Dov Gruner, membre de l'Irgoun, fut un martyr de la lutte pour l'indépendance d'Israël.

Né en Hongrie, il immigra en Palestine en 1940 et rejoignit l'Irgoun, combattant les Britanniques.

Capturé lors d'une attaque contre un poste de police, il refusa de reconnaître l'autorité britannique lors de son procès.

Exécuté en 1947, il devint un symbole de la résistance juive.

Sa lettre d'adieu, affirmant sa fidélité à la cause sioniste, inspira des générations de militants.

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Dov Grunner et ses camarades

in revue Le monde juif - 1947

Dov Gruner est né en Hongrie.

Etudiant aux universités de Brünn, Prague, Vienne, Dov Gruner, arrivé en Palestine en 1940, s’engagea dans les armées alliées et fit les campagnes d’Afrique et d’Italie où sa conduite au feu lui valut des distinctions.

Un mois après sa démobilisation, en Palestine, il était arrêté pour faits de résistance. Appelé à prendre un avocat et plus tard, après sa condamnation à la peine capitale, à signer un recours en grâce, Dov Gruner s’y refuse, revendiquant pour lui et tous les combattants juifs de Palestine la juridiction du prisonnier de guerre.

Cependant, sa condamnation accentue la tension qui règne en Palestine. Sans cesse son exécution est différée. L’Irgoun avait kidnappé un major et un fonctionnaire britanniques pour le préserver à un moment où la sentence semblait près d’être appliquée.

Plus tard ceux-ci furent relâchés. Cependant, les démarches se multipliaient tant auprès de Gruner, pour qu’il acceptât de signer son recours en grâce, que du côté dus tribunaux du Gouvernement Palestinien pour que sa peine fut commuée.

Le 17 avril au matin, Dov Gruner, qui avait été transporté avec trois autres camarades de résistance, à la prison de Saint-Jean-d’Acre, fut exécuté secrètement en même temps qu’eux. Cette exécution jeta la population juive de Palestine et du monde dans la stupéfaction, la douleur et la colère. Car, elle avait eu lieu avant même qu’un ultime appel n’eut reçu de réponse et, comme on l’apprit plus tard, pour mieux en préserver le secret, les suppliciés n’avaient reçu aux derniers instants ni l’assistance de leurs proches, ni le secours de la religion.

 
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