Chaim Weizmann, né le 27 novembre 1874 à Motol dans l'Empire russe (actuelle Biélorussie), et décédé le 9 novembre 1952 à Rehovot, Israël, fut un chimiste de renom et un fervent leader sioniste. Il se rallie au sionisme dès 1897, en participant au premier congrès sioniste à Bâle avec Theodor Herzl, devenant ainsi un des chefs de file du mouvement.
En 1903, il fonde à Genève la Fraction démocratique, prônant un "sionisme pratique" qui deviendra une base pour le parti des sionistes généraux, un groupe libéral et modéré au sein du sionisme.
Weizmann s'installe en Grande-Bretagne en 1904, où il devient professeur de chimie à l'Université de Manchester. Sa contribution scientifique majeure fut le développement d'un procédé de fermentation bactérienne pour produire de l'acétone, crucial pour la fabrication d'explosifs pendant la Première Guerre mondiale, ce qui lui valut le soutien du gouvernement britannique. Cette période fut décisive pour son engagement sioniste, culminant avec la Déclaration Balfour de 1917, pour laquelle il joua un rôle clé en convainquant les Britanniques de soutenir la création d'un foyer national juif en Palestine.
En 1918, il rencontre l'émir Fayçal pour discuter de la coopération entre Juifs et Arabes, ce qui aboutit à l'Accord Fayçal-Weizmann de 1919. Weizmann a dirigé l'Organisation sioniste mondiale de 1920 à 1931, puis de 1935 à 1946, période durant laquelle il a travaillé à renforcer le mouvement sioniste et à établir des bases pour un État juif. Il fut également le premier président de l'Agence juive en 1929, contribuant à la fondation de l'Université hébraïque de Jérusalem en 1925.
Parmi ses écrits, "Trial and Error: The Autobiography of Chaim Weizmann" (1949) est notable, offrant un aperçu personnel de son parcours et de ses pensées sur le sionisme. En 1948, après la déclaration d'indépendance d'Israël, Weizmann devient le premier président de l'État, rôle qu'il occupe jusqu'à sa mort en 1952. Son héritage inclut la fondation de l'Institut Weizmann des sciences en 1934 à Rehovot, un centre de recherche de renommée mondiale.
Le rôle de Weizmann a été fondamental dans la reconnaissance internationale d'Israël, notamment en obtenant le soutien des États-Unis sous la présidence de Harry Truman. Sa vie illustre un engagement profond envers le sionisme, marquant l'histoire par ses réalisations scientifiques, diplomatiques et politiques, et par sa vision d'un État juif indépendant et prospère.