Le quartier boukharien de Jérusalem est situé dans le quartier de Musrara, entre le centre-ville et la vieille ville de Jérusalem. Il a été fondé au 19ème siècle par des Juifs d'Asie centrale qui ont émigré en Palestine sous l'Empire ottoman.
Les Juifs boukhariens étaient originaires de la région de Boukhara, située en Ouzbékistan, et étaient connus pour leur culture distincte, leur langue et leurs traditions.
Boukhara
Le quartier boukharien a été fondé par des immigrants boukhariens qui ont acheté des terres à l'extérieur des murs de la vieille ville de Jérusalem. Ils ont construit des maisons en pierre, des synagogues et des bains publics, créant ainsi une communauté prospère et dynamique.
Les origines du quartier boukharien sont très différentes de celles des autres premiers quartiers résidentiels de Jérusalem.
Tout d'abord, il a été entièrement planifié. Ensuite, contrairement aux Juifs pauvres d'Europe de l'Est dont les projets de construction étaient financés principalement par des Juifs de l'étranger, les Juifs riches de Boukhara, Samarkand et Tachkent se sont construits des hôtels de maître, dont certains étaient des "résidences d'été".
Les premiers immigrants de ces villes, situées dans l'actuel Ouzbékistan, sont arrivés à Jérusalem dans les années 1870 et 1880. Ils achètent les terrains pour leurs maisons et emploient Conrad Schick pour planifier le quartier.
Conrad Schick est un archéologue et architecte protestant du Wurtenberb (Allemagne) qui s’est installé à Jérusalem en 1846 à l’âge de 24 ans, comme missionnaire pour l’ordre des pélèrins de Saint Chrischona.
Comme architecte, il est à notamment à l’origine de l’urbanisme du quartier de Mea Shearim et de la maison Hansen pour lépreux. La maison qu’il a construit pour sa famille, la Maison Tabor, est toujours debout, rue des prophètes. Schick, mort en 1901, est enterré au cimetière du Mont Sion.
Le code des ordonnances de 1891 de l'association Hovevei Zion des communautés juives de Boukhara, Samarkand et Tachkent stipulent que : "...les rues et les places de marché [doivent être] construites comme dans les grandes villes européennes, et l'agencement et le style des bâtiments doivent suivre les pratiqueseuropéennes, afin que le quartier devienne une partie fière de Jérusalem".
Au fil du temps, le quartier boukharien est devenu un centre culturel important pour les Juifs boukhariens enPalestine, qui ont continué à émigrer dans la région tout au long du 20ème siècle. Les Juifs boukhariens ontapporté avec eux leur propre langue, leur propre cuisine et leurs propres traditions religieuses, qui ont enrichi la vie culturelle de Jérusalem.
Pendant la guerre israélo-arabe de 1948, de nombreux habitants juifs du quartier boukharien ont été forcés defuir leurs maisons en raison des combats. Après la guerre, le quartier a été réoccupé par des Juifs et a été intégré dans le nouvel État d'Israël. Aujourd'hui, le quartier reste un centre de la culture boukharienne en Israël.
Les Juifs de Boukhara “Les Juifs de Boukhara font partie de l’important groupe des Juifs d’Orient qui parlent la langue persane depuis de nombreuses générations. L’élément principal de ce groupe, celui d’Iran, comptait au moins 100.000 âmes avant le début de l’immigration en Israël. Les Juifs d’Afghanistan ne sont pas plus de 6.000 à 8.000, tandis qu’en Boukharie et au Turkestan, on en comptait environ 60.000 avant la seconde guerre mondiale. Si nous y ajoutons les Juifs du Daghestan qui parlent, nous l’avons vu, un dialecte persan particulier, le tati, nous arrivons à un total de 200.000 Juifs parlant la langue persane ou des dialectes dérivés du persan, sans compter les 15.000 Juifs de même origine qui immigrèrent en Palestine à l’époque du mandat britannique ou auparavant.
Du point de vue ethnique, la population boukharienne est une race mêlée irano-mongole, qui parlait une langue ozbeko-turkmène et le tadjiki persan. Cette dernière langue, employée par les pouvoirs publics et les citadins, est devenue la langue prédominante de la population des villes ; les populations rurales, elles, employaient l’ozbeki. Les juifs, citadins pour la plupart, parlaient le persan qu’ils avaient déjà appris en Iran, réservant l’hébreu aux études religieuses et à la prière.
