusalem.
Au début de 1867, près de deux ans après les découvertes de Wilson, un autre chercheur britannique arriva à Jérusalem, envoyé par la Fondation Britannique de Recherche sur la Terre d’Israël. Le chercheur, Charles Warren, creusa des puits sous l’Arche de Wilson (l’un d’eux se trouve dans la salle de prière à l’intérieur de l’Arche de Wilson) et atteignit l’assise de la roche mère. Durant sa mission à Jérusalem, il découvrit aussi un des quatre portails d’entrée vers le Mont du Temple qui se trouvaient dans le Mur occidental durant la période du Deuxième Temple et qui fut par la suite nommé Porte de Warren. Wilson et Warren furent parmi les premiers à découvrir la continuation vers le nord du Mur occidental, mais ils eurent du mal à poursuivre des fouilles organisées et leur mission ne fut jamais achevée à cause des difficultés causées par le gouvernement ottoman. Ils découvrirent des vestiges d’édifices mais ne purent déterminer leur nature et furent incapables d’expliquer les connections qu’ils avaient entre eux. Pendant 50 ans, depuis le début de la Première Guerre mondiale jusqu’à la guerre des Six Jours (1967), aucune fouille de recherche ne fut entreprise dans la zone du Mur occidental. Ce n’est qu’après la guerre des Six Jours et la réunification de Jérusalem que reprirent les fouilles des Tunnels du Mur occidental avec l’objectif de découvrir l’entière longueur du Mur occidental. Ce projet fut confié au Ministère des Cultes et fut mené par le défunt rabbin du Kotel, Méir Yehuda Getz, avec dévouement et un souci des plus petits détails d’ingénierie et de gestion. Les fouilles se poursuivirent pendant presque 20 ans, s’accompagnant de nombreuses difficultés et de défis. Avec l’établissement de la Fondation du Patrimoine du Mur occidental en 1988, la responsabilité des fouilles passa à cette institution qui continua les fouilles tout en ouvrant les tunnels au grand public.
Le projet d’excavation du tunnel du Mur occidental, mené minutieusement sous une supervision attentive halakhique (de la Loi juive) et scientifique, révéla au public la Jérusalem du temps de sa splendeur, Jérusalem d’il y a 2000 ans.
Durant les fouilles, on entrevit de nouveaux détails, dont certains étaient inconnus auparavant, sur l’histoire et la géographie de l’esplanade du Mont du Temple à travers les générations. Des faits inconnus auparavant sur les méthodes de constructions, des sites cachés et d’importantes découvertes archéologiques furent révélés. Peu à peu, le Grand Pont datant de la période du Deuxième Temple fut découvert, ainsi que des bains rituels qui servaient les résidents de Jérusalem et les pèlerins, une rue qui, grâce à des pièces de monnaie et des tessons de poterie trouvés sur le site, put être datée de l’époque du Deuxième Temple, et bien sûr, le Mur occidental dans pratiquement toute sa longueur. Les fouilles révélèrent aussi des strates d’immenses pierres du Mur – minutieusement taillées et incroyablement bien conservées – d’anciennes citernes et un tunnel hydraulique de l’époque hasmonéenne qui fut bouché par Hérode quand il agrandit le site du Mont du Temple, de même que des constructions musulmanes impressionnantes datant du Moyen Age qui, dans une grande mesure, préservèrent le Mur au cours des ans. Toutes ces découvertes font des Tunnels du Kotel un trésor historique et archéologique phénoménal. Néanmoins, aux pieds du Mont du Temple, ce qui est caché dépasse jusqu’à ce jour ce qui est révélé et l’oeuvre de mise à jour des tunnels se poursuit. De grands efforts ont été investis par la Fondation du Patrimoine du Mur occidental pour apprêter les Tunnels au public et permettre aux visiteurs d’y circuler en toute sécurité et agréablement. La restauration des arches antiques, la stabilisation de pierres qui furent abîmées par des tremblements de terre et la réparation des dégâts des eaux exigeaient des solutions d’ingénierie et de sûreté exceptionnelles.
De nouveaux systèmes de climatisation, d’éclairage, de signalisation et d’égouts furent installés, et des passerelles, convenant également aux personnes handicapées, furent construites. Afin de parachever l’expérience du visiteur sur le site, furent établis un service professionnel de guides et d’explications qui accompagnent tous les visiteurs des Tunnels, et leur transmet des informations passionnantes concernant la construction du Kotel et du Temple et la vie à Jérusalem dans les temps anciens.
Des guides, s’adressant à des publics très divers – fidèles, groupes scolaires, soldats, familles, groupes organisés et touristes d’Israël ou de l’étranger – sont disponibles dans une variété de langues. Des millions de visiteurs du monde entier ont visité les Tunnels du Kotel depuis le jour où ils ont été ouverts au public et ceux-ci sont rapidement devenus un des sites touristiques les plus populaires de la Vieille Ville.
