L'avenue de l'Opéra est une de ces superbes artères dessinées par le baron Haussmann. En prenant à gauche, on longe la rue Danielle Casanova (où habita Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal) et la rue des Capucines pour rejoindre le boulevard de la Madeleine. On se retrouve alors face au magasin des Trois Quartiers qui est le plus petit de tous les grands magasins parisiens. Par la rue Duphot on accède à la petite place Maurice Barrès sur laquelle se trouve l'église Notre-Dame de l'Assomption. Cette église ronde fut conçue entre 1670 et 1676 par l'architecte Charles Errard, premier directeur de l'Académie de France à Rome, à la demande des Haudriettes, religieuses hospitalières qui se vouaient au soin des veuves sans fortune. Leur nom est du à Etienne Haudri, écuyer du roi, qui fonda leur institution en 1264. C'est à Notre-Dame de l'Assomption qu'eut lieu en 1842 le service funèbre de Stendhal, frappé par l’apoplexie au coin du boulevard et de la rue des Capucines. Et ce n'est qu'en 1905 que Constant Moyaux acheva l'édifice néo-florentin de la Cour des Comptes qui semble presque écraser l'église aujourd’hui encore.



En revenant rue Saint-Honoré pour se laisser éblouir par les nombreuses boutiques de luxe, nous prenons à gauche la rue de Castiglione d'où l'on aperçoit déjà la colonne de la place Vendôme. Cette place fut dessinée par Jules Hardouin-Mansart et Germain Boffrand et aménagée de 1686 à 1720. En son centre se trouve la colonne Vendôme, haute de quarante-quatre mètres et lourde d’environ deux mille tonnes. Au sommet est juchée une statue de Napoléon 1er, œuvre du sculpteur Dumont. Dans une autre rue perpendiculaire à la rue Saint-Honoré, la rue Saint-Roch, on se retrouve face à l’église du même nom. C’est Jacques Lemercier, auteur de la chapelle de la Sorbonne, qui dessina les plans de Saint-Roch dont Louis XIV posa la première pierre en 1653. Les travaux de construction et de décoration ne s’achevèrent cependant qu’en… 1740. Et ce fut sur les marches de Saint-Roch que Napoléon Bonaparte réussit, le 13 vendémiaire de l’an IV (5 octobre 1795), à mater une insurrection royaliste contre la Convention. Cet épisode qui vit l’illustre Général corse entrer dans l’Histoire est connu sous le nom de « Canonnade de Saint-Roch ».



Par la rue des Pyramides, nous rejoignons la place éponyme au centre de laquelle se dresse la statue équestre dorée de Jeanne d’Arc (œuvre d’Emmanuel Frémiet). Devant nous enfin s’étendent les jardins du Carrousel et des Tuileries. Ce dernier est le plus ancien et le plus vaste jardin de Paris. Voulu par François 1er, il fut aménagé sous Catherine de Médicis. En 1664, André Le Nôtre le redessina à la demande de Louis XIV. Aujourd’hui on peut y admirer dix-huit statues d’Aristide Maillol installées là à l’initiative d’André Malraux, Ministre de la Culture, en 1965. Aux deux extrémités ouest du jardin des Tuileries, on trouve le Musée de l’Orangerie et le Jeu de Paume où fut énoncée pour la première fois la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen (« le Serment du Jeu de Paume »). En regardant vers l’est on aperçoit, devant la place du même nom, l’Arc de triomphe du Carrousel.

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