La Population juive aux Etats-Unis compte entre 6 et 8 millions de personnes dont 2 millions à New-York. En 1654, ils étaient 23 à arriver de Recife au Brésil...
D'autres juifs expulsés du Brésil s'installent à la Barbade, à la Martinique (250 Juifs sont autorisés à s'installer par le gouverneur Du Parquet) et à la Guadeloupe. Ils y apportent d'ailleurs les innovations techniques auxquelles ils ont travaillé au Brésil en matière de traitement de la canne, de production sucrière, et de distillerie.
>> Sur le sujet voir le site siffriatenou et l'article sur le livre de l'historienne daniela LEVY " de Recif à Manhattan"
>> Lire aussi Françoise Ouzan, Histoire des Juifs américains : de la marge à l’influence, Préface de S. Della Pergola, Bruxelles, Éditions André Versaille, 2008, Collection Histoire.
" En 1664 les Anglais prennent la Nouvelle Amsterdam et permettent aux Juifs de pratiquer leur culte. Peu à peu cette petite communauté de 100 personnes essaime sur la côte est (Newport, Philadelphie), puis le champ s’élargit au Sud (Charleston, Savannah, Richmond). A la fin du XVIIIe siècle les colonies britanniques comptent environ 2500 juifs, soit 1% de la population." in Les Juifs américains - Maclarema
Le général unioniste Grant, donne le 17 décembre 1862 l'ordre général n° 11 d'expulser tous les Juifs de son territoire (régions du Tennessee, Mississippi, et Kentucky). L'odre fait partie d'une campagne menée par Grant contre le marché noir du coton du Sud. Il est convaincu que ce trafic est pratiqué « principalement par des Juifs et d’autres trafiquants sans scrupules. »
« Les Juifs en tant que catégorie violant toutes les règles de commerce établies par le Département du Trésor et aussi les ordres des départements, sont par la présente expulsés du ‘Département du Tennessee’, un territoire administratif de l’Armée d’occupation de l’Union, composé du Kentucky, du Tennessee et du Mississippi, dans les vingt-quatre heures à compter de la réception de cet ordre.
Les commandants de poste veilleront à ce que toute cette catégorie de gens reçoivent des laissez-passer et soient enjoints à quitter le territoire, et tous ceux qui retourneront après une telle notification, seront arrêtés et tenus en confinement jusqu’à ce qu’une occasion se présente de les renvoyer comme prisonniers, sauf s’ils ont une autorisation du quartier général. Aucune autorisation ne sera fournie à ces gens pour visiter le quartier général dans le but de déposer une demande personnelle de permis de négoce1. »
Alerté, Lincoln écrit à Grant : "Si un tel ordre a été rédigé, il doit être immédiatement révoqué. » L'ordre est révoqué le 21 janvier 1863
"Un jeune cadre juif est accusé d'avoir violé et tué une jeune ouvrière de 12 ans. Condamné à mort par un tribunal géorgien, sa peine est commuée par le gouverneur de Géorgie en détention perpétuelle quand une campagne de presse révèle toutes les failles de l'accusation."
Le coupable en est le seul témoin et accusateur, un homme d'entretien de l'usine qui avait initialement déclaré avoir déplacé le corps de la jeune fille sur la demande de Leo franck.Le Gouverneur de l'Etat sachant Leo Franck innocent commue sa peine en une peine de prison.
Mais "la foule envahit la prison où Frank est détenu et le lynche à mort peu après. Il faudra attendre les années 1980 pour que l'innocence de Leo Frank soit définitivement reconnue. Cette affaire aboutit à la création par le Bnai Brith de l'Anti-Defamation League (ADL) qui sera à la pointe de la lutte contre l'antisémitisme et plus généralement contre le racisme"
1925 :" Harvard limite à 15 % le nombre d’étudiants juifs dont le taux d’admission en première année passe de 22 % en 1920 à 10 % en 1930. Lowell envisage d’étendre ce système des quotas « aux Asiatiques, aux hommes de couleur, et peut-être… aux Canadiens francophones, s’ils ne parlent pas anglais et se tiennent à l’écart »14. D’autres universités de l’Ivy League sont encore plus restrictives avec les étudiants juifs : en 1918-1919, on n’en compte que 2,8 % à Dartmouth, 1,9 % à Amherst et 1,4 % à Williams. Dans le cas des Afro-Américains, la limitation est identique : Princeton les exclut de façon systématique, Yale et Harvard en acceptent quelques uns chaque année. Les étudiants catholiques connaissent également des difficultés et préfèrent rejoindre des universités catholiques." in le recrutement des élites aux Etats-Unis par Romain Huret
"Le président Franklin D. Roosevelt, réagissant à une pression politique grandissante, demanda la tenue d'une conférence internationale pour faciliter l'émigration des réfugiés d'Allemagne et d'Autriche, et pour mettre sur pied une organisation internationale qui travaillerait à une solution globale du problème. Au début du mois de juillet 1938, les délégués de 32 pays se réunirent sur les bords du lac de Genève, à Evian en France. Roosevelt choisit Myron C. Taylor, un homme d'affaires et un ami proche, pour y représenter les Etats-Unis. Pendant cette réunion de neuf jours, les délégués exprimèrent les uns après les autres leur compassion envers les réfugiés. Mais la plupart des pays, y compris les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, invoquèrent diverses raisons pour ne pas accepter davantage de réfugiés. Seule la République dominicaine accepta de recevoir des réfugiés supplémentaires.
Les participants à cette conférence créèrent le Comité intergouvernemental sur les réfugiés (Intergovernmental Committee on Refugees : IGCR ou ICR), chargé d'approcher “les gouvernements des pays d'accueil en vue de développer les opportunités d'installation definitive” et de chercher à persuader l'Allemagne de coopérer en créant “les conditions d'une émigration méthodique”. L'ICR ne reçut que des pouvoirs limités, peu de fonds et de soutien de la part des pays membres. Ses résultats furent minimaux jusqu'en septembre 1939, puis anéantis par le début de la Seconde Guerre mondiale." (Holocaust memorial Museum des Etats-Unis)
Ce paquebot était parti le 13 mai 1939 de Hambourg avec 937 passagers, en grande majorité des juifs allemands fuyant une Allemagne nazie où la Nuit de cristal laissait craindre le pire pour la suite.
Le St. Louis devait faire escale d’abord à Cuba avant d’arriver aux Etats-Unis. La plupart des passagers avaient demandé l’asile sur le sol américain et, selon les archives du musée, « comptaient rester à Cuba le temps d’être admis aux Etats-Unis ». L’arrivée des exilés était toutefois attendue par un gouvernement cubain et une presse hostiles. Le 8 mai 1939, ce qui est considéré comme « la plus grande manifestation antisémite de l’histoire cubaine » avait lieu à La Havane.
Une fois arrivés, le 27 mai, seuls 29 des 937 passagers furent admis (28 avaient des papiers en règle, un tenta de se suicider). Les 907 restants (un était mort pendant le trajet) avaient pourtant des visas de transit cubains et attendaient des visas américains. Ils ne furent pas autorisés à quitter le paquebot. Le paquebot dut repartir le 6 juin 1939 vers l'Europe.
Selon le décompte des archives, 532 passagés « se sont retrouvés coincés quand l’Allemagne a conquis l’Europe occidentale ». Un peu plus de la moitié ont survécu ; 254, habitant en France, en Belgique et aux Pays-Bas, sont morts dans les camps de concentration. (cf article Le Monde 31/01/2017)
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