L’entrée des Tunnels est payante et, vu la forte demande de visites tout au long de l’année, il est vivement recommandé de s’inscrire à l’avance. Les Tunnels du Mur occidental sont une sorte de « tunnel dans le temps » vers la Jérusalem antique et le visiteur est directement transporté aux jours de splendeur de Jérusalem que fut le premier siècle de l’ère chrétienne. Mais la visite n’est pas seulement un périple dans le temps, c’est aussi une puissante leçon d’histoire juive, d’archéologie et de topographie de la ville.
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La crise du tunnel Les 23-24 septembre 1996, le nouveau Premier ministre Benyamin Netanyahu, autorise l’ouverture de l’accès Nord du souterrain des anciens combattants juifs Hasmonéens (63 av. jc). Ce tunnel de 480 mètres peut permettre de fluidifier le flux de visiteurs devant le Kotel, en les faisant circuler de l’entrée de la Yeshiva Porat Yosef jusqu’au couvent des petites soeurs de Sion, situé le long de la via Dolorosa en plein quartier musulman de la vieille ville. Le Waqf s’oppose à toute atteinte du statu quo, considérant qu’il s’agit là d’une atteinte au mur de soutènement des mosquées de l’esplanade et donc d’une menace directe envers la mosquée Al-Aqsa. « Cela fait partie des plans visant à la judaïsation de la cité, affirme Adnan Husseini, directeur du Waqf. Ces travaux se déroulent sur des terrains qui nous appartiennent. Ils ont causé de graves fissures dans quatre de nos immeubles». Pour les Palestiniens, c’est aussi une voie de pénétration vers le quartier musulman. » Yasser Arafat dénonce « un grand crime » contre l’Islam. Le Hamas appelle à une reprise de l’intifada « pierre contre pierre ». Le percement du tunnel déclenche une explosion de violence en 3 jours. Les troubles commencent le 24 septembre à Jérusalem-Est et gagnent le lendemain Ramallah et Bethléem. « Le 26, les combats en Cisjordanie et surtout à Gaza, au cours desquels l’armée fait usage de blindés, d’hélicoptères et d’armes lourdes, font une soixantaine de morts. Il s’agit de la journée la plus meurtrière dans le pays depuis l’occupation des territoires, en 1967. l’état d’urgence est décrété dans tout le pays. Le 27, le gouvernement rejette la responsabilité des émeutes sur l’Autorité palestinienne et repousse les demandes de celle-ci relatives à la fermeture du tunnel, à l’application des accords conclus avec le gouvernement précédent et à l’ouverture de négociations sur le statut définitif de tous les territoires occupés. Il réaffirme la souveraineté d’Israël sur la Ville sainte. Tandis que l’ensemble de la communauté internationale demande la reprise des négociations, les États-Unis tentent d’organiser une rencontre entre Benyamin Netanyahu et Yasser Arafat. Malgré les appels au calme du président de l’Autorité palestinienne, de nouveaux affrontements meurtriers éclatent, notamment à Jérusalem-Est. Le bilan de trois jours d’émeutes s’élève à soixante-deux morts palestiniens et quatorze soldats israéliens tués. » Le Conseil de sécurité des Nations unies s’empare du sujet le 27 septembre 1997. Dans un communiqué , il condamne le percement et se dit préoccupé de la situation dans les territoires occupés. Interviennent à la tribune M. Klaus Kinkel, Vice-Chancelier et Ministre des affaires étrangères de l’Allemagne, M. Amr Moussa, Ministre des affaires étrangères de l’Egypte, M. Malcom Rifkind, Ministre des affaires étrangères et des affaires du Commonwealth du Royaume-Uni, M. Hervé de Charette, Ministre des affaires étrangèrs de la France, M. Evgeniy Primakov, Ministre des affaires étrangères de la Fédération de Russie, M. Ali Alatas, Ministère des affaires étrangères de l’Indonésie, M. Jose Miguel Insulza, Ministre des relations extérieures du Chili, M. Dariusz Rosati, Ministre des affaires étrangères de la Pologne et M. Delmer Urbizo Panting, Ministre des affaires étrangères du Honduras. Le conseil entend Farouk Kaddoumi, observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies qui considère que ' Israël a commis une nouvelle et dangereuse violation des obligations qui lui incombent en vertu du droit international, du droit international humanitaire et des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. [le percement de l’entrée du tunnel ], d’une longueur d’environ 500 mètres, est parallèle au mur ouest de la mosquée Al-Aqsa (…) et toute utilisation de ce tunnel menacent la sécurité et l’intégrité de la mosquée Al- Aqsa et les fondations des édifices islamiques qui se trouvent au-dessus du tunnel. En dépit des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité, l’action d’Israël est à l’évidence une nouvelle mesure visant à judaïser la Ville de Jérusalem et à créer encore un fait