Les Rohingyas ont été qualifiés par les Nations unies de « peuple sans doute le plus persécuté au monde »11, puisqu’ils sont systématiquement opprimés depuis plusieurs décennies. Selon le rapporteur spécial de l’ONU, les persécutions comportent des « éléments constitutifs du crime de génocide. Il s’agit de crimes contre l’humanité" 12

Leur population est arrivée dans le pays il y a plusieurs générations, ce qui suffirait dans la plupart des pays pour justifier la nationalité.

La Seconde Guerre mondiale a opposé Britanniques et Japonais en Birmanie, et les musulmans rohingyas, qui représentent la quasi-totalité de cette ethnie, se sont rangés du côté des Britanniques. On leur avait promis la création d’un État indépendant en cas de victoire. Mais après la défaite japonaise, le gouvernement colonial leur a retiré leur citoyenneté, et ne leur a pas offert leur État autonome.

Ce fut le début d’affrontements armés. Les Birmans leur ont fait payer leur prise de parti pour les Britanniques. En même temps, le pays étant à majorité bouddhiste, de plus en plus de Birmans ont commencé à rejeter les membres d’une religion qu’ils considèrent comme « envahissante ». Ils citent souvent comme exemple l’évolution de l’islam en Asie du Sud-Est et les plus nationalistes des Birmans disent qu’ils ne veulent pas voir le bouddhisme disparaître. À l'image de moines ultranationalistes comme U Wirathu, qui attisent cette peur avec des discours anti-musulmans depuis une dizaine d’années.

 

Les affrontements, qui se sont intensifiés depuis 2016, ont poussé environ 850 000 Rohingyas à fuir vers le Bangladesh pour échapper au harcèlement de l’armée birmane. (résumé RFI)

 

* * *

Les Rohingya, qui sont près d'un million, ne sont pas reconnus comme Birmans, sont apatrides, musulmans1 et réclament leur rattachement à la Birmanie dans laquelle ils vivent, parfois depuis plusieurs générations. Ils ne font pas partie des 135 minorités ethniques reconnues par le pouvoir en 1982 et parlent un dialecte Bengali. Ils sont en conflit avec les Rakhine, bouddhistes, proches des Bamar, l’ethnie majoritaire en Birmanie.

Le nord de l ‘État Rakhine comporte en 2003 : 670 000 Rohingya, 155 000 Rakhines et 55 000 autres personnes ;

Les Rohingya sont présents depuis plusieurs siècles en Arakan où ils sont arrivés en trois vagues successives. Les premiers marins musulmans aux origines diverses (perse, arabe turque, bengalie, etc.) se sont installés à partir du VIIIe siècle dans la région. Peu nombreuse, cette première population musulmane s'intègre sans difficulté. Au XIIe et XIIIe siècles, des groupes plus importants arrivent en Arakan qui sont également intégrés. La seconde vague d’immigration musulmane en Arakan débute au XVe siècle. L'influence musulmane perdure jusqu’en 1784 quand le roi Birman Bodawpaya conquiert l'Arakan.2

Les Britanniques, annexent l'Arakan en 1826.  Les arakanais musulmans dont certains viennent du Bengale s'installent pour développer la riziculture sur les terres fertiles des Arakanais bouddhistes ayant fui à l’arrivée des Britanniques. Les Rohingya, persécutés depuis 1785 par les Bouddhistes Birmans s'engagent pour certains comme supplétifs dans l'armée anglaise entre 1824 et 1826, dans le conflit opposant la Grande-Bretagne au Royaume Birman. 

Durant la seconde guerre mondiale, ils prendront parti contre les Japonais, s'alliant aux Britanniques.

