Discours de Donald Trump, présentation du plan
et réponse de Benyamin Netanyahu
PRÉSIDENT TRUMP : Merci.
(Applaudissements.) Merci beaucoup, merci.
Aujourd’hui, Israël fait un grand pas en avant vers la paix. (Applaudissements). La jeunesse du Moyen-Orient est prête pour un futur plus prometteur, et les gouvernements de la région réalisent que le terrorisme et l’islamisme extrémiste sont l’ennemi commun.
Hier, j’ai eu le plaisir de rencontrer à la fois le Premier ministre d’Israël et un homme qui travaille dur pour devenir Premier ministre d’Israël, dans le cycle électoral le plus long de tous les temps – (rires) – Benny Gantz, du parti Kakhol lavan. Ces deux dirigeants se sont joints à moi pour exprimer leur soutien à cette initiative, prouvant que l’Etat d’Israël cherche la paix, et que la paix transcende la politique, de façon incommensurable. (Applaudissements) C’est ce qu’ils veulent.
Pour mon premier déplacement en tant que président, je me suis rendu dans la Terre sainte d’Israël. J’ai été profondément ému par ce qu’un petit pays a réussi à faire, face à des obstacles insurmontables et des menaces sans fin. L’Etat d’Israël, qui se résume à un minuscule lopin de terre au Moyen-Orient et qui pourtant, est devenu un centre prospère de la démocratie, d’innovation, de la culture et du commerce.
Israël est un faisceau de lumière sur le monde. Les coeurs et les histoires de nos peuples sont intimement liés. La Terre d’Israël est un foyer ancestral, un lieu de culte sacré et une promesse solennelle pour le peuple juif afin que le plus sombre chapitre de l’Histoire ne se reproduise pas. (Applaudissements)
Durant mon séjour en Israël, j’ai également rencontré le président palestinien Abbas à Bethléem. J’ai été attristé par le sort du peuple palestinien. Ils méritent une vie meilleure. Ils méritent une chance de réaliser leur extraordinaire potentiel. Les Palestiniens sont pris dans le piège d’un cycle de terrorisme, de pauvreté et de violence, exploités par ceux qui cherchent à se servir d’eux comme des pions en vue de faire progresser le terrorisme et l’extrémisme.
Je suis revenu de ce voyage décidé à trouver une voie constructive – et cela doit être une piste très puissante pour faire avancer le conflit israélo-palestinien. Pour faire avancer cet effort, j’ai également rencontré le président Abbas à la Maison Blanche. Forger la paix entre Israéliens et Palestiniens a peut-être été le défi le plus difficile pour tous. Toutes les administrations précédentes, depuis le président Lyndon B. Johnson, ont tenté et lamentablement échoué. Mais je n’ai pas été élu pour faire des petites choses ni me détourner des gros problèmes. (Applaudissements)
Cela a été un processus long et très difficile pour en arriver à ce stade. Dimanche, j’ai exposé au Premier ministre Benjamin Netanyahu ma vision pour la paix, la prospérité et un avenir meilleur pour les Israéliens et les Palestiniens. Cette vision pour la paix est fondamentalement différente des propositions précédentes.
Par le passé, même les projets les mieux intentionnés étaient faibles en détails factuels et lourds en cadres conceptuels. A titre de comparaison, notre plan fait 80 pages et est le plus détaillé jamais soumis.
Comme je l’ai vu le long de ma carrière de négociateur, les problèmes complexes exigent des remèdes nuancés, factuels. C’est pourquoi notre proposition offre des solutions techniques précises pour sécuriser et faire prospérer les Israéliens, les Palestiniens et la région.
Ma vision présente une opportunité « gagnant-gagnant » pour les deux partis, une solution à deux Etats qui résout le risque que pose un État palestinien pour la sécurité d’Israël. Aujourd’hui, Israël fait un immense pas en avant vers la paix. Hier, le Premier ministre Netanyahu m’a informé qu’il est prêt à soutenir la vision comme base pour des négociations directes – et, je dois le dire, le Général l’a également soutenu, et vivement – avec les Palestiniens. Une révolution historique.
Et de même, nous sommes dans une situation liée à la course qui se déroule en ce moment-même. Elle va prendre fin et nous avons le soutien – et il est très important de le dire – des deux partis et de presque tous les habitants d’Israël. Ils veulent la paix, et ils la veulent vraiment.
