Le terme Nakba, apparaît sous la plume de Georges Habib Antonius en 1938 dans son livre 'Le réveil arabe' en référence à 1920.
« L’année 1920 porte un nom maudit dans les annales arabes : on l’appelle l’Année de la Catastrophe (Am al-nakba). Elle vit les premiers soulèvements armés qui eurent lieu pour protester contre la colonisation d’après-Guerre, imposée aux pays arabes par les Alliés. Cette année-là, de graves révoltes eurent lieu en Syrie, en Palestine, et en Iraq. »
Ce même dirigeant arabe palestinien, rencontrant Ben Gourion en 1936 affirmait :
« La question primordiale pour nous, Arabes de Syrie aussi bien que de Palestine, c'est l'unité de la Syrie jusqu'au Sinaï. Nous formons un seul pays »
Le terme est repris en 1948 pour qualifier l'exode et plus largement la destruction de la société arabe de Palestine..
La Nakba, la catastrophe qui désigne l'exil de 700 000 Palestiniens est la conséquence de la guerre déclenchée et perdue par les arabes de Palestine et des autres pays arabes contre l’État d'Israël, tout juste constitué. C'est un cas unique d’une coalition de plusieurs pays qui attaque un pays seul, un jour seulement après son indépendance obtenue suite à un vote de l’ONU.
Les arabes ont ainsi cherché, sans succès, à contourner la décision de l’ONU et s’imposer par la guerre.
« Ainsi , le 26 avril 1948, le roi Abdallah de Transjordanie affirmait : [Tous] nos efforts pour trouver une solution pacifique au problème de la Palestine, ont échoués. La seule voie qui nous reste, c’est la guerre. Et c’est moi qui aurai le plaisir et l’honneur de sauver la Palestine.
En avril 1948, Djamal Husseini déclara devant le Conseil de Sécurité :« Hier, le représentant de l’Agence Juive nous a dit qu’ils n’étaient pas les agresseurs et que les Arabes avaient commencé le combat. Nous ne le nions pas. Nous avions prévenu le monde entier que nous allions faire la guerre. »
John Bagot Glubb, le commandant britannique de la Légion Arabe de Jordanie, reconnut que :« Début janvier, les premiers détachements de l’Armée Arabe de Libération commencèrent à s’infiltrer en Palestine à partir de la Syrie. Plusieurs passaient aussi par la Jordanie et même par Amman… Mais ce faisant, ils portaient le premier coup qui mènerait les Arabes de Palestine à leur ruine… »
S’ils avaient gagné cette guerre , nul doute qu’il n’y aurait plus une Juif sur cette terre. Actuellement, il y a 20 % d’Arabes, descendants de ceux qui sont resté en Israël en 1948. Ils sont soumis aux même lois que les Juifs, les Chrétiens ou les Bahias. Leur niveau de vie est plus élevé que ceux des pays arabes (états pétroliers et gaziers exceptés) et leurs liberté de penser, de parler, de se déplacer ou d’écrire est aussi identique à celle des autres israéliens.