 

Une nationalité accordée par la constitution

La nationalité birmane ne leur est pas reconnue dans les faits alors que la constitution de 1947, interprétée par une loi de 1948 la leur accorde expressément

 Selon la constitution de 19473 , est considéré comme citoyen de l’Union,

« toute personne née dans un des territoires qui, au moment de sa naissance, faisait partie de l'empire de Sa Majesté britannique et ayant résidé dans un des territoires faisant partie de l'Union pour une période minimale de huit ans dans les dix premières années précédant la date d'entrée en vigueur de cette Constitution ou précédent immédiatement le 1er janvier 1942 et ayant l'intention d'y résider de façon permanente et qui fait connaître sa volonté selon la voie et le délai définis par la loi »

 Et peuvent accéder à la nationalité Birmane.

(i) Toute personne dont les deux parents appartiennent ou appartenaient à l’une des races indigènes de Birmanie ;

 La loi de 1948 sur la citoyenneté précise la notion de Race indigène de Birmanie :

« l’expression ‘chacune des races indigènes de Birmanie’ utilisée dans la section 11 de la Constitution doit signifier les races arakanaise, birmane, chin, kachin, Karen, kayah (Karenni), môn ou shan et ce type de groupes raciaux qui étaient établis dans n’importe lequel des territoires de l’Union en résidence permanente depuis une époque antérieure à 1823 [début de l’occupation anglaise] »

 D4ailleurs en 1959, premier ministre U Ba Swe déclare :

« Les Rohingya constituent une race comme les Shan, les Chin, les Kachin, les Kayin, les Kayah (Karenni), les Môn ou les Rakhine. Ils ont les mêmes droits. Selon l’histoire de la Birmanie, ils vivaient en Birmanie il y a de nombreuses années. Ce sont des fidèles de l’islam. Ils sont loyaux et se comportent bien avec les autres races ».

Cette position est confirmée par la cour suprême la même année.

Mais à compter du coup d’État de Ne Win en 1962 et l’arrivée des militaires au pouvoir, les minorités ethniques, même si elles ne sont pas en conflit, sont considérées comme un danger potentiel par un gouvernement ultra-nationaliste. La reconnaissance des enfants Rohingya comme citoyens Birmans devient des lors de plus en plus difficile.

De 1962 à 1965, les Rohingya possèdent un temps de parole quotidien de dix minutes sur la radio nationale,(la Burma Broadcoasting Service), en Rohingya.

 

Le temps de l'exode

1978 : Premier exode vers le Bangladesh.

Il fait suite à l'opération Nagamin (Dragon Roi) menée par l'armée Birmane dont le but était en contrôlant les identités ,de recenser les immigrants illégaux. L'opération se transforme rapidement en chasse à l'homme avec violences et meutres.Les Rohingya étaient titulaires d'une National Registration Card, certifiant qu'ils résident en Birmanie et n'avaient pas d'autre attache nationale mais ne valant pas reconnaissance de leur nationalité Birmane. D'ailleurs, nombreux étaient les Rohingya qui n'étaient pas détenteurs de cette carte. L'opération a déclenché un vent de panique et un exode des Rohingya. Entre 252 000 personnes (selon le Bangladesh) et 143 000 (selon la Birmanie) se sont réfugiés au Bangladesh voisin.  Ils seront rapatriés entre Août et Décembre 1978.

 

1982 : Une nouvelle loi sur la citoyenneté remplace la loi de 1948 excluant les Rohingya. Ces derniers n’ont plus le droit de circulation en dehors de leur village sauf à obtenir un permis octroyé (ou pas) pour une durée n’excédant pas 15 jours et mentionnant « la nation d'origine, le ou les districts dans lesquels elle est autorisée à voyager et, le cas échéant, la période au cours de laquelle le permis sera valable”. Ces permis4 ont comporté selon l’époque la mention « Bengali », « Suspect » ou « Musulman/Islam »

 

1988 : A compter de cette année, les Rohingya n'ont pas le droit de quitter l'Arakan.

 

1991 : Les Rohingya n'ont pas le droit de quitter leur township d'origine sauf à posséder une autorisation spéciale en ce sens qui nécessite de s'adresser à plusieurs autorités en cascade.

