Une terre et deux peuples, la question judéo-arabes,
textes de Martin Buber, ed Lieu commun , 1985
"Mordechai Martin Buber est né à Vienne en 1878. Il reçoit de son grand-père Salomon Buber l’héritage de la tradition juive. Il étudie la philosophie à Vienne, Berlin, Leipzig et Zürich.
Jeune étudiant, il s’engagea dans le mouvement sioniste dont il s’écarta après le tumultueux Congrès de 1903 qui vit l’affrontement de Theodor Herzl et d’Ahad Haam. Il se retira et étudia pendant plusieurs années le Hassidisme qu’il devait faire connaître au monde.
Après le Grande Guerre, il travailla à illustrer et défendre le judaïsme grâce à sa revue « Der Welt », fondée dès 1901, par son enseignement notamment à la Judishes Freie Lehrhaus ouverte à Francfort par son ami Franz Rosenzweig. C’est avec ce dernier qu’il entreprend une traduction de la Bible en allemand (l’une des plus importantes après celle de Luther et celle de Moses Mendelssohn) ; il la terminera seul (Franz Rosenzweig était décédé en 1929) en 1961.
En 1938 il quitte l’Allemagne pour la Palestine ; il enseignera la philosophie sociale à l’Université de Jérusalem, où il exerce une puissante influence intellectuelle sur ses étudiants. Il fondera le « Séminaire pour la formation continue » ouvert aux nouveaux arrivants qui se destinent à l’enseignement.
Jusqu’à sa mort, le 13 juin 1965, il poursuivra son interrogation sur le sens de l’existence de l’État d’Israël et luttera pour faire reconnaître par les autorités politiques la nécessité d’un véritable dialogue avec les Arabes." in La question juive : l’esprit de Martin Buber par Pierre-Philippe Jandin