Ni les Juifs boukhariens, ni ceux de Perse, n’ont jamais utilisé l’écriture arabe en usage en Iran ; ils emploient des caractères hébraïques, carrés, ou l’écriture de Rachi, qu’ils ont adaptés à la langue persane, en y ajoutant des signes particuliers pour la transcription de certains sons persans… “1
Origine des juifs boukharien de Jérusalem Au 19ème siècle, de nombreux Juifs boukhariens ont quitté leur patrie en Asie centrale pour émigrer en Palestine sous l'Empire ottoman. Cette migration était motivée par divers facteurs, notamment l'antisémitisme, les persécutions et les difficultés économiques auxquelles étaient confrontés les Juifs de Boukhara.
En Palestine, les Juifs boukhariens ont trouvé refuge et une nouvelle vie. Ils se sont établis dans différents endroits en Palestine, y compris à Jérusalem, où ils ont fondé leur propre quartier, le quartier boukharien. Les Juifs boukhariens ont continué à émigrer en Palestine tout au long du 20ème siècle, en particulier pendant la période du mandat britannique en Palestine (1920-1948).
À Jérusalem, les Juifs boukhariens ont apporté leur propre culture et leur propre tradition religieuse, qui ont enrichi la vie culturelle de la ville. Ils ont construit des maisons, des synagogues et des bains publics dans le quartier boukharien, créant une communauté prospère et dynamique. Aujourd'hui, le quartier boukharien est une partie importante de la communauté juive de Jérusalem, et il reste un centre de la culture boukharienne en Israël.
1 Isaac Ben Zvi, 1959, les Juifs de Boukhara, I les tribus dispersées, collection Aleph, Editions de Minuit
Culture des juifs de Boukhara La culture des Juifs de Boukhara est une culture unique et distincte qui s'est développée dans la région de Boukhara, en Ouzbékistan. Les Juifs boukhariens sont un groupe ethnique distinct, qui a sa propre langue, ses propres traditions religieuses et culturelles.
La langue des Juifs boukhariens est le judéo-persan, une forme de persan qui a été influencée par l'hébreu et l'araméen. Ils ont également développé leur propre cuisine, qui est influencée par la cuisine persane, mais avec des influences d'Asie centrale et du Moyen-Orient.
La religion des Juifs boukhariens est le judaïsme, mais ils ont développé leurs propres pratiques et coutumes religieuses. Ils suivent les enseignements de la Torah et du Talmud, mais ont également intégré des éléments de la culture persane dans leurs pratiques religieuses, comme l'utilisation de la musique et de la danse dans les célébrations religieuses.
La musique joue un rôle important dans la culture des Juifs boukhariens, et ils ont développé leur propre style de musique traditionnelle, appelé la musique boukharienne. La musique boukharienne est caractérisée par l'utilisation d'instruments à cordes comme le sato, le doira et le tanbur, et est souvent utilisée dans les célébrations religieuses et les mariages.
Les Juifs boukhariens ont également développé leur propre art et leur propre style de tissage de la soie, qui est une tradition artisanale importante dans la région de Boukhara. La communauté juive de Boukhara était connue pour sa prospérité et sa richesse, et était un centre de commerce important sur la route de la soie. En résumé, la culture des Juifs de Boukhara est une culture riche et diversifiée, qui a été influencée par les cultures persane, asiatique et moyen-orientale. Ils ont développé leur propre langue, leur propre cuisine, leur propre musique et leur propre tradition artisanale, qui ont contribué à la richesse culturelle de la région.
Que faire dans le quartier boukharien 1. Visiter les synagogues - . Ces synagogues sont des lieux de prière et de célébration pour la communauté juive boukharienne, et elles sont souvent ornées de décorations magnifiques et de fresques colorées.
- La synagogue de Bukharian - Cette synagogue est considérée comme la plus ancienne du quartier boukharien. Elle a été construite au début du 19ème siècle et a été rénovée plusieurs fois depuis. Elle est située sur la rue HaTibonim et est ornée de décorations magnifiques et de fresques colorées.
- La synagogue Nehoray - Cette synagogue est située sur la rue Nehoray et a été fondée en 1901. Elle est connue pour ses décorations intérieures élaborées et son architecture unique.
- La synagogue Kahal Leviim - Cette synagogue est située sur la rue Kahal Leviim et a été construite en 1872. Elle est considérée comme l'une des plus grandes synagogues du quartier boukharien et est connue pour sa beauté architecturale.
- La synagogue de la rue Ohel Moshe - Cette synagogue est située sur la rue Ohel Moshe et a été construite en 1890. Elle est ornée de fresques colorées et d'inscriptions en hébreu et en russe. - La synagogue Haim Moshe - Cette synagogue est située sur la rue Haim Moshe et a été construite en 1910. Elle est connue pour sa belle façade en pierre de couleur beige et pour son intérieur élégant.
