Le Gush Katif est le nom donné aux implantations israéliennes installée dans une de la bande de Gaza, au centre et au sud, sur une bande de terrain essentiellement sablonneuse de près d'un kilomètre de large.
Le Gush Katif a commencé en 1968, lorsque Yigal Allon alors vice premier ministre a souhaité la fondation de deux colonies de Nahal au centre de la bande de Gaza. Nahal, acronyme de jeunesse pionnière combattante, créé en 1948 par David Ben Gourion, se réfère à un programme de l'Armée qui combine le service militaire et l'établissement de colonies agricoles, souvent dans des zones isolées.
Allon considérait que la rupture de la continuité entre les colonies arabes du nord et du sud était vitale pour la sécurité d'Israël dans la région, qui avait été prise l'année précédente lors de la guerre des six jours de 1967.
En 1970, le premier village agricole installé dans la bande de Gaza est Kfar Darom.
L'idée d'Allon a finalement été conçue avec cinq zones clés (surnommés "empreinte des cinq doigts"), prévues pour la présence israélienne le long de la bande de Gaza.
Après le traité de paix israélo-égyptien et le démantèlement du cinquième "doigt" (bloc Yamit) au sud de Rafah, les quatrième (Morag) et troisième (Kfar Darom) bandes ont été réunies en un seul bloc qui sera connu sous le nom de Gush Katif.
Le deuxième doigt, Netzarim, était très lié au Gush Katif jusqu'aux arrangements qui ont suivi les accords d'Oslo, tandis que le bloc des dunes au nord de Gaza, qui chevauchait la Ligne verte, faisait plutôt partie des communautés de la région d'Ashkelon.
Tout au long des années 1980, de nouvelles communautés ont été créées, notamment avec l'afflux d'anciens résidents du Sinaï. La plupart des communautés du bloc ont été créées sous forme de coopératives agricoles appelées moshav, où les résidents de chaque ville travaillaient dans des groupes de serres juste à l'extérieur des zones résidentielles.
Depuis août 2005, suite à la décision de désengagement du premier ministre de l'époque Ariel Sharon, la bande de Gaza a été évacuée.
La prise de pouvoir par la force du mouvement terroriste Hamas pose d'autres problèmes.
Le musée ouvert en 2008, nostalgique de cette période, raconte l'histoire des Juifs sur cette bande de terre. Leur arrivée est antérieure pour certains à l'actuel Israël puisqu'on en retrouve des traces à l'époque des Hasmonéens (IIe siècle avant notre ère) , mais c'est en 1967, suite à la guerre des six jours, que s'installent des implantations, initiées par des juifs religieux dans ce qui s'est appelé le Goush Katif. Ils seront environ 9000 à l'heure de l'évacuation.
Essentiellement agricoles, les 13 villages fournissaient jusqu'à 15% des exportations agricoles d'israël.
Le musée montre les photos et les films de la vie dans le Goush, qui a reçu près de 6000 obus de mortier à l'époque de la deuxième intifada, et l'époque de l'évacuation. Il montre aussi ce qu'est devenu maintenant la terre qu'occupait le Goush Katif. Les serres laissées par les partants ont été détruites, les parcelles agricoles ne produisent plus, et le désert reprend ses droits.
Musée du Goush Katif
Shaare Tsedek 5, Jérusalem
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