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L'hospice est un hôtel entouré d'un jardin, très au calme au coeur de la vieille ville. Construit en 1863, il a abrité de nombreuses célébrités (voir les photos affichées dans les couloirs des étages) dont l’empereur François-Joseph (1869) et son fils Rodolphe. La porte est fermée mais il faut sonner.

 


 

L'Autriche inaugure un consulat à Jérusalem en 1849. La construction d'un hospice pour pèlerin est achevé en 1863.

« L’hospice, qui a un seul étage, est de style roman. Il s’élève au milieu d’un jardin (…) qui est entouré par un mur de 280 mètres de longueur.

Au sud, la Via Dolorosa longe ce mur sur une assez grande étendue et passe devant la porte d’entrée de l’établissement, en face de la IIIe station. (…)

De la terrasse de l’hospice on jouit d’un superbe panorama sur la Jérusalem antique dont les maisons couronnées de petites coupoles offrent un coup d’œil agréable et original. (…)

 

Au premier étage se trouvent les chambres des pèlerins de première classe,une salle de bains installée à la moderne et un salon. (…)

L’hospice est dirigé par deux prêtres séculiers de l’empire austro-hongrois. A eux incombent le soin des pèlerins et l’entretien de l’hôtellerie. (…) Le soin matériel de l’hôtellerie est confié à cinq sœurs allemandes de la Congrégation de Saint-Charles Borromée (…).

Les pèlerins pauvres d’Autriche-Hongrie sont hébergés gratuitement pendant plusieurs jours. Les pèlerins qui en ont le moyen payent chaque jour de 5 à 7 francs de dédommagement "1

 

L'hospice abrite un orgue construit (56 notes et un pédalier de 27 notes), en 1910 par la firme RIEGER de Jagerndorf (aujourd'hui Krnov) en Tchécoslovaquie, placé sur la tribune de la chapelle. Jusqu'en 1999, l'instrument était alimenté par un soufflet actionné par un servant debout sur un levier latéral, qui en s'agrippant  une large poignée, devait faire monter et descendre le dispositif d'alimentation durant tout le temps que durait le morceau.

L'hospice dispose d'une terrasse avec une superbe vue et d'une cafétéria où l'on peut trouver des Apfelstrudel.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1Thèse univ Lyon, sur les traces des Pélèrinages de Pénitence

 

L'histoire de l'hospice racontée par la newsletter du Vatican (2009)1

 

L’expédition d’Egypte de napoléon a de nouveau fait prendre conscience à l’europe du moyen-orient et de la terre sainte.

En 1837, le Chancelier d’Etat le Prince Metternich, a pu être gagné à l’idée d’un engagement de l’Autriche en Terre sainte. Après  consultation  du patriarche  latin  de  Jérusalem,  Josef Othmar  Von Rascher, l’archevêque de vienne,  a décidé de faire don d’un hospice pour les pèlerins, doté de propres  chambres  de  malades.  Un terrain  approprié  fut  trouvé  au  croisement  de  la  route  de damas et de la via dolorosa.
 
Le 19 mars 1863, l’hospice pour pèlerin est entré en fonction.  Il a connu une période de prospérité avant 1914.

En 1916, sur proposition du recteur de l’établissement de l’époque, il fut transformé en maison de repos pour officiers et soldats allemands et austro-hongrois.   Par la suite, l’établissement a connu une histoire extrêmement mouvementée :
 
- en 1918,  l’hospice fut confisqué par les autorités militaires britanniques et transformé en un orphelinat anglican du « Syria and Palestine relief Fund ». Seules la chapelle, la maison des sœurs et les chambres du recteur furent exceptées de la réquisition.
 
- en septembre 1920, l’hospice fut utilisé comme pension pour fonctionnaires et officiers britanniques.  Lorsqu’à  la  fin  des  années  vingt  les  pèlerinages  purent  à  nouveau  prendre de l’ampleur, la question d’une extension de l’établissement se posa une nouvelle fois. La construction d’un second étage put être réalisée sous l’égide du Cardinal de Vienne innitzer.

Le  jour  même  de  la  déclaration  de  guerre  britannique  au troisième Reich,  l’hospice fut  confisqué  par  les  autorités  britanniques.  L’établissement  servit  d’abord  de  centre d’internement pour tous les prêtres et religieux masculins en provenance du Reich allemand et en poste en Palestine;
 
- fin juin 1940, 120 femmes britanniques, évacuées d’egypte en compagnie de 50 enfants, furent logées dans l’hospice pour pèlerins, lequel servit par la suite  à  nouveau  de  centre  d’internement  puis  d’école  d’officiers  anglaise.  Au  début  de  l’année  1948 l’hospice fut pris en charge par le «  health  department » britannique et transformé en hôpital militaire.  

- lorsque la Croix rouge quitta la ville en octobre 1948, le gouvernement jordanien pris le  bâtiment  en  charge  pour  l’exploiter  comme  hôpital. A  l’issue  d’âpres  négociations,    un contrat de location, valable pour trois ans dans un premier temps, put être conclu en 1953 avec le gouvernement jordanien.

- à  l’issue  de  la  «  guerre  des  six  jours  »,  l’ensemble  de  la  vieille  ville  de  Jérusalem  est passée  sous  contrôle  israélien  ;  les  conventions  conclues  avec  le  gouvernement  jordanien devinrent de ce fait caduques. en raison du manque d’installations sanitaires et d’équipements techniques, les conditions hygiéniques de l’hôpital se détériorèrent de plus en plus.
 
- le 27 juillet 1985, l’hôpital situé  au  sein  de  l’hospice  fut  finalement  fermé  et  le  bâtiment  fut  restitué  à  l’eglise autrichienne en tant que son propriétaire. Dans  les  années  1985-1988,  ce  sont  principalement  les  Chevaliers  du saint-sépulcre  d’Autriche  qui  se  sont  occupés  de  la  revitalisation  de  l’établissement  :  le  curateur  de l’établissement  et  Lieutenant  des  Chevaliers  du Saint-sépulcre  de  l’époque, monsieur  le Dr.  Julius schuster,  put,  conjointement  avec  son  successeur,  l’architecte  Kurt Stögerer,maître d’œuvre de la cathédrale Saint Etienne, gagner de nombreux Chevaliers et dames, à la prise en charge d’une grande partie des dépenses liées à la rénovation.
 
- le 19 mars 1988, l’hospice ouvrit à nouveau ses portes pour les pèlerins du monde entier.

- Aujourd’hui,  le  recteur markus bugnyar,  originaire  du burgenland,  membre  de  la Lieutenance autrichienne des Chevaliers du saint-sépulcre, est à la tête de l’hospice.
 
 
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