Pour le haut représentant Josep Borell, « il faut changer de méthode. À Oslo, on n’avait pas défini le point d’aboutissement de la négociation. Il faut renverser le processus. Il faut tout d’abord que la communauté internationale définisse ce point d’arrivée et ensuite, rechercher par la négociation entre les parties le chemin pour l’atteindre. Aujourd’hui les États arabes disent clairement, y compris ceux qui ont reconnu Israël et entretiennent des relations avec lui, qu’il est hors de question pour eux de payer une fois de plus pour reconstruire Gaza s’il n’y a pas la garantie que la solution à deux États sera effectivement mise en œuvre. La paix ne reviendra jamais durablement si ce n’est pas le cas. »

1 — L’objectif : une solution à deux États comme condition de la normalisation

Le processus de paix devrait conduire à un État palestinien indépendant « vivant côte à côte » avec Israël et à une « normalisation complète » des relations entre Israël et le monde arabe.

2 — Construire une alternative politique pour la Palestine

Les acteurs internationaux devraient aider les deux parties à préparer le terrain pour la paix et à construire une « alternative politique revitalisée » au Hamas.

3 — Organisation d’une conférence internationale

Les acteurs internationaux devraient « au plus tôt » organiser une conférence préparatoire de paix pour régler la guerre en cours et, en particulier, le conflit israélo-palestinien.

4 — Tenue, en parallèle, de réunions bilatérales avec toutes les parties

La conférence devrait réunir les ministres des Affaires étrangères et les dirigeants d’organisations internationales pour discuter du processus de paix, tandis qu’ils tiendraient « presque simultanément » des réunions séparées avec les parties au conflit.

5 — Un an pour concevoir la paix

La conférence devrait mettre en place des groupes de travail et concevoir le « cadre initial » d’un plan de paix dans un délai d’un an.

6 — Les conditions d’une paix globale

Ce plan devrait aborder « aussi concrètement que possible » les éléments centraux d’une paix globale, en s’appuyant sur les résolutions précédentes des Nations unies et sur les efforts de médiation.

7 — Garanties de sécurité à Israël et au futur État palestinien

Le plan devrait fournir de « solides garanties de sécurité » à Israël et au futur État palestinien, « sous réserve d’une reconnaissance diplomatique mutuelle totale et de l’intégration d’Israël et des Palestiniens dans la région ».

8 — Consultation des parties et continuité des travaux

La conférence devrait consulter les parties au conflit « à chaque étape et à tout moment » pendant l’élaboration du plan de paix. Si l’une ou l’autre des parties décide de se retirer, les travaux devront néanmoins se poursuivre.

9 — Une négociation entre Israéliens et Palestiniens

Une fois prêt, le plan devrait être présenté aux Israéliens et aux Palestiniens : « il leur appartiendra de négocier le texte final ».

10 — Prévenir l’escalade, atténuer la crise humanitaire, libérer les otages

Parallèlement à ce processus, les participants à la conférence devraient s’efforcer d’atténuer la crise humanitaire actuelle.

Ils devraient s’efforcer d’obtenir la libération des otages israéliens, de prévenir une escalade régionale, de renforcer la légitimité démocratique de l’Autorité palestinienne et de soutenir la reconstruction de Gaza, entre autres objectifs