(Applaudissements.)
C’est la première fois qu’Israël a autorisé la diffusion d’une carte conceptuelle qui illustre les compromis territoriaux qu’il est prêt à faire au nom de la paix. Et ils ont fait du chemin. C’est une évolution inédite et lourde de sens.
Mr le Premier ministre, merci d’avoir eu le courage de prendre cette mesure audacieuse. (Applaudissements)
BENJAMIN NETANYAHU : Merci
PRÉSIDENT TRUMP: Merci. Et, Bibi, nous avons de nombreuses personnes puissantes dans cette pièce, qui sont nombreux à pouvoir aider à la concrétisation. C’est donc un tonnerre d’applaudissements. Merci beaucoup.
BENJAMIN NETANYAHU : (Inaudible.)
PRESIDENT TRUMP : Merci
Nous formerons une commission conjointe avec Israël pour convertir la carte conceptuelle en un rendu plus détaillé et calibré pour que la reconnaissance soit immédiate. (Applaudissements)
Nous travaillerons également à la création d’un territoire contigu au sein du futur État palestinien, quand les conditions seront réunies, notamment le rejet ferme du terrorisme. (Applaudissements)
Sous cette vision, Jérusalem restera la capitale indivisible -très important – indivisible d’Israël. (Applaudissements) Mais ce n’est pas grand chose, parce que j’avais déjà fait ça pour vous, n’est-ce-pas ? (Rires) Nous l’avons déjà fait, mais c’est bon. C’est ainsi que cela va rester.
Et les Etats-Unis reconnaîtront la souveraineté israélienne sur le territoire que ma vision prévoit comme partie intégrante de l’Etat d’Israël. Très important. (Applaudissements)
Et, de manière cruciale, la transition proposée vers une solution à deux Etats ne présentera aucun risque supplémentaire pour la sécurité de l’État d’Israël. (Applaudissements)
Nous ne tolérerons pas le retour à l’ère des bains de sang, des bus bombardés, des attaques dans les boîtes de nuit, de l’inlassable terrorisme. Ce ne sera pas autorisé. La paix nécessite des compromis, mais nous ne demanderons jamais à Israël de compromettre sur sa sécurité. On ne fera pas ça. (Applaudissements)
Comme chacun le sait, j’ai fait beaucoup pour Israël : transférer l’ambassade américaine à Jérusalem ; reconnaître – (applaudissements) le plateau du Golan – (applaudissements) – et franchement, peut-être le plus important, sortir de cet horrible accord sur le nucléaire iranien. (Applaudissements). Il y a de l’ambiance dans cette pièce. (Rires) C’est vrai, on ne le voit pas souvent. On ne le voit pas souvent.
C’est pourquoi, il est logique que j’en fasse beaucoup pour les Palestiniens, ou cela ne serait pas juste. N’applaudissez pas pour ça, OK ? Mais c’est vrai. Ça ne serait pas juste. Je veut que cet accord soit un bel accord pour les Palestiniens. Il doit l’être.
L’accord d’aujourd’hui est une opportunité historique pour que les Palestiniens parviennent enfin à un Etat indépendant qui leur est propre. Après 70 ans où peu de progrès [ont été faits], cette opportunité pourrait être la dernière, et « la dernière » pour de nombreuses raisons. Nous n’aurons jamais une équipe comme nous avons maintenant. Nous avons une équipe de personnes qui aiment les Etats-Unis et qui aiment Israël, et ils sont brillants et très, très engagés : depuis votre ambassadeur David Friedman – (applaudissements) – jusqu’à Jason et Avi et Jared. (Applaudissements) Et ils sont tous des grands négociateurs et ils comprennent également l’autre côté. Et ils veulent la réussite de l’autre parti, parce que c’est le signe d’un bon accord. Et ils l’ont compris.
Et j’apprécie tout le travail qu’ils ont investi, et de nombreux de vos autres amis. Et, évidemment, notre secrétaire d’Etat, Mike Pompeo. (Applaudissements) Regardez – whoa. C’est très impressionnant. C’était très impressionnant, Mike. (Rires)
Cette journaliste n’aurait pas pu faire un meilleur travail pour vous hier, n’est-ce-pas ? (Rires) Je pense que c’est vous qui avez fait du bon travail sur elle, en réalité. (Rires). C’est bien. Merci Mike. Super.
