Entre 726 000 et 900 000 arabes arabes sont partis dont 65 % sont restés en Palestine
Il y avait en 1947 dans les limites de la Palestine mandataire entre 1 000 000 et 1 300 000 arabes, et 600 000 Juifs. « Le premier recensement de l’État d’Israël ne comptabilise plus que 130 000 résidents arabes sur son territoire en novembre 1948. Par ailleurs, la mission économique des Nations unies estime à 726 000 le nombre des réfugiés palestiniens en 1949. Le secrétaire général de l’ONU, rejoignant en cela le délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), avance, la même année, le chiffre de 960 000.
65 % des réfugiés n’ont pas franchi les limites du territoire palestinien, puisque 39 % s’installent en Cisjordanie et 26 % dans la bande de Gaza. Les autres se partagent entre le Liban (14 %), la Transjordanie (10 %), la Syrie (10 %) et l’Egypte (1 %). »1
Ils peuplent ainsi 57 camps de réfugiés ainsi répartis : 15 au Liban, 10 en Syrie , 24 en Jordanie et 8 dans la bande de Gaza. Le nom de camp s’il est valable en 1948 est toujours utilisé près de 80 ans plus tard. Il pose un double problème. Soit il est justifié et en 8 décennies, aucune structure n’a été construite pour les exilés, puis leurs enfants et leurs petits-enfant, ce qui laisse à penser qu’une véritable volonté de pérenniser l’état de réfugiés était ancrée dans les pays d’accueil2, soit ces camps dont devenus des vraies villes et le terme n’est plus adéquat, laissant croire à une misère née de l’exil qui est arrivé aux grands-parents des habitants actuels.
Deux tiers des réfugiés sont donc des « déplacés » qui ont rejoint la Cisjordanie ou Gaza à quelques kilomètres de chez eux (par exemple Ramallah est à 44 km de Lod ex-Lydda, Nazareth est à 36 km de Jenine).
1Nadine Picaudou, Le Monde Diplomatique, « Dispersion, résistance et espoirs des exilés palestiniens», Juillet 1992, p22
2Ce que confirme en 1959 la décret 1547 de la ligue arabe cf infra