accompli en ce qui concerne le statut de la Ville sainte. Dans ces conditions, et comme il s’agit d’une question qui présente une importance religieuse et spirituelle considérable, l’Observateur permanent demande au Conseil de sécurité de prendre les mesures nécessaires pour régler cette affaire et obtenir qu’Israël revienne en arrière.' Farouk Kaddoumi fait aussi observer que ' lors de manifestations de protestation contre l’ouverture illégale et provocatrice du tunnel sous le mur ouest de la mosquée Al-Aqsa, les troupes israéliennes ont immédiatement eu recours à la violence, notamment en tirant sur les manifestants. Par ailleurs, plusieurs déclarations récentes de responsables israéliens ont indiqué qu’Israël avait l’intention de continuer à faire fi de la légalité internationale et de ses obligations en tant que puissance occupante. Les événements d’aujourd’hui rendent la question encore plus urgente. Aussi, ’Observateur permanent se déclare-t-il convaincu que le Conseil de sécurité prendra les mesures nécessaires. ' En réponse, le vice Premier Ministre et Ministre des affaires étrangères David Levy « dénonce intégralement le caractère biaisé des faits répandus à propos des événements dramatiques qui ont eu lieu ces derniers jours, jetant ainsi une ombre noire sur le processus de paix. Aucun grief contre Israël ne saurait justifier l’incitation à la violence et l’utilisation d’armes chargées, en particulier, par ceux mêmes qui doivent garantir le respect de la loi et de l’ordre public, conformément aux accords signés. l’atmosphère de violence, les menaces et les appels au conflit armé ne sauraient détourner Israël des principes fondamentaux qui guident sa politique, à savoir, le rétablissement de la paix mais aussi la garantie de la sécurité nationale et personnelle de tous les citoyens israéliens. l’engagement du gouvernement actuel à respecter les accords signés par le gouvernement précédent témoigne des valeurs démocratiques qui guident Israël. Cet engagement doit être dûment reconnu par toutes les parties intéressées. Israël a été menacé de faire l’objet d’un conflit armé si l’ensemble des revendications de l’autre partie ne sont pas satisfaites. Des insultes personnelles odieuses et sans précédents ont été proférées quotidiennement à l’endroit des dirigeants israéliens. Aucun pays ne peut accepter cela même au nom de la paix.
L’ouverture du tunnel qui justifie la convocation de cette séance du Conseil n’est qu’un prétexte fallacieux. Cette séance n’est qu’une autre tentative de dicter sa conduite à Israël et de faire pression pour réaliser des objectifs politiques et influer sur les résultats des négociations. La réouverture du tunnel s’explique tout simplement par la nécessité d’assurer un meilleur confort et une meilleure sécurité aux nombreux visiteurs, qu’ils soient Juifs, Chrétiens ou Musulmans, et aux nombreux touristes et pèlerins qui se rendent dans la ville sainte pour contempler ses splendeurs. l’Autorité religieuse des Musulmans de Jérusalem a été prévenue en temps voulu. Ce tunnel ne menace en rien les monuments arabes, a poursuivi le Vice- Premier Ministre. Il a été pris comme prétexte pour mener une offensive générale et orchestrée contre Israël. Reconnaissant le caractère sensible et dangereux de la situation actuelle, M. Levy a invité tous les membres du Conseil à lancer un appel à tous les acteurs régionaux pour qu’ils fassent preuve de prudence, de réserve et de responsabilité dans leurs propos et leurs actes. Il revient au Président de l’Autorité palestinienne de donner des instructions claires et sans équivoques à ses forces et aux résidents des zones autonomes pour qu’ils s’abstiennent d’actes de violence. Il y va de sa responsabilité. « Vingt années plus tard, le tunnel est visité chaque jours par les nombreux touristes de toutes confessions et l’esplanade qu’il ne fait que longer ne s’est ni fissurée ni écroulée. l’affaire est un bon révélateur des tensions régionales autour du conflit et de l’hystérie qui entoure le moindre fait. Ce que résume peut-être Hervé de Charette, le Ministre français des Affaires étrangères : « l’incident qui a mis le feu aux poudres peut paraître d’une importance secondaire. À la lettre, il est exact que le percement d’un tunnel est moins grave que nombre de mesures affectant directement la vie des Palestiniens : bouclage des territoires, interdiction aux Palestiniens de se rendre à Jérusalem, destruction des maisons, ou encore extension des colonies de peuplement. Cependant, cette initiative prise dans un lieu si hautement symbolique a témoigné sinon d’une volonté de provocation délibérée, du moins d’une erreur psychologique grave. »
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