2. Découvrir la cuisine boukharienne - Délicieuse et originale, elle peut être dégustée dans les nombreux restaurants et cafés du quartier. Les plats traditionnels comprennent le plov (un plat de riz pilaf), le shashlik (brochettes de viande) et les sambusak (des pâtisseries en forme de triangle farcies de viande hachée ou de légumes).
3. Explorer les rues étroites - Les rues du quartier boukharien sont étroites et sinueuses, avec des maisons en pierre de couleur beige. Il y a souvent des petits magasins vendant des produits artisanaux, des bijoux et des tapis, ce qui crée une atmosphère animée et colorée.
La maison la plus élégante du quartier est Beit Yehudayoff, connue sous le nom de Ha'armon (Le Palais), érigéeen 1907. Sa façade rappelle celle du musée Capitolina de Rome, datant du XVIIe siècle, et ses murs sont revêtus de marbre. C'est dans cette splendide maison que le Messie devait être accueilli à son arrivée. Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée turque a utilisé le bâtiment comme quartier général et, après la victoire britannique, l'Organisation sioniste mondiale et la communauté juive de Jérusalem y ont organisé une réception festive pour le général britannique Allenby. Aujourd'hui, le bâtiment, comme d'autres dans le quartier, est quelque peu délabré ; il abrite deux écoles religieuses pour filles.
le quartier a été construit avec de larges rues (trois fois la largeur des artères les plus larges de Jérusalem à l'époque), des maisons familiales spacieuses et de grandes cours. Les influences allemandes, italiennes et musulmanes marquent les maisons : fenêtres néogothiques, toits de tuiles européennes, arcs néo-mauresques et marbre italien. Des motifs juifs tels que l'étoile de David et des lettres hébraïques décorent les façades. Les bâtiments étaient pour la plupart asymétriques, conformément à la croyance des habitants selon laquelle la perfection n'appartient qu'à Dieu.
La construction du quartier s'est étalée de 1891 au début des années 1950 ; au total, quelque 200 maisons ont été construites. Pendant la Première Guerre mondiale, l'armée turque réquisitionna un certain nombre de bâtiments et coupa tous les arbres du quartier. Après la révolution russe, les habitants de Jérusalem ont été soudainement coupés de leurs parents à l'étranger, qui géraient leurs affaires et leur envoyaient de l'argent. De nombreux habitants, en proie à des difficultés financières, ont dû louer une partie de leur maison.
À la fin de la guerre, certains dirigeants de Jérusalem ont élu domicile dans ce quartier : Itzhak Ben-Zvi (futur deuxième président d'Israël), Moshe Sharett (futur premier ministre des affaires étrangères et premier ministre d'Israël) et l'historien Jacob Klausner
4. Visiter le marché Mahane Yehuda - Bien que le fameux marché ne soit pas situé dans le quartier boukharien,il est à proximité
5. Participer à des célébrations religieuses - Les Juifs boukhariens célèbrent les fêtes religieuses juives tout au long de l'année, notamment Pourim, Pessah et Rosh Hashana. Ces célébrations sont souvent accompagnées de musique traditionnelle, de danses et de costumes colorés, et sont une excellente occasion de découvrir la culture boukharienne
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L'histoire juive de Boukhara, en Ouzbékistan (article)2 Boukhara est une ville ancienne située dans le pays d'Asie centrale qu'est l'Ouzbékistan. C'était une étape importante sur la route de la soie, qui reliait l'Orient à l'Occident, et un centre médiéval majeur pour la théologie et la culture islamiques. Elle abrite encore des centaines de mosquées, de madrassas, de bazars et de caravansérails bien conservés, datant en grande partie du IXe au XVIIe siècle.
Bien que la communauté ait considérablement diminué au fil des ans, la ville de Boukhara juive avait autrefois une population juive florissante. Les Juifs de Boukhara sont considérés comme l'un des plus anciens groupes ethnoreligieux d'Asie centrale et, au fil des ans, ils ont développé leur propre culture. Au fil des ans, des Juifs d'autres pays orientaux tels que l'Irak, l'Iran, le Yémen, la Syrie et le Maroc ont émigré en Asie centrale (par la route de la soie).
Si certains Juifs boukhariens font remonter leur propre ascendance à la période de la captivité assyrienne et des exils des tribus de Naphtali et d'Issachar, fondant cette hypothèse sur une lecture de "Habor" dans II Rois 17:6 comme une référence à Boukhara, la tradition juive boukharienne associe généralement leur établissement dans le pays à l'émigration des Juifs perses, fuyant les persécutions du roi Peroz Ier (458-485 de notre ère). Certains spécialistes pensent que les Juifs se sont installés en Asie centrale au sixième siècle, mais il est certain qu'au cours des huitième et neuvième siècles, ils vivaient dans des villes d'Asie centrale telles que Balkh, Khwarezm et Merv. À cette époque, et jusqu'au XVIe siècle environ, les Juifs boukhariens formaient un groupe continu avec les Juifs d'Iran et d'Afghanistan.
