Il est perpétré par l'unité 101 de l'armée israélienne contre le village cisjordanien de Qibya.
L'unité 101, dirigée par Ariel Sharon a pour objectif de lutter contre le terrorisme en montant des opérations de représailles en territoire ennemi.
L'unité entre dans Qibya, tue les militaires présents ainsi que ceux arrivés en renfort et fait fuir la population. Les soldats font ensuite sauter entre 30 et 45 bâtiments, la réservoir d'eau douce et l'école. 38 femmes et enfants sont aussi tués, la version israélienne étant que ces décès font suite à un ensevelissement accidentel dans les décombres.
Ben Gourion assure que l'État n'a aucune responsabilité dans le massacre :
l’armée israélienne n’est en aucun cas liée à l’opération mais il s’agit d’une réaction des colons frontaliers fatigués des infiltrations continuelles. Il ajoute que « si (…) du sang innocent a été versé (…), personne ne le déplore autant que le gouvernement israélien. Le gouvernement de l’État d’Israël nie formellement l’allégation absurde et loufoque selon laquelle 600 hommes (…) auraient participé à cette opération. » Il ajoute qu’une « enquête [a été menée] à ce sujet et [qu’]il est apparu avec certitude qu’aucune unité de l’armée ne manquait à l’appel la nuit de l’attaque sur Qibya. »
Mais il ne convainc pas le conseil de sécurité qui vote la résolution 101 :
Le Conseil de sécurité (…) constate que l’action de représailles entreprise à Qibya par les forces armées d’Israël, les 14 et 15 octobre 1953, et toutes actions semblables constituent une violation des dispositions de la résolution 54 (1948) du Conseil de sécurité qui concernent la suspension d’armes, et sont incompatibles avec les obligations que font aux parties la Convention d’armistice général conclue entre Israël et la Jordanie et la charte des Nations unies.
Exprime sa plus profonde désapprobation de cette action, qui ne peut que compromettre les chances du règlement pacifique que les deux parties doivent rechercher dans l’esprit de la Charte, et requiert Israël de prendre des mesures efficaces pour prévenir toutes actions semblables dans l’avenir (…).