En 1967, Jérusalem-est compte 66 000 habitants (375 000 résidents arabes en 2023 soit un tiers des 980 000 habitant de la ville unifiée). Israël leur propose la citoyenneté israélienne, pleine et entière, mais ils la refusent. Ils gardent donc leur passport jordanien et reçoivent une carte de résident permanent, situation qui perdure aujourdhui. Israélien de résidence et Jordaniens de passeport, ils n’ont pas le statut de palestinien ou de citoyen de Palestine. Les résidents de Cisjordanie disposent eux d’un passeport palestinien depuis 1994.
« Ce statut de « résident permanent » les favorise puisqu’ils peuvent bénéficier des différentes prestations sociales israéliennes : sécurité sociale, assurance, éducation, allocation de vieillesse, etc. ainsi que d’un avantage économique non négligeable, à savoir l’accès au marché du travail de ce pays. »1
Néanmoins ce statut peut-être retiré si le résident ne peut prouver que résidence principale est située à Jérusalem. En nombre, si environ 15000 habitants ont perdu leur carte de résident en 60 ans soit 250 révocation environ par an la population arabe de la ville a été multipliée par 6 pendant le même laps de temps . Un résident permanent peut aussi demander la citoyenneté israélienne. Un peu moins d’une demande sur deux (6000 / 15000 entre 2003 et 2017 selon le HCR par exemple) a reçu une issue positive.
« Pendant des décennies, les autorités israéliennes ont révoqué le statut de résident d’habitants palestiniens de Jérusalem qui avaient vécu à l’extérieur d’Israël pendant sept ans ou davantage sans renouveler leur autorisation de sortie, ou avaient obtenu un statut de résident permanent ou la citoyenneté d’un autre pays. La plupart des révocations, cependant, ont eu lieu depuis 1995, après que le Ministère de l’Intérieur a réinterprété la Loi sur l’Entrée de 1952 pour permettre l’annulation du statut de résident pour ceux qui n’ont pas maintenu activement un « lieu de vie principal » (« center of life ») à Jérusalem. En fonction de la nouvelle interprétation, les autorités israéliennes ont commencé à annuler aussi le statut de résident quand les habitants palestiniens de Jérusalem habitaient dans d’autres parties de la Palestine en dehors des limites de la municipalité, ou étudiaient ou travaillaient à l’étranger pendant des périodes prolongées.
Les habitants de Jérusalem qui sont citoyens israéliens n’ont pas à faire la preuve qu’ils maintiennent « un lieu de vie principal » dans la ville afin de sauvegarder leur statut juridique.
Les autorités israéliennes ont aussi ces dernières années annulé le statut de résident de Palestiniens de Jérusalem-Est en application de la Loi sur l’Entrée pour avoir enfreint leur « obligation minimale de loyauté envers l’État d’Israël ». Après l’avoir utilisée pour la première fois à l’encontre de quatre membres du Hamas élus au Conseil Législatif Palestiniens en 2006, les autorités ont, suite à un décret gouvernemental d’octobre 2015, invoqué cette justification à l’encontre de personnes accusées d’avoir attaqué physiquement des Israéliens et à l’encontre des familles des suspects. »2