Vous vous présentez au Sénat ? Je suppose que la réponse est « non » après cela, hein ? (Rires). Ils attendent tous ça. Le Kansas, un super Etat. Ils veulent ça, mais vous faites un super boulot. Ne bougez pas.
Le peuple palestinien est devenu méfiant après des années de promesses non tenues – c’est tellement vrai – et pourtant je sais qu’il est prêt à échapper à son passé tragique et à réaliser un grand destin. Mais nous devons nous libérer des approches ratées d’autrefois.
Cette carte fera plus que doubler le territoire palestinien et fournira une capitale palestinienne à Jérusalem-Est où l’Amérique ouvrira fièrement une ambassade. (Applaudissements) Aucun Palestinien ou Israélien ne sera déraciné de sa maison. (Applaudissements)
Israël travaillera étroitement avec une personne merveilleuse, un homme merveilleux – le roi de Jordanie – pour s’assurer que le statu quo sur le mont du Temple soit préservé et que des mesures fortes soient prises pour garantir que tous les musulmans qui souhaitent se rendre en paix et prier à la mosquée d’Al-Aqsa soient en mesure de le faire. C’est une déclaration majeure. C’est d’une importance capitale.
Et parallèlement, notre vision se traduira par un investissement commercial massif de 50 milliards de dollars dans le nouvel État palestinien. De nombreux pays veulent y prendre part et nombre d’entre eux sont voisins. Ils veulent tous que cela se produise. Pratiquement tous veulent que cela se produise. Et je pense, Bibi, que tu le sais très bien. Tu vas bénéficier d’un énorme soutien de la part de tes voisins et au-delà de tes voisins.
Au cours des 10 prochaines années, si [le plan] est mené à bien, un million de nouveaux emplois palestiniens seront créés. Leur taux de pauvreté sera divisé par deux. Et leur taux de pauvreté actuel est inacceptable et ne fait que s’empirer. Leur PIB doublera et triplera. Et un espoir très nécessaire, de la joie, des opportunités et la prospérité arrivera pour le peuple palestinien.
Notre vision mettra un terme au cycle de la dépendance des Palestiniens sur la charité et l’aide étrangère. Ils se débrouilleront exceptionnellement bien par eux-mêmes. Ils sont un peuple très, très capable. (Applaudissements) Et nous aiderons en donnant aux Palestiniens les moyens de prospérer par eux-mêmes. Les Palestiniens seront en mesure de prendre leur futur en main, avec dignité, auto-suffisance et fierté nationale.
Pour garantir la réussite de l’État palestinien, nous demandons aux Palestiniens de répondre aux défis de la coexistence pacifique. (Applaudissements). Cela comprend l’adoption des lois fondamentales qui entérinent les droits de l’Homme ; la protection contre la corruption financière et politique ; l’arrêt des activités malveillantes du Hamas, du Jihad islamique et des autres ennemis de la paix ; la fin de l’incitation à la haine contre Israël – très important ; et l’arrêt définitif aux indemnités aux terroristes. (Applaudissements)
Et peut-être, plus important encore, ma vision des choses offre aux Palestiniens ce temps qui est nécessaire pour s’élever et relever les défis que représentent la création d’un Etat. J’ai envoyé aujourd’hui une lettre au président Abbas. Je lui ai expliqué que le territoire alloué pour ce nouvel Etat restera ouvert et non-développé pendant une période de quatre ans. Au cours de cette période, les Palestiniens pourront se livrer à toutes les délibérations appropriées pour étudier l’accord, négocier avec Israël, mettre en place les critères nécessaires pour la fondation de l’Etat et enfin devenir un Etat merveilleux et véritablement indépendant.
Monsieur le président Abbas, je veux que vous sachiez que si vous choisissez le chemin de la paix, l’Amérique et de nombreux autres pays seront là – nous serons là. Nous serons là pour vous aider, de tant de manières différentes. Et nous serons là à toutes les étapes du chemin. Nous serons là pour vous aider (Applaudissements). En d’autres mots et pour la première fois en de nombreuses, nombreuses décennies, je peux le dire : Ça va marcher. Ça marchera. Si les Palestiniens font ça, ça marchera. Votre réponse à cette opportunité historique montrera au monde combien vous êtes vous-même prêt à diriger les Palestiniens vers la création de leur Etat.
