L'abbaye de la dormition est un monastère de moines bénédictins se trouvant sur le Mont Sion, hors le murs de la vieille ville, tout près de la porte de Sion. Elle a été construite pour des moines allemands entre 1900 à 1910 sur le site d'un ancien monastère. Sa forme rappelle la chapelle carolingienne d'Aix-la-Chapelle dont l'architecte, Henrich Renard s'est inspiré.
La Dormition s'est appelée entre 1898 et 2006 Hagia Maria Sion (Sainte-Marie de Sion), pour rappeler l'église hiérosolymitaine byzantine Hagia Sion (la sainte Sion) construite à cet endroit en 415 par l'évêque Jean II de Jérusalem.
La communauté,qui dépend de la confédération bénédictine, a souhaité reprendre le nom de la Dormition pour son centenaire en 2006.
Selon une tradition locale, l'abbaye serait construite sur l'emplacement de la « chambre haute », là où les disciples se réunirent après l'Ascension. Une église de Sion y est attestée dès le IVe siècle.
Des traditions postérieures, sans doute à partir du Ve siècle, y fixent aussi la dernière Cène, la maison de l'évangéliste Jean-Marc et de sa mère Marie (pas la mère de Jésus) , puis celle de Jacques, frère de Jésus, d'où le remplacement de l'église par une basilique à cinq nefs.
Une tradition apparue au VIIe siècle fait de ce lieu, au voisinage du Cénacle, l'endroit où Marie, la mère de Jésus, serait entrée dans le sommeil éternel, ce que l'on appelle la Dormition. De là vient le nom du monastère ; l'église elle-même porte le nom de basilique de l'Assomption (ou de la Dormition).
La Dormition désigne la mort, lorsqu'elle n'est pas violente, des saints et particulièrement de Marie, comme décrit par l'écrivain Joris-Karl Huysmans dans son roman l'Oblat : "La Vierge ne mourut, ni de vieillesse, ni de maladie ; elle fut emportée par la véhémence du pur amour ; et son visage fut si calme, si rayonnant, si heureux, qu'on appela son trépas la dormition."
Selon les traditions, on parle de:
- dormition (koimesis) : mort sans résurrection,
- de transitus (metastasis), assomption sans résurrection,
- ou d'assomptio (analeipsis) , assomption avec résurrection.
Après à la prise de Jérusalem par Saladin (1187), la basilique est abandonnée et finit par tomber en ruine.
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