1991-1992 : Exode de 260 000 personnes vers le Bangladesh.5 Ils seront installés dans 20 camps situés dans le sud du pays.

Le ministre des affaires étrangère écrit en 1992 :

En réalité, bien que 135 races nationales soient aujourd'hui répertoriées en Birmanie, ceux qu'on appelle les Rohingya n'en font pas partie. Historiquement, il n'y a jamais eu de race “Rohingya” au Myanmar. Depuis la première guerre opposant les britanniques aux birmans en 1824, les musulmans des pays voisins sont entrés clandestinement en Birmanie, plus particulièrement dans l’État de l'Arakan. Puisqu'ils sont clandestins, ils ne possèdent pas de papiers comme les autres nationaux du pays6

 

Suite à l'accord intervenu entre Dacca et Rangoun du 28 Avril 1992, la plupart reviennent entre 1992 et 1994. L'accord facilite le rapatriement "dans leur maison" des "résidents de Myanmar". Ce qui n'empêche pas le ministre des affaires étrangères de l'époque de nier toute départ, afin d'éviter les retours !

"c'est une absurdité de penser que ces gens ont quitté le Myanmar. Ces personnes qui sont dans des camps de réfugiés au Bangladesh viennent peut-être de Dacca, mais aucune d'elle n'a quitté la Birmanie."

 D’autres méthodes sont employées comme la pratique du recensement. Le contrôle de la population annoncé quelques jours auparavant permet de vérifier si les listes de familles qui remplacent les inscriptions comme citoyens pour les Rohingya sont conformes à la réalité. Pour chaque famille, l’agent de recensement vérifie annuellement que tous les membres inscrits sont présents et le photographie. Ceux qui ne le sont pas sont rayés des listes et n’ont plus le droit de revenir au village.

 2006 : "Selon le haut commissariat des nations unies pour les réfugiés, en 2006, environ 150 000 adultes ne seraient encore en possession d'aucun papier."

Les déplacements deviennent de plus en plus difficiles car chacun d'entre eux suppose que deux parrains bouddhistes soient garants du retour de celui qui sort de son township. Les Rohingya s'entassent littéralement dans les trois township, Maungdaw, Buthidaung et Rathedaung où la densité (160 habitants / km2 en 2003) est plus que le double de celle du reste du pays (74 habitants / km2)

 Septembre 2012 : Manifestations dans l’État de Rahkine (ex Arakan) des moines boudhistes contre les Rohingya ou ‘bengalis‘ tel qu'ils les appellent , pour soutenir le gouvernement dans sa politique d’expulsion). A l'origine un car de Rohingya avait été lynché en réponse au viol d'une femme bouddhiste.7 Depuis 150 personnes ont été tuées entre juin et Octobre.

Le président Thein Sein propose de les "diriger" vers des camps de réfugiés ou des pays tiers.

Certains Rohingya tentent de partir en Malaisie ou en Thaïlande (qui en accepte environ un millier pour une durée maximum de six mois en 2013) via le Bangladesh ou vivent déjà 300 000 personnes de cette ethnie. Mais les Rohingya n'ont pas le droit de voyager non plus et 82 personnes tentant de rallier la Malaisie par la mer ont été rattrapées au large de l’État Mon et condamnées en juin 2012 à un an de prison pour avoir violé une loi sur l'immigration.

Selon le président Thein Sein,

« qu’il est impossible d’accepter leur présence en Birmanie, qu’ils sont entrés illégalement dans le pays et qu’ils ne font pas partie du système ethnique Birman »8. Il ajoute « qu’il n’y a d’autres solutions pour les Rohingya que l’expulsion hors des frontières birmanes ou les camps».

