22 mai 1982 : deux Mig syriens sont abattus dans le ciel de Beyrouth par l’aviation israélienne. Une semaine plus tard, le 3 juin, l’ambassadeur d’Israël, Shlomo Argov à Londres est grièvement blessé (il reste paralysé) dans un attentat revendiqué par l’OLP. En représailles, l’aviation israélienne bombarde Beyrouth. L’OLP riposte par des tirs de roquettes. Le gouvernement de Menahem Begin décide de lancer une opération de grande envergure : « paix en Galilée ».

Le chef d'état-major de Tsahal déclare :

'Le seul moyen de venir à bout des Palestiniens, c'est de leur faire payer un prix qu'ils ne peuvent supporter.'

Tsahal pénètre au Liban avec des centaines de chars sur trois axes. La Syrie y perd 300 chars et le quart de son aviation. Cette opération provoque un tollé général dans les instances internationales. Le Conseil de sécurité condamne Israël et exige le retrait immédiat de ses troupes. A Versailles, le Sommet des sept chefs occidentaux lance un appel urgent pour l’arrêt des hostilités.

Un cessez le feu est signé le 11 juin mais l'OLP refusant de quitter Beyrouth, les Israéliens reprennent les combats.

L’Opération « paix en Galilée », au départ limitée à un rayon de 40 km, est rapidement transformée en une guerre totale contre l’OLP et la Syrie, et elle dure plus de trois mois.

Cette guerre a de multiples et graves conséquences militaires, politiques et économiques sur Israël et ses voisins arabes.

C'est la fin de l'OLP au Liban. Le 30 août, Yasser Arafat et 4000 fedayin, accompagnés de l'ambassadeur de France, partent sous la protection des légionnaires de l'armée française. Il rejoint la Grèce puis la Tunisie (Borj Cédria près de Tunis) où il restera 12 ans.

Israël perd 670 soldats dans ce conflit tandis que les syriens et les milices palestiniennes perdent près de 10 000 hommes portant les pertes arabes à environ 17825 personnes.

Le retrait des forces israéliennes de Beyrouth et le départ d’Arafat entraînent une nouvelle guerre civile entre les diverses communautés libanaises et renforceront l’influence chiite iranienne avec la montée en puissance du Hezbollah. L’OLP a été vaincue, elle n’est pas brisée et François Mitterrand est persuadé qu’il a ainsi préservé pour le partenaire palestinien la chance d’une paix future avec Israël.1

1L'engagement de François Mitterrand au Proche-Orient,

 

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