Ce titre a été est donné par la presse de l'époque.
Courant octobre 1901 , des grecs orthodoxes contestent à un moine franciscain, le droit de balayer les trois rangées de dalles qui mènent à l'escalier de la chapelle des francs à droite de l'entrée du Saint-Sépulcre.
« des négociations s'échangèrent.. puis l'affaire fut portée devant le chancelier du consulat français. Celui-ci en instruisit le gouverneur de la ville. Une enquête fut ordonnée ; elle n'était pas encore commencée que les Grecs avaient prévenu tout jugement en brusquant les choses…
Le 4 novembre, une centaine de moines et de popes grecs, et surtout de bandits grecs déguisés en moines, procédaient à coups de triques, de hachettes et de pierres, au massacre en règle d'une vingtaine de Franciscains inoffensifs, désarmés, acculés sur les marches étroites.. et n'ayant que leurs mains pour toute défense.
Quelques minutes après, quinze franciscains gisaient sur le pavé, blessés grièvement pour la plupart ; des policiers et des soldats turcs qui s'étaient entremis pour les protéger, l'un avait l’œil crevé, d'autres, la tête ou les épaules meurtries par les coups de poings et de bâtons. »1
Suite à l'attentat, les franciscains gardent le droit de balayer deux marches, au lieu de trois auparavant. La France apaise ainsi l'alliée russe orthodoxe.
1 L'attentat du Saint-Sépulcre, Charles Farrègues in revue des études byzantines, 1902 p. 244-246