L’accord franco-anglais Sykes-Picot de 1916, les plans Peel de 1937 et le plan partage de 1947 prévoient un statut spécial pour Jérusalem. Les occidentaux souhaitent, dans le prolongement des capitulations, ces négociations qui leur ont laissé l’accès aux lieux saints, que ces derniers n’appartiennent pas à un Etat en particulier.
Le plan de partage de 1947 prévoit pour Jérusalem un corpus separatum sous un régime international spécial sous l’administration des nations unies exercée par un Conseil de tutelle.
"La ville de Jérusalem comprendra la municipalité de Jérusalem ainsi que les villages et villes environnants, dont le plus oriental sera Abu Dis ; la plus méridionale, Bethléem ; la plus occidentale, 'Ein Karim (comprenant également la zone bâtie de Motsa) ; et le Shu’fat le plus au nord."
Le statut de Jérusalem, est prévu pour une durée de 10 ans à moins que le Conseil de tutelle n'estime devoir procéder plus tôt à un examen de ces dispositions. Il prévoit la démilitarisation de la ville, un gouverneur désigné par les Nations unies,
« ...Liberté de transit et de visite : Contrôle des résidents : Sous réserve de considérations de sécurité et de bien-être économique déterminées par le gouverneur sous les instructions du Conseil de tutelle, la liberté d'entrée et de résidence à l'intérieur des frontières de la ville sera garantie aux résidents ou citoyens des États arabes et juifs. . ...Citoyenneté : Tous les résidents deviendront ipso facto citoyens de la ville de Jérusalem à moins qu'ils n'optent pour la citoyenneté de l'État dont ils ont été citoyens ou, s'ils sont arabes ou juifs, qu'ils aient déposé un avis d'intention de devenir citoyens de l'État arabe ou juif respectivement. ... Le libre accès aux Lieux Saints et aux édifices ou sites religieux ainsi que le libre exercice du culte seront assurés conformément aux droits existants et sous réserve des exigences de l'ordre public et de la bienséance »