La conférence d'Alexandrie, réunit le 25 septembre 1944 sept pays arabes (Egypte, Irak, Arabie Saoudite, Transjordanie, Liban, Syrie et Yémen du Nord). L'initiative, appuyée par les britanniques, vient des Egyptiens qui cherchent à fédérer le monde Arabe. La conférence se conclut par la rédaction d'un protocole.
Le protocole contient dans son point n°5 une "résolution spéciale concernant la Palestine".
5. Résolution spéciale concernant la Palestine
A. Le Comité est d'avis que la Palestine constitue une partie importante du monde arabe et que les droits des Arabes en Palestine ne peuvent être touchés sans porter atteinte à la paix et à la stabilité dans le monde arabe.
Le Comité est également d'avis que les engagements liant le Gouvernement britannique et prévoyant la cessation de l'immigration juive, la préservation des terres arabes et la réalisation de l'indépendance de la Palestine sont des droits arabes permanents dont la mise en œuvre rapide constituerait un pas vers l'objectif souhaité et vers la stabilisation de la paix et de la sécurité.
Le Comité déclare son soutien à la cause des Arabes de Palestine et sa volonté d'œuvrer à la réalisation de leurs objectifs légitimes et à la sauvegarde de leurs droits légitimes.
Le Comité déclare également que personne plus que lui ne regrette autant les malheurs qui ont été infligés aux Juifs d'Europe par les Etats dictatoriaux européens. Mais il ne faut pas confondre la question de ces Juifs avec le sionisme, car il n'y a pas de plus grande injustice et agression que de résoudre le problème des Juifs d'Europe par une autre injustice, c'est-à-dire en infligeant une injustice aux Arabes de Palestine de différentes religions et dénominations.
B. La proposition spéciale concernant la participation des gouvernements et des peuples arabes au "Fonds national arabe" pour la sauvegarde des terres des Arabes de Palestine sera soumise au Comité des affaires financières et économiques pour qu'il l'examine sous tous ses angles et soumette le résultat de cet examen au Comité préliminaire lors de sa prochaine réunion.