Le Moyen-Orient change rapidement. Lors de mon tout premier voyage à l’étranger en tant que président, je me suis rendu en Arabie saoudite pour discuter de nos priorités communes avec les 54 chefs d’Etat des pays musulmans et arabes. J’ai établi très clairement que toutes les nations civilisées partageaient les mêmes objectifs : Eradiquer l’extrémisme, créer des opportunités pour les jeunes de la région. Et nous devons nous occuper des jeunes de la région : Les jeunes de la région grandissent sans nourrir d’espoir. Nous devons nous occuper des jeunes de cette région. Et à une existence vécue en harmonie avec ses voisins.
Depuis cette période, d’immenses progrès ont été réalisés. Un nombre croissant de nations se sont fortement dressées contre le terrorisme et la radicalisation. Vous le constatez. Grâce au courage des forces américaines, le califat territorial de l’EI – 100 %, pas 99 %, 99 % ou n’importe quel autre pourcentage – 100 % du califat, du califat de l’EI, a été détruit. Et al-Baghdadi, son leader barbare, est maintenant mort (Applaudissements).
Et je veux faire des remerciements – nous avons certains de nos formidables sénateurs et sénatrices ici. Et je veux vous remercier pour l’aide extraordinaire apportée. Merci beaucoup, Jim, Ted, tout le monde. Steve. Votre chef. Notre chef, merci (Applaudissements). Mark, merci. Des gens formidables. Ils travaillent si dur et ils adorent ce pays.
Le régime iranien est considérablement isolé et affaibli. Nous avons éliminé Qasem Soleimani, le premier terroriste au monde (Applaudissements). Et, comme vous le savez, il était lié au chef du Hezbollah. Je ne pense pas qu’ils étaient capables d’apporter quoi que ce soit de bon. Non, je ne le pense pas.
Il était à la tête d’une organisation appelée les Forces de libération de Jérusalem et il faisait usage de sa haine – une haine totale, grave – d’Israël comme cri de ralliement pour détourner l’attention de l’incompétence et des défauts de son gouvernement. Il avait promu l’idée sinistre, de manière mensongère, de libérer Jérusalem – nous devons être prêts à entrer en guerre avec Israël. Et pour libérer Jérusalem, nous devons entrer en guerre avec Israël. Et il l’avait dit de manière très, très puissante.
En fait, c’est avec cette fausse guerre qu’Israël – vraiment, les ennemis de la paix ont utilisé Israël – ils l’ont utilisé comme excuse pour diviser et totalement opprimer le Moyen Orient. En vérité, Jérusalem est libérée (Applaudissements). Jérusalem est une ville sûre, ouverte, démocratique qui accueille des personnes de toutes confessions, venues de partout dans le monde.
Il est temps que le monde musulman rectifie l’erreur faite en 1948 quand il a choisi d’attaquer, plutôt que de reconnaître, le nouvel Etat d’Israël. Il est temps (Applaudissements).
Depuis lors, la quantité de sang qui a inutilement coulé et toutes les opportunités gâchées – il y a eu tant d’opportunités gâchées – au nom de causes insensées a dépassé toute mesure. Les Palestiniens ont été les principaux pions de cet aventurisme régional et il est temps que se termine ce triste chapitre de l’Histoire – qu’il se termine vite et maintenant. Pour les dirigeants courageux, il n’est jamais trop tard pour prendre une nouvelle route, pour poursuivre ce qui est juste et pour changer l’avenir pour le meilleur.
L’Amérique est prête à travailler sur sa vision avec toutes les parties. Et il y a tellement d’autres pays qui veulent, qui sont prêts et qui sont capables de travailler avec nous. J’ai parlé à un grand nombre d’entre eux. Je n’arrive pas à croire combien les soutiens qui nous ont été apportés ce matin ont été nombreux. Je ne peux pas y croire. Des dirigeants nous ont appelé – Boris a appelé, un si grand nombre ont appelé – et tous disent : « Nous ferons tout ce que nous pouvons faire pour vous apporter notre aide ». Tous veulent voir ces choses se réaliser (Applaudissements).
