L’histoire des Juifs d’Iran est non seulement l’une des plus anciennes, mais également l’une des plus riches et des plus pérennes de Diaspora. Si les vestiges archéologiques et les témoignages littéraires restent rares pour documenter l’histoire des Juifs de Perse sous l’Empire achéménide (559-330 av. l’è.c.), ils sont en revanche nombreux pour les périodes ultérieures (époques des Parthes, puis des Sassanides). Une histoire vieille de vingt-huit siècles dont les Juifs d’origine iranienne s’enorgueillissent, se considérant comme les descendants des exilés judéens de l’époque assyrienne (VIIIe siècle av. l’è.c.), fiers d’une culture qui rayonna — du Moyen Âge à l’Époque moderne — sur une grande partie de l’Asie mineure, caucasienne et centrale.
La Perse au cœur des textes juifs
La défaite des Israélites contre Salmanazar V, roi d’Assyrie et de Babylonie, au VIIIe siècle av l’è.c., conduit à la déportation de nombre de vaincus vers la Perse après -722 (II Roi, 17). Les Juifs d’Ispahan — troisième ville d’Iran aujourd’hui — voient dans « l’exil de Babylone » l’origine de leur communauté singulière.