Face à l’oppression de cette minorité,Aung San Suu Kyi, est d’abord silencieuse, puis en octobre 2012 explique « ne pas vouloir mettre de l’huile sur le feu »9. Elle ne cède pas aux demandes du Dalaï-lama qui lui demande de s’exprimer pour « condamner l’épuration ethnique en cours ». Son porte-parole Nyan Win ira plus loin en son nom. Selon ce dernier, Aung San Suu Kyi, «a été forcée de parler des Rohingya » et ajoute : « Elle croit qu’en Birmanie il n’existe aucune ethnie Rohingya. C’est un nom inventé du bengali. Elle ne peut donc rien dire sur les Rohingya. Mais il existe une pression internationale pour qu’elle s’exprime à ce sujet. C’est un problème ».10

Force est de constater qu’elle a bien résisté à la pression tandis que l’ONU agit peu mais aurait déclaré que les Rohingya constituent « la minorité la plus persécutée au monde ».11

 Nyan Win, a dû reconnaître que « certains membres » du parti étaient proches du mouvement 969 (cf infra). « La NLD ne peut interférer avec les libertés ou les droits de ses membres. Dans le domaine des affaires sociales, ils ont le droit de faire ce qu’ils veulent », a-t-il argumenté.

 Tout au long de l’année 2013 ont lieux des attaque apparemment coordonnées contre des communautés musulmanes et des biens. Fin mars, des groupes bouddhistes birmans ont attaqué des communautés musulmanes dans la ville de Meiktila située au centre du pays. Au moins 44 personnes ont été tuées et 1 400 entreprises et foyers appartenant majoritairement à des musulmans ont été détruits. Les forces de police birmanes ne sont pas intervenues au cours de la plupart de ces violences et, dans la majorité des cas, n'ont pas agi pour protéger la vie des musulmans ou leurs biens ; dans certains cas, ils ont activement participé aux violences à l’encontre des musulmans.

Plus de 12 000 personnes ont été déplacées suite aux violences et, au moment de la rédaction de ce chapitre, un grand nombre d’entre elles demeuraient dans des camps de déplacement situés dans la ville et protégés par le gouvernement.

Des flambées de violence similaires sont signalées pendant l’année à Pegu et Okkan au nord de Rangoun et à Lashio dans l'État de Shan. En octobre, des attaques perpétrées contre des musulmans Kaman dans le sud de l'État d'Arakan autour de la ville de Thandwe tuent au moins six personnes et détruisent près de 100 foyers. Les attaques coïncident avec une visite dans la région du président Thein Sein. Les autorités arrêtent les hauts membres du parti politique arakanais accusés d’être à l’origine des violences.12

C'est aussi en 2013 qu'est adopté une loi interdisant les mariages interethniques et interconfessionnels ainsi qu'une autre loi interdisant aux familles rohingyas d’avoir plus de deux enfants.

Entre le 9 et le 14 Janvier 2014, dans le village de Du Chee Yar Tan au nord de l’État de Rakhine, a lieu selon l’Onu un massacre de 48 musulmans portant le chiffre des tués à 280 personnes et celui des musulmans forcés de fuir à 250 000 personnes.

Un recensement est organisé en Birmanie. C'est le premier depuis 1983. Mais les Rohingyas ne figurent pas au résultats final car ils n'apparaissent pas dans le catégories existantes.

En 2015 sont promulguées de lois ayant pour objectif de protéger les bouddhistes de l'Islam, pourtant ultra minoritaire en Birmanie.

- Le 23 mai Loi relative à la santé et au contrôle de la population. Dans certaines régions, le gouvernement exige des femmes un intervalle obligatoire d’au moins trois ans d’espacement des naissances.

- Le 26 août Loi sur le mariage spécial des femmes bouddhistes. Pour qu’une femme bouddhiste et un homme non bouddhiste puissent se marier, ils doivent obtenir l’approbation des autorités gouvernementales. Une femme bouddhiste a le droit de divorcer de son mari s’il tente de la convertir à sa religion ou s’il insulte le bouddhisme.

- Le 28 août Loi sur la conversion religieuse. Toute conversion religieuse doit être approuvée par les autorités gouvernementales.

