En 2019, en France métropolitaine, la moitié de la population a un niveau de vie inférieur à 22 040 euros annuels, soit 1 837 euros par mois (niveau de vie médian)
Les 10 % les plus aisés gagnent 3,4 fois plus que les 10 % les plus modestes
Les 10 % de personnes les plus modestes ont un niveau de vie inférieur à 11 660 euros (1er décile ou D1). Pour les 10 % les plus aisées, il dépasse 39 930 euros (9e décile ou D9). Le rapport interdécile D9/D1 s’établit ainsi à 3,4.
Les 20 % des personnes les plus modestes détiennent 8,7 % de la somme des niveaux de vie. Les 20 % les plus aisées en détiennent 37,9 %, soit 4,4 fois plus.
Entre 2018 et 2019, le niveau de vie médian augmente de 2,6 % en euros constants.
Cette hausse est la plus forte depuis 2001 et est très supérieure à la moyenne des vingt dernières années (+ 0,8 % par an). Elle traduit le dynamisme des salaires, en partie lié aux réformes du système socio‑fiscal (suppression des cotisations salariales d’assurance chômage, exonérations des heures supplémentaires, prime exceptionnelle de pouvoir d’achat), et s’explique aussi par l’élargissement et la revalorisation de la prime d’activité.
Entre 2018 et 2019, les niveaux de vie augmentent pour l’ensemble de la distribution,
mais la progression est plus soutenue pour les 50 % les moins aisés. Ces ménages bénéficient à la fois de la baisse du chômage et du dynamisme des salaires. Au‑dessus du premier décile, leur niveau de vie est en outre rehaussé par la forte revalorisation de la prime d’activité. Le niveau de vie plafond des 10 % les plus modestes progresse un peu plus fortement que la médiane en 2019 (+ 2,8 %), après avoir diminué en 2018. Le niveau de vie plancher des 10 % les plus aisés augmente plus légèrement du fait du repli des revenus financiers (+ 1,0 %).
Les inégalités de niveau de vie reculent nettement en 2019, après avoir fortement progressé en 2018 : l’indice de Gini est de 0,289 en 2019, après 0,298 en 2018. Après une augmentation temporaire à la suite de la crise économique de 2008, qui a affecté en premier les ménages les plus modestes, les inégalités sont restées stables entre 2013 et 2017.
Le niveau de vie médian des personnes au chômage de 18 ans ou plus (15 310 euros) est inférieur de 37 % à celui des personnes en emploi (24 440 euros) . Il est également inférieur de 27 % à celui des inactifs (21 020 euros). Parmi les inactifs, les retraités ont le niveau de vie médian le plus élevé, avec 22 380 euros.
(source Insee)
Le niveau de vie a tendance à augmenter avec l’âge, en raison de l’accroissement des revenus d’activité au cours de la carrière, puis des revenus du patrimoine du fait de l’accumulation du patrimoine au cours de la vie. Ainsi, en 2019, les 50‑64 ans ont un niveau de vie médian supérieur de 9 % à celui des 30‑39 ans.
Au‑delà de 65 ans, le niveau de vie diminue
Les pensions de retraite sont inférieures aux revenus d’activité, les personnes vivent plus souvent seules aux grands âges et les générations les plus anciennes, notamment les femmes, ont des droits à la retraite plus faibles en raison de carrières plus souvent incomplètes.
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