Mais l’Amérique ne peut pas se préoccuper davantage de la paix que ce n’est le cas des acteurs de la région. Il y a de nombreux musulmans qui n’ont jamais visité Al Aqsa, et de nombreux chrétiens et juifs qui n’ont jamais visité les lieux saints de la Cisjordanie qui sont décrits avec tant de vivacité dans la ville. Ma vision changera cela. Notre patrimoine biblique majestueux sera en mesure de vivre, de respirer et de prospérer à notre époque contemporaine.
Toute l’humanité doit être en capacité de jouir des gloires de la terre sainte. Cette partie du monde est liée pour toujours à l’âme humaine et à l’esprit humain. Ces terres anciennes ne devraient pas être les symboles de conflit mais des symboles éternels de paix.
Merci encore pour tout le travail que vous avez tous réalisé et à tous ces invités incroyables auxquels je rends hommage pour se trouver ici aujourd’hui. Et en particulier, je veux remercier le Premier ministre Benjamin Netanyahu. Je veux également remercier Oman, le Bahreïn, et les Emirats arabes unis pour le travail formidable qu’ils ont accompli, ils nous ont tant aidés et envoyés leurs ambassadeurs pour être avec nous, ici, aujourd’hui. Merci beaucoup pour votre présence.
PREMIER MINISTRE NETANYAHU: (Inaudible.) (hors-micro.)
PRESIDENT TRUMP: Oui.
Merci beaucoup. Merci beaucoup. Veuillez également les saluer de notre part.
Les partenariats de l’Amérique dans la région n’ont jamais été plus grands et notre alliance avec l’Etat d’Israël n’a jamais, jamais été plus forte qu’elle ne l’est aujourd’hui. (Applaudissements.) Ensemble, nous pouvons faire se lever une nouvelle aube au Moyen-Orient.
Et je voudrais maintenant, une fois encore, seulement remercier tout le monde et – un groupe de personnalités très spéciales, un groupe incroyable. Ceux qui se sont trouvés à nos côtés durant tout ce voyage, depuis son commencement, ont été si nombreux. Et nous y sommes. C’est – on dit que c’est l’accord le plus dur à conclure. Dans les affaires, quand j’avais un accord dur à conclure, les gens disaient : « C’est plus dur à réaliser que l’accord entre les Israéliens et les Palestiniens (Rires). On utilisait ça comme excuse, c’était toujours le critère. Et en fait, il n’y a rien de plus dur que cet accord — (Rires) — mais il faut réussir à le conclure. Nous avons une obligation à l’égard de l’humanité concernant le fait de le conclure. (Applaudissements).
Et je voudrais maintenant présenter le Premier ministre d’Israël, qui a travaillé si dur là-dessus, Benjamin Netanyahu. Merci. (Applaudissements).
Discours en réponse du premier ministre israélien
Benyamin Netanyahu
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a répondu à la présentation par le président américain Donald Trump de la vision de son administration « De la paix à la prospérité », dans un discours prononcé dans la salle Est de la Maison Blanche le 28 janvier 2020. Voici le texte officiel intégral du discours du Premier ministre israélien.
PREMIER MINISTRE NETANYAHU : Au Moyen-Orient, on boit de l’eau avant un long voyage. C’est un voyage extraordinaire.
Président Trump, Donald : Je suis honoré d’être ici aujourd’hui, avec mon épouse Sara, le ministre Yariv Levin, l’ambassadeur Ron Dermer – et, Ron, merci pour tout ce que vous avez fait – (applaudissements), le conseiller à la sécurité nationale Meir Ben Shabbat – merci aussi, Meir – (applaudissements), et toute notre délégation
Il est bon d’être ici avec les autres éminents membres de votre administration, avec les sénateurs et les membres du Congrès qui sont les plus grands amis d’Israël au Capitole. Je vous remercie. (Applaudissements.) Merci.Nous sommes honorés d’être ici avec vous, Monsieur le Président ; avec le secrétaire d’État Mike Pompeo – (applaudissements) – nous vous applaudissons, Mike ; le secrétaire au Trésor Steve Mnuchin ; le conseiller à la sécurité nationale Robert O’Brien ; l’ambassadrice américaine aux Nations unies Kelly Craft – (applaudissements) ; Jared Kushner et Ivanka – c’est bon de vous voir tous les deux. (Applaudissements.) C’est bon de voir l’ambassadeur David Friedman – (applaudissements), d’une énergie et d’un optimisme sans faille – Jason Greenblatt, Avi Berkowitz, Brian Hook, et le reste de votre plan de paix exceptionnel, Monsieur le Président.
