L'Assemblée générale de l'ONU avait voté1 le 10 novembre 1975 la résolution n° 3379 établissant que le « sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale ».

La résolution 46/86 du 16 décembre 1991 révoque la précédente résolution par 111 voix pour, 25 voix contre et 13 abstentions.

'L’Assemblée générale décide d’abroger la décision contenue dans sa résolution 3379 du 10 novembre 1975.  '

 

Les 25 pays qui maintiennent leur vote de 1975 sont les suivants :

Afghanistan, Algérie, Arabie saoudite, Bangladesh, Brunei, Corée du Nord, Cuba, Émirats Arabes Unis, Indonésie, Irak, Iran, Jordanie, Liban, Libye, Malaisie, Mali, Mauritanie, Pakistan, Qatar, Somalie, Sri Lanka, Soudan, Syrie, Viêt Nam, Yémen.

 

Tandis que les pays qui se sont abstenus ou n'étaient pas présents sont :

 

Abstentions : (13) Angola, Birmanie, Burkina Faso, Éthiopie, Ghana, Laos, Maldives, Île Maurice, Ouganda, Trinidad et Tobago, Turquie, Tanzanie, Zimbabwe.

Absents : (15) Bahreïn, Chine populaire, Comores, Djibouti, Égypte, Guinée, Guinée-Bissau, Koweït, Maroc, Niger, Oman, Sénégal, Tchad, Tunisie, Vanuatu.

L'abrogation fait suite à la condition qu'avait posé Israël pour participer à la conférence de Madrid.

 

Georges Bush avait présenté la résolution ainsi :

 

" Le sionisme n'est pas une politique ; c'est l'idée qui a conduit à la création d'un foyer pour le peuple juif, à l'État d'Israël. Et assimiler le sionisme avec le péché intolérable revient à déformer l'histoire et oublier la terrible détresse des Juifs pendant la seconde Guerre Mondiale et, en fait, tout au long de l'histoire.

Assimiler le sionisme au racisme revient à rejeter Israël lui-même, un membre en règle des Nations unies. Cette organisation ne peut prétendre rechercher la paix et en même temps défier le droit d'Israël d'exister. En révoquant inconditionnellement cette résolution, les Nations unies rehausseront leur crédibilité et serviront la cause de la paix.'

 

En 2004, le Secrétaire général de l'ONU, dira, lors de l'ouverture de la première conférence des Nations unies sur l'antisémitisme :

 

" Force est de reconnaître que les actions de l'Organisation des Nations unies en matière d'antisémitisme n'ont pas toujours été à la mesure de ses idéaux. Il est déplorable que l'Assemblée générale ait adopté en 1975 une résolution dans laquelle elle assimilait le sionisme au racisme et je me félicite qu'elle soit depuis revenue sur sa position.'

 

1cf. supra

 

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