D'autres juifs expulsés du Brésil s'installent à la Barbade, à la Martinique (250 Juifs sont autorisés à s'installer par le gouverneur Du Parquet) et à la Guadeloupe. Ils y apportent d'ailleurs les innovations techniques auxquelles ils ont travaillé au Brésil en matière de traitement de la canne, de production sucrière, et de distillerie.
>> Sur le sujet voir le site siffriatenou et l'article sur le livre de l'historienne daniela LEVY " de Recif à Manhattan"
>> Lire aussi Françoise Ouzan, Histoire des Juifs américains : de la marge à l’influence, Préface de S. Della Pergola, Bruxelles, Éditions André Versaille, 2008, Collection Histoire.
" En 1664 les Anglais prennent la Nouvelle Amsterdam et permettent aux Juifs de pratiquer leur culte. Peu à peu cette petite communauté de 100 personnes essaime sur la côte est (Newport, Philadelphie), puis le champ s’élargit au Sud (Charleston, Savannah, Richmond). A la fin du XVIIIe siècle les colonies britanniques comptent environ 2500 juifs, soit 1% de la population." in Les Juifs américains - Maclarema
Le général unioniste Grant, donne le 17 décembre 1862 l'ordre général n° 11 d'expulser tous les Juifs de son territoire (régions du Tennessee, Mississippi, et Kentucky). L'odre fait partie d'une campagne menée par Grant contre le marché noir du coton du Sud. Il est convaincu que ce trafic est pratiqué « principalement par des Juifs et d’autres trafiquants sans scrupules. »
« Les Juifs en tant que catégorie violant toutes les règles de commerce établies par le Département du Trésor et aussi les ordres des départements, sont par la présente expulsés du ‘Département du Tennessee’, un territoire administratif de l’Armée d’occupation de l’Union, composé du Kentucky, du Tennessee et du Mississippi, dans les vingt-quatre heures à compter de la réception de cet ordre.
Les commandants de poste veilleront à ce que toute cette catégorie de gens reçoivent des laissez-passer et soient enjoints à quitter le territoire, et tous ceux qui retourneront après une telle notification, seront arrêtés et tenus en confinement jusqu’à ce qu’une occasion se présente de les renvoyer comme prisonniers, sauf s’ils ont une autorisation du quartier général. Aucune autorisation ne sera fournie à ces gens pour visiter le quartier général dans le but de déposer une demande personnelle de permis de négoce1. »
Alerté, Lincoln écrit à Grant : "Si un tel ordre a été rédigé, il doit être immédiatement révoqué. » L'ordre est révoqué trois jours plus tard par Grant.
"Un jeune cadre juif est accusé d'avoir violé et tué une jeune ouvrière de 12 ans. Condamné à mort par un tribunal géorgien, sa peine est commuée par le gouverneur de Géorgie en détention perpétuelle quand une campagne de presse révèle toutes les failles de l'accusation. La foule envahit la prison où Frank est détenu et le lynche à mort peu après. Il faudra attendre les années 1980 pour que l'innocence de Leo Frank soit définitivement reconnue. Cette affaire aboutit à la création par le Bnai Brith de l'Anti-Defamation League (ADL) qui sera à la pointe de la lutte contre l'antisémitisme et plus généralement contre le racisme"
1925 :" Harvard limite à 15 % le nombre d’étudiants juifs dont le taux d’admission en première année passe de 22 % en 1920 à 10 % en 1930. Lowell envisage d’étendre ce système des quotas « aux Asiatiques, aux hommes de couleur, et peut-être… aux Canadiens francophones, s’ils ne parlent pas anglais et se tiennent à l’écart »14. D’autres universités de l’Ivy League sont encore plus restrictives avec les étudiants juifs : en 1918-1919, on n’en compte que 2,8 % à Dartmouth, 1,9 % à Amherst et 1,4 % à Williams. Dans le cas des Afro-Américains, la limitation est identique : Princeton les exclut de façon systématique, Yale et Harvard en acceptent quelques uns chaque année. Les étudiants catholiques connaissent également des difficultés et préfèrent rejoindre des universités catholiques." in le recrutement des élites aux Etats-Unis par Romain Huret
Ce paquebot était parti le 13 mai 1939 de Hambourg avec 937 passagers, en grande majorité des juifs allemands fuyant une Allemagne nazie où la Nuit de cristal laissait craindre le pire pour la suite.
Le St. Louis devait faire escale d’abord à Cuba avant d’arriver aux Etats-Unis. La plupart des passagers avaient demandé l’asile sur le sol américain et, selon les archives du musée, « comptaient rester à Cuba le temps d’être admis aux Etats-Unis ». L’arrivée des exilés était toutefois attendue par un gouvernement cubain et une presse hostiles. Le 8 mai 1939, ce qui est considéré comme « la plus grande manifestation antisémite de l’histoire cubaine » avait lieu à La Havane.
Une fois arrivés, le 27 mai, seuls 29 des 937 passagers furent admis (28 avaient des papiers en règle, un tenta de se suicider). Les 907 restants (un était mort pendant le trajet) avaient pourtant des visas de transit cubains et attendaient des visas américains. Ils ne furent pas autorisés à quitter le paquebot. Le paquebot dut repartir le 6 juin 1939 vers l'Europe.
Selon le décompte des archives, 532 passagés « se sont retrouvés coincés quand l’Allemagne a conquis l’Europe occidentale ». Un peu plus de la moitié ont survécu ; 254, habitant en France, en Belgique et aux Pays-Bas, sont morts dans les camps de concentration. (cf article Le Monde 31/01/2017)
Le président Harry Truman prend une directive permettant l'admission de 28 000 Juifs
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