Selon l'historien Bernard Lewis, « Sous les Ottomans, la Palestine n’a aucune réalité politique et administrative. L’usage du mot « Palestine » tombe effectivement en désuétude à partir des croisades et disparaît complètement de l’usage administratif après la reconquête musulmane »1.

Le territoire identifié comme la Palestine n’est pas une entité autonome, bien identifiée.

Le territoire de la future Palestine mandataire (britannique) est alors intégré en partie au Wilayet (région ottomane) de Beyrouth et au Sandjak (subdivision administrative d’un Wilayet) de Jéusalem.

- Le Wilayet de Beyrouth est à cheval sur le Liban, Israël, la Syrie (lattaquié) et la Cisjordanie actuelle. Il réunit les Sandjak de Lataquié, Tripoli, Beyrouth, Acre (qui comprend Acre, Haifa, Safed, Nazareth et Tibériade) et Balqa (Naplouse) .

- Jérusalem est un sandjak séparé dépendant directement de Constantinople (sauf pendant deux mois en 1872). Il compte plusieurs cazas (juridictions) divisées en sous-districts et municipalités ( Le caza de Nazareth, lieu de pèlerinage chrétien en Galilée, lui est rattaché ).

1 Bernard Lewis, Le retour de l’Islam, [1985], Paris, Gallimard, 2e édition, 1993, p. 198.