Avec les ambassadeurs des Émirats arabes unis, de Bahreïn et d’Oman, quel plaisir de vous voir ici – (applaudissements) – et quel signe cela laisse présager – j’allais dire « de l’avenir ». Quel signe il laisse présager du présent. (Applaudissements.)
À vous tous et aux nombreux autres invités de marque qui sont ici aujourd’hui : il s’agit d’un jour historique. Et il rappelle un autre jour historique. Nous nous souvenons du 14 mai 1948, car ce jour-là, le président Truman est devenu le premier dirigeant mondial à reconnaître l’État d’Israël après que notre premier Premier ministre, David Ben-Gourion, a déclaré notre indépendance. Ce jour a tracé un brillant avenir.
Monsieur le Président, je crois qu’au fil des décennies – et peut-être des siècles – nous nous souviendrons aussi du 28 janvier 2020, car ce jour-là, vous êtes devenu le premier dirigeant mondial à reconnaître la souveraineté d’Israël sur des régions de Judée et de Samarie qui sont vitales pour notre sécurité et centrales pour notre patrimoine. (Applaudissements.)
Et en ce jour, vous aussi avez tracé un avenir brillant – un avenir brillant pour les Israéliens, les Palestiniens et la région – en présentant un chemin réaliste vers une paix durable. (Applaudissements.)
Depuis le moment de sa naissance, Israël aspire à la paix avec nos voisins palestiniens et à la paix avec le monde arabe au sens large. Pendant des décennies, cette paix s’est avérée insaisissable, malgré tant de plans bien intentionnés. L’un après l’autre, ils ont échoué. Pourquoi ont-ils échoué ? Ils ont échoué parce qu’ils n’ont pas trouvé le juste équilibre entre la sécurité vitale et les intérêts nationaux d’Israël, et les aspirations des Palestiniens à l’autodétermination.
Trop de plans ont tenté de faire pression sur Israël pour qu’il se retire de territoires vitaux comme la vallée du Jourdain. Mais vous, Monsieur le Président, vous avez reconnu qu’Israël doit être souverain dans la vallée du Jourdain et dans les autres – (applaudissements) – zones stratégiques de Judée et de Samarie.
Plutôt que de vous contenter d’exprimer un intérêt de pure forme pour la sécurité d’Israël et de fermer les yeux, en espérant que tout ira bien, vous avez reconnu qu’Israël doit disposer de la souveraineté dans les endroits qui lui permettent de se défendre, par lui-même. (Applaudissements.)
Pendant trop longtemps – beaucoup trop longtemps – le cœur même de la Terre d’Israël, où nos patriarches ont prié, nos prophètes ont prêché et nos rois ont régné, a été scandaleusement étiqueté comme territoire illégalement occupé. Eh bien, aujourd’hui, Monsieur le Président, vous percez ce grand mensonge. (Applaudissements.)
Vous reconnaissez la souveraineté d’Israël sur toutes les communautés juives de Judée et de Samarie, grandes et petites. (Applaudissements.)
Ce sont, comme le savent très bien les distingués pasteurs qui sont ici, des lieux inscrits dans les pages de la Bible. Ce sont des lieux gravés dans le socle de notre civilisation commune : le tombeau sacré de Hébron où sont enterrés les pères et les mères du peuple juif ; Beit El, où Jacob a rêvé d’une échelle pour monter au ciel ; Shiloh, où l’Arche d’alliance qui a abrité les Dix Commandements pendant 10 siècles – pendant 10 siècles. Pendant – pardon, pendant des siècles. C’est ce qui s’est passé à Shiloh.
Grâce à vous, Monsieur le Président, ces régions et tant d’autres qui, pendant des millénaires, ont été gravées dans l’âme du peuple juif et ont enflammé l’imagination de millions de personnes dans le monde et à travers le monde – ces régions seront désormais reconnues par les États-Unis comme faisant partie intégrante de l’État juif. (Applaudissements.)
Monsieur le Président, en raison de cette reconnaissance historique, et parce que je crois que votre plan de paix trouve le bon équilibre là où d’autres plans ont échoué, j’ai accepté de négocier la paix avec les Palestiniens sur la base de celui-ci. (Applaudissements.)