 

Notes

1 Les Rohingya de Birmanie, Arakanais, musulmans et apatrides. Gabriel Defert, Ed. Aux lieux d'être 2007. Les citations, faits et chiffres antérieurs à 2007 proviennent de cet ouvrage.

2 Birmanie : répression, discrimination et nettoyage ethnique en Arakan – FIDH n°290 avril 2000, Rapport de la mission internationale d’enquête

3 Constitution de l'Union de Birmanie, 1947, chap. II, section 11

4 La durée d’obtention du permis peut être supérieure à deux mois. Le cout oscille entre 1000 et 10000 Kyats.

5 Chiffre de la FIDH. Malgré un plan de rapatriement signé entre les gouvernements Birmans et Bangladais en Avril 1992, il reste encore en l’an 2000, 20 000 réfugiés installés dans les deux camps restant , qui attendent le rapatriement ou espèrent que les autorités de Dacca leur accorde le droit de s’installer définitivement au Bangladesh (FIDH n°290, 2000)

6 Déclaration de U Ohn Gyaw, ministre des Affaires étrangères, le 21 février 1992, cité par HRW/A. Le fait que cette déclaration émane du ministre des affaires étrangère est en soi révélatrice.

7 le 28 mai 2012, Ma Thida Htwe, une jeune Birmane de 27 ans a été violée puis tuée dans la ville de Kyaukphyu. Au début du mois de juin les photos de trois personnes, nommés et désignés comme étant les auteurs du viol en réunion ont été publiés sur les réseaux sociaux puis dans la presse. Dès le début les médias ont mis en avant le fait que la victime était Bouddhiste et les agresseurs potentiels Rohingya, apportant une grille de lecture biaisée et exacerbant les tensions ethniques.

Quant aux suspects, ils ont été arrêtés le 30 mai 2012, donc avant le lynchage des passagers du bus. Le 18 juin, deux des trois suspects ont été condamnées à mort, le troisième se serait suicidé le 9 juin 2012 selon la presse gouvernementale. Rapport de Benjamin Ismaïl pour Reporters sans frontières sur la Birmanie

http://fr.rsf.org/IMG/pdf/Birmanie_rapport_fr.pdf

8 Cité par Matthieu Vendrely, 01/08/2012 , Birmanie : Le calvaire des Rohingya, TV5monde. http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/info/Les-dossiers-de-la-redaction/Birmanie-aung-san-suu-kyi-liberation-novembre2010/p-22554-Birmanie-le-calvaire-des-Rohingya.htm

9 On pense à Pie XII, dont l’organe catholique civita cattolia, à propos de son absence de déclaration publique sur le génocide en cours des juifs expliquait « qu’une protestation aurait pu nuire à la cause qu’il souhaitait défendre. »

10 http://www.globalpost.com/dispatch/news/regions/asia-pacific/myanmar/130501/suu-kyi-no-rohingya

11 Il y a cependant plus qu'un doute sur la véracité de cette phrase, reprise pourtant par tous les médias depuis des années, mais dont l'origine précise s'est semble-t-il perdue. La première source est citée par le journaliste Myke Thompson de la BBC en 2006 « They have been called one of the world's most persecuted people ». Selon le Manyar Times du 8 juillet 2013, le porte-parole des Nations Unies à Rangoun, U Aye Win, a déclaré qu'il avait été interrogé sur la déclaration par des collègues et «à ma connaissance, aucun des documents que j'ai pu consulter n'utilise cette expression". Pour d'autres l'expression aurait été employée par le Pakistan à l'Onu, ou par le HCR en 2010, ou par MSF. Reste qu'elle est reprise très régulièrement. Bruno Philip du journal Le Monde l'insère notamment dans chaque article sur les Rohingya.

12 Rapport human rights watch 2014

13 Intervention à une conférence à la London School of Economics and Political Sciences, 28 avril 201 citée  par le Monde Diplomatique novembre 2014 "Des apatrides nommés Rohingya" par Warda Mahamed .