L'impôt sur le revenu se révèle de plus en plus concentré sur un nombre restreint de contribuables, plus aisés, selon les données du fisc. Les foyers fiscaux déclarant plus de 100.000 euros représentent ainsi plus de 40% des recettes de cet impôt en 2016.

Les plus fortunés contribuent toujours plus à l'impôt sur le revenu. 70% des recettes sont en effet générées par 10% des foyers fiscaux seulement. Le degré de concentration de cet impôt tend même à augmenter d'année en année, selon des données sur la répartition des recettes en 2016 par tranche de revenus publiées par l'administration fiscale et révélées par Les Échos , ce jeudi.

Représentant seulement 2% des contribuables, les 749.163 ménages ayant déclaré plus de 100.000 euros ont assuré, à eux seuls, plus de 40% des recettes de l'impôt sur le revenu en 2016, contre 39,2% l'année précédente.

Si l'on se penche davantage sur ces données en examinant chaque tranche de revenus, le degré de concentration s'accroît à mesure que le revenu augmente. Les ménages ayant indiqué plus de 200.000 euros sur leur déclaration d'impôts ont généré 22% des recettes en 2016, alors qu'ils ne représentent que 0,4% de la population totale française. Les revenus supérieurs à 1 million d'euros ont permis à l'État de collecter 3,7 milliards d'euros de recettes, soit 5,4% de l'intégralité des recettes. Ils ne sont pourtant que 6400 au total.

Des recettes en hausse

Plusieurs facteurs permettent d'expliquer un tel degré de concentration, à commencer par le barème de l'«IR», rappelle le quotidien économique. En France, le barème d'imposition est progressif, à mesure que le niveau de revenu imposable s'accroît. En outre, le nombre de ménages ayant déclaré de hauts revenus -supérieurs à 100.000 euros- a augmenté de plus de 3%, en 2016, par rapport à l'année précédente. 1267 foyers fiscaux supplémentaires ont ainsi déclaré un revenu fiscal de référence supérieur à 1 million d'euros, l'année passée. Ces progressions restent néanmoins à nuancer: le revenu fiscal de référence de ces ménages varie en fonction «d'événements particuliers comme la vente d'une entreprise», abonde Les Échos.

Le figaro, 03/08/2017

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