C’est un grand plan pour Israël. C’est un grand plan de paix. En toute honnêteté, Monsieur le Président, étant donné tout ce que vous avez déjà fait pour Israël, je ne suis pas surpris. Vous avez été le meilleur ami qu’Israël ait jamais eu à la Maison Blanche. (Applaudissements.) En toute honnêteté, bien que nous ayons eu de grands et remarquables amis dans ces salles, c’en est loin. (Applaudissements.)
Vos décisions historiques de reconnaître Jérusalem comme capitale
d’Israël ; de reconnaître la souveraineté d’Israël sur le plateau du Golan ; de réaffirmer les revendications juridiques d’Israël en Judée et en Samarie ; de tenir tête à l’Iran ; de vous retirer de ce dangereux accord avec l’Iran ; d’affronter – « affronter » n’est pas le bon mot – d’éliminer Qasem Soleimani – (applaudissements) ; de soutenir et d’encourager une coopération incroyable entre Israël et les États-Unis dans les domaines militaire et stratégique et dans celui du renseignement – tout cela témoigne de l’amitié et de la profondeur de votre leadership et de votre engagement envers Israël.
Dès notre toute première rencontre ici à la Maison Blanche, il y a trois ans, vous avez à plusieurs reprises exprimé clairement votre engagement à aider Israël à réaliser la paix avec les Palestiniens et la paix avec le reste du monde arabe.
Monsieur le Président, je partage cet engagement et je me réjouis de travailler avec vous pour parvenir à une paix qui préservera la sécurité d’Israël, assurera aux Palestiniens la dignité et leur propre vie nationale et améliorera les relations d’Israël avec le monde arabe.
Votre plan de paix fait avancer tous ces objectifs. Tout d’abord, il s’attaque à la cause profonde du conflit en insistant sur le fait que les Palestiniens devront enfin reconnaître Israël comme l’État juif. (Applaudissements.)
Deuxièmement, il stipule qu’Israël conservera le contrôle de la sécurité dans toute la zone à l’ouest du Jourdain, accordant ainsi à Israël une frontière orientale permanente – une frontière orientale permanente pour nous défendre de l’autre côté de notre plus longue frontière. C’est quelque chose que nous avons désiré ardemment. (Applaudissements.) Nous avons maintenant cette frontière reconnue.
Troisièmement, votre plan prévoit le désarmement du Hamas et la démilitarisation de Gaza. (Applaudissements.)
Quatrièmement, il indique clairement que le problème des réfugiés palestiniens doit être résolu en dehors de l’État d’Israël. (Applaudissements.)
Cinquièmement, il appelle à ce que notre ancienne capitale, Jérusalem, reste unie sous la souveraineté d’Israël. (Applaudissements.) Il garantit bien sûr que les sites religieux restent accessibles à toutes les confessions. Et il maintient le statu quo sur le mont du Temple.
Sixièmement, votre plan ne déracine personne de sa maison – Israéliens et Palestiniens. Au contraire, il propose des solutions innovantes permettant aux Israéliens d’être connectés à Israël et aux Palestiniens d’être également connectés entre eux. C’est – ça aide d’avoir ces gens de l’immobilier, vous savez ? (Rires.) Ils – ils peuvent trouver –
PRÉSIDENT TRUMP : C’est vrai.
PREMIER MINISTRE NETANYAHU : – ils peuvent inventer des choses auxquelles les êtres humains normaux ne pensent pas. (Rires) Et c’est ce qu’ils ont fait.
M. le Président, Israël veut que les Palestiniens aient une vie meilleure. Nous voulons qu’ils aient un avenir de dignité nationale, de prospérité et d’espoir. Votre plan de paix propose aux Palestiniens un tel avenir. Votre plan de paix propose aux Palestiniens une voie vers un futur État.
Je sais qu’il leur faudra peut-être beaucoup de temps pour arriver au bout de ce chemin. Il se peut même qu’il leur faille beaucoup de temps pour arriver au début de ce chemin. Mais si les Palestiniens sont vraiment prêts à emprunter cette voie, s’ils sont vraiment prêts à faire la paix avec l’État juif et s’ils acceptent de respecter toutes les conditions que vous avez mises en avant dans votre plan, Israël sera là. Israël sera prêt à négocier la paix immédiatement. (Applaudissements.)
