Les faits sont légèrement différents.
Al-Aqsa est debout depuis 1300 ans et les Israéliens n'y ont jamais touché. L'incendie de 1969 qui a faillit mettre le feu à la région est le fait d'un fondamentaliste chrétien australien qui a fini dans un asile dans son pays. Al-Aqsa est un prétexte.
Les pays arabes soulignent leur lien indéfectible avec les Palestiniens mais ne leurs accordent pas la nationalité, restreignent leur accès à l'emploi, ont formalisé le fait qu'ils ne veulent pérenniser le statut de réfugiés ( décret 1547 de la ligue arabe en 1959).
"À la fin des années 1960, le Fatah, faction de l'OLP, installe en Jordanie un véritable « État dans l'État » : nombre sans cesse croissant de postes de contrôle tenus par les fedayins, des impôts perçus, le refus des Palestiniens de voyager avec des plaques jordaniennes sur leurs véhicules, etc. Les régions de Jordanie où les Palestiniens rejettent en masse l'autorité du roi Hussein se multiplient. De ces zones palestiniennes, l'OLP effectue des raids et des attaques contre Israël.
C'est l'époque où Yasser Arafat appelle ouvertement au renversement de la monarchie hachémite en s’appuyant sur le fait que la majorité des habitants de la Jordanie sont Palestiniens. Le roi Hussein cherche désespérément un compromis avec l'OLP pour calmer le jeu. Allié des États-Unis et émargeant même à la CIA, le roi entretient des canaux de communication avec les dirigeants israéliens, accentuant les tensions avec l'OLP5.
Absorbé par sa lutte de palais avec Arafat, le roi Hussein cherche également un compromis et la paix avec Israël. C'est le « plan Rogers (en) » qui prévoit la fin des opérations militaires jordaniennes contre l'État hébreu, et la paix également entre l'Égypte et Israël. Le Fatah et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) de Georges Habache considèrent ce plan comme une trahison de la cause palestinienne. Au début de l'année 1970, le roi Hussein décide de réduire l'influence d'Arafat et des fedayins en Jordanie. Les relations s'enveniment alors et les événements s'accélèrent.
Georges Habache déclare : « Tout ce que nous voulons, c'est combattre Israël et rien d'autre. Mais le régime jordanien considère que notre seule présence dans le pays représente pour lui un danger […] Pour nous, le roi Hussein est un dirigeant réactionnaire, chef d'un État réactionnaire et donc un obstacle. Et pour réussir notre révolution, nous devons supprimer cet obstacle. »
Le 17 septembre 1970, Hussein réagit fermement et après des violents combats ayant fait jusqu'à 20 000 morts les expulse du Royaume . Ils partent alors vers le Liban.