La question de ce droit au retour est une des pierre d’achoppement de toutes les négociations israélo-arabes.

L’origine en est la résolution n° 194 du 11 décembre 1948 de l’assemblée générale de l’ONU

« ayant examiné de nouveau la situation en Palestine

 point 11. Décide qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou de dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables;

Donne pour instruction à la Commission de conciliation de faciliter le rapatriement, la réinstallation et le relèvement économique et social des réfugiés, ainsi que le payement des indemnités, et de se tenir en liaison étroite avec le Directeur de l'Aide des Nations Unies aux réfugiés de Palestine, et, par l'intermédiaire de celui-ci, avec les organes et institutions appropriés de l'Organisation des Nations Unies; »

La résolution 194 ne mentionne pas les réfugiés concernés (« les réfugiés qui le désirent ») , ni même  Israël non citée en 1200 mots ( mais 'les gouvernements ou autorités responsables '). Elle n’exclue donc pas explicitement les juifs qui ont été expulsés des pays arabes. La résolution prévoit le paiement d’une indemnité pour les réfugiés ne souhaitant pas rentrer dans leurs foyers.

Tous les pays arabes ont voté contre cette résolution ((l'Égypte, l'Irak, le Liban, l'Arabie Saoudite, la Syrie et le Yémen ).

L'Assemblée générale des Nations unies traite des réfugiés dans son point n° 11 et, « décide qu'il y a lieu de permettre aux réfugiés qui le désirent, de rentrer dans leurs foyers le plus tôt possible et de vivre en paix avec leurs voisins, et que des indemnités doivent être payées à titre de compensation pour les biens de ceux qui décident de ne pas rentrer dans leurs foyers et pour tout bien perdu ou endommagé lorsque, en vertu des principes du droit international ou en équité, cette perte ou de dommage doit être réparé par les Gouvernements ou autorités responsables;  donne pour instruction à la Commission de conciliation de faciliter le rapatriement, la réinstallation et le relèvement économique et social des réfugiés, ainsi que le paiement des indemnités. »

Le sort des 670 000 Juifs expulsés des pays arabes (sans compter les 140 000 Juifs d'Algérie qui étaient français sans être des colons) ne fera jamais l'objet d'une résolution spécifique, ni d'indemnisation.

Actuellement la quasi totalité (97%) des réfugiés palestiniens n’est pas née en Palestine (sauf les déplacés en Cisjordanie et Gaza), seuls 3 % , soit environ 30000 étant encore vivants.

En 75 ans l’évolution de la Palestine mandataire en un pays ultra moderne a changé. L’urbanisme a modifié le pays dont la population est passé à environ 10 millions d’habitants. L’exercice de ce droit de retour n’a aucun sens sauf à faire venir en Israël une population qui déteste Israël et souvent les Juifs, et ne compte pas s’y intégrer. La maison des grands parents ou arrière grands parents n’existe plus, comme d’ailleurs partout ailleurs dans le monde et le retour ne serait qu’un problème de plus, pour eux et pour Israël.

La vraie question est celle de l’indémnisation potentielle. Mais les Juifs expulsés des pays arabes devraient l’être aussi.