Quelle que soit la décision palestinienne, Israël préservera le chemin de la paix dans les années à venir. Pendant au moins quatre ans, Israël maintiendra le statu quo dans les domaines que votre plan ne désigne pas comme faisant partie d’Israël.
Dans le même temps, Israël appliquera ses lois à la vallée du Jourdain, à toutes les communautés juives de Judée et de Samarie, et à d’autres zones que votre plan désigne comme faisant partie d’Israël et que les États-Unis ont accepté de reconnaître comme faisant partie d’Israël. (Applaudissements.) Ça me plaît.
Cette décision protégera la sécurité d’Israël, garantira l’intérêt national d’Israël et laissera ouverte la possibilité d’un règlement politique avec les Palestiniens dans les années à venir.
Monsieur le Président, j’espère que les Palestiniens adhéreront à votre vision de la paix – qu’ils adopteront le plan pour lequel vous, votre équipe et nous avons travaillé si dur. J’espère qu’ils saisiront l’occasion offerte par votre plan économique de grande envergure. Je l’ai lu. Il faut un talent considérable pour rejeter 50 milliards de dollars d’investissements. Je sais ce que cela fait à une économie. Je sais ce que cela va faire à la vie des Palestiniens. Je sais ce que cela fera à la jeunesse de la région. J’espère que les Palestiniens s’en réjouiront et bâtiront, avec Israël, un avenir de prospérité et de paix.
J’espère également que nos autres voisins arabes adopteront votre vision et forgeront un chemin de réconciliation avec Israël qui puisse créer pour nous tous un avenir brillant.
Monsieur le Président, je tiens à féliciter votre fantastique équipe – il n’y a pas d’autre mot – votre fantastique équipe de paix pour tout son travail.
Jason Greenblatt. (Applaudissements.) Merci, Jason, pour le travail formidable que vous avez accompli en tant qu’envoyé de paix américain pendant près de trois ans.
Avi Berkowitz, merci d’être sorti – (applaudissements) – merci, Avi, d’être sorti de votre important rôle en coulisses – et d’avoir travaillé de façon compétente ces derniers mois pour mener à bien ce plan.
Ambassadeur David Friedman. Merci, David. (Applaudissements.) Merci pour votre contribution essentielle à cet effort et pour le travail formidable que vous faites chaque jour pour renforcer la grande alliance entre Israël et l’Amérique. (Applaudissements.)
Et, Jared Kushner, sans votre sagesse, votre persistance, votre détermination, ce jour ne serait jamais arrivé. (Applaudissements.) Je sais ce que l’avenir juif représente pour vous et pour votre famille. Eh bien, Jared, aujourd’hui, vous avez contribué à assurer cet avenir. L’État juif vous doit et doit au président Trump une dette de gratitude éternelle. (Applaudissements.)
Monsieur le Président, en ce jour historique du 14 mai 1948, David Ben Gurion et le président Truman ont dû prendre une décision fatidique. Nombreux sont ceux qui soutenaient que Ben Gurion ne devait pas déclarer l’indépendance d’Israël. Beaucoup ont fait valoir que le président Truman ne devait pas reconnaître l’État juif. Mais les deux dirigeants ont compris l’ampleur de ce moment. Ils ont saisi ce moment et ont changé l’histoire.
Comme vous, M. le Président, je comprends l’ampleur de ce moment. Avec vous, M. le Président, je suis prêt à saisir l’occasion et à changer l’Histoire. Je sais qu’il y aura de l’opposition, il y a toujours de l’opposition. Je sais qu’il y aura de nombreux obstacles sur le chemin – beaucoup de critiques. Mais nous avons un vieux dicton juif : « Si ce n’est pas maintenant, quand ? Et si ce n’est pas nous, qui ? » (Parle en hébreu.)
Monsieur le Président, votre accord du siècle est l’opportunité du siècle. Et soyez assuré qu’Israël ne manquera pas cette occasion.
M. le Président, Donald : Israël a la chance de bénéficier de votre amitié et de votre puissant leadership. Et Israël est béni de bénéficier de l’amitié de la plus grande puissance sur Terre, les États-Unis d’Amérique.
Que Dieu bénisse l’Amérique. (Applaudissements.) Que Dieu bénisse Israël. (Applaudissements.) Et que Dieu nous bénisse tous de sécurité, de prospérité et de paix. Je vous remercie. (Applaudissements.)