Aujourd'hui, les Juifs boukhariens ne représentent qu'une petite fraction de la population juive totale des États- Unis, mais la communauté boukharienne se développe rapidement, en particulier dans le Queens, à New York.
Au cours des 30 dernières années, la communauté est passée d'une synagogue à trente. Sur les 70 000 juifs boukhariens que l'on estime vivre aux États-Unis, environ 50 000 vivent dans le Queens, à New York.
Histoire de la synagogue juive de Boukhara Dans le vieux quartier juif de Boukhara, il ne reste que deux synagogues : la synagogue la plus proche et la synagogue la plus éloignée. Autrefois, il y en avait treize. Dans les années 70, les Juifs ont commencé à quitter l'Union soviétique, y compris les pays d'Asie centrale, et les synagogues ont été fermées. À Boukhara, la communauté juive a considérablement diminué : alors qu'elle comptait autrefois 35 500 personnes, elle n'en compte plus aujourd'hui qu'un peu plus de 400. Les rituels de la synagogue de Boukhara ne se distinguent pratiquement pas de ceux pratiqués en Israël. Seules des suzanes lumineuses accrochées aux murs indiquent qu'il s'agit de la synagogue de Boukhara.
La construction d'une synagogue à Boukhara est étroitement liée à la construction d'un lieu célèbre dans le monde entier : l'ensemble architectural de la Maison Lyabi. Comme l'affirment les scientifiques de Boukhara, cette histoire a été mentionnée pour la première fois par écrit par Z.A. Amitin-Shapiro en 1921. Les habitants lui ont raconté cette tradition, et c'est celle-ci, et aucune autre, qui est considérée comme la plus fidèle à ce jour. Au XVIIe siècle, l'un des vizirs de l'imam Quli Khan construisit une grande mosquée au centre de la ville, la Honako Nodir Divan Begi. À côté de la mosquée se trouvait une petite cour appartenant à une veuve juive. Nodir Divan Begi, ayant décidé qu'un grand réservoir aurait pu être construit à la place de sa maison, se tourna vers elle pour lui demander de vendre sa cour à n'importe quel prix. Mais la veuve ne se laissa pas convaincre par le vizir et refusa son offre.
Divan Begi se tourna alors vers le Khan pour lui demander de l'aide, persuadé qu'il résoudrait le conflit dans son sens, car, comme on le sait, Nodir Divan Begi était l'oncle du Khan. Mais l'imam Quli Khan confia l'examen de cette question aux collèges de muftis qui interdirent de prendre la maison de l'hôtesse, puisque les Juifs de Boukhara payaient une taxe de "jizya" pour le droit de préserver leur religion et avaient les mêmes droits que les Musulmans. Le vizir dut se contenter d'un réservoir de petite taille. Ses amis lui conseillèrent alors de prendre un petit canal (aryk) depuis le canal de la ville "Shokhrud", de façon à ce qu'il passe près de la maison juive. Ce plan ingénieux a fonctionné. Lorsque l'eau commença à emporter les fondations de la maison, la femme se tourna vers Nodir Divan Begi, qui lui répondit dans les mêmes conditions. La veuve n'avait pas d'héritiers et n'avait pas besoin d'argent. Elle accepta un accord avec un fonctionnaire à ses propres conditions, qui prévoyait l'octroi d'un site pour la construction d'une synagogue juive à Boukhara. Nodir Divan Begi se rangea à l'avis de la femme et lui donna son terrain, situé non loin de son ancienne maison. Les Juifs y construisirent une synagogue et le vizir agrandit son réservoir jusqu'à sa taille actuelle. On sait qu'après la construction de la synagogue, la femme a habité à l'étage supérieur, mais son histoire n'a malheureusement pas conservé son nom.
Aujourd'hui, la synagogue est également un monument d'antiquité et est placée sous la protection de l'État. La synagogue de Boukhara conserve la Torah, vieille de 500 ans. La synagogue de Boukhara est visitée par de nombreux touristes, visiteurs de la ville et hauts fonctionnaires.
Les membres de la communauté juive de Boukhara honorent pieusement la mémoire de leurs ancêtres. Sur la place d'honneur de la synagogue se trouvent les photographies de 18 rabbins qui ont vécu à Boukhara à différentes époques.
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