4 mai 2010 : répression meurtrière de la rébellion des « chemises rouges »
Le 4, les partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, les « chemises rouges », acceptent la proposition du Premier ministre Abhisit Vejjajiva d'organiser des élections législatives anticipées en novembre. Ils décident de continuer à occuper le quartier de Rachaprasong dans l'attente de la date de la dissolution du Parlement.
Le 6, Abhisit Vejjajiva promet la dissolution de la Chambre basse dans la seconde quinzaine de septembre à la condition que les manifestants cessent l'occupation du centre-ville.
Le 13, les « chemises rouges » exigent que le vice-Premier ministre chargé de la Sécurité soit traduit en justice pour avoir ordonné l'assaut du 10 avril contre les manifestants, qui avait fait vingt-quatre morts, tandis que le Premier ministre retire ses propositions de sortie de crise.
Le 13 également, le général Khattiya Sawasdipol, alias Seh Daeng, passé dans le camp des rebelles, est mortellement blessé par un tireur embusqué. De nouveaux affrontements éclatent entre les forces de l'ordre et les manifestants. Ils continuent les jours suivants.
Le 19, l'armée appuyée par des blindés donne l'assaut au camp retranché des « chemises rouges ». Les dirigeants du Front uni pour la démocratie et contre la dictature, qui structure les manifestants, négocient leur reddition. Le bilan des affrontements des derniers jours s'élève à plus de cinquante morts
6 avril : durcissement de la rébellion des « chemises rouges »
Le 6, les « chemises rouges » du Front uni pour la démocratie et contre la dictature (U.D.D.), les partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra qui manifestent depuis le mois de mars à Bangkok pour exiger la démission du chef du gouvernement, Abhasit Vejjajiva, et l'organisation d'élections législatives, pénètrent dans le Parlement.
Le 7, le gouvernement décrète l'état d'urgence.
Le 9, les manifestants qui avaient pénétré dans le centre de diffusion de la chaîne de télévision par satellite Thaicom, dans la capitale, sont délogés par les forces de l'ordre qui utilisent pour la première fois des canons à eau et des gaz lacrymogènes.
Le 10, les manifestations jusqu'alors pacifiques des « chemises rouges » tournent à l'affrontement meurtrier avec les forces de l'ordre. Au moins vingt-quatre personnes sont tuées à Bangkok, dont cinq soldats.
Le 16, la police échoue à arrêter les meneurs de la contestation, alors que les manifestants ont investi Rachaprasong, le quartier des affaires de la capitale. Le gouvernement décide de confier à l'armée ses pouvoirs de police.
Le 22, des tirs de grenades sur une manifestation progouvernementale de « chemises jaunes » à Bangkok font un mort. Les « chemises rouges » nient toute responsabilité.
Le 23, le chef de l'U.D.D., Veera Musikapong, se dit prêt à négocier si le gouvernement s'engage à dissoudre le Parlement dans les trente jours et à organiser des élections dans les soixante jours suivants. Le gouvernement rejette cette proposition.
Le 25, les manifestations des « chemises rouges » gagnent plusieurs provinces du pays.
14 mars - manifestations des partisans de Thaksin Shinawatra
Le 14, à l'issue d'une marche commencée deux jours plus tôt, des dizaines de milliers de « chemises rouges », partisans de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, manifestent à Bangkok pour exiger la démission du gouvernement d'Abhisit Vejjajiva, en poste depuis décembre 2008, et l'organisation d'élections législatives anticipées.
Cette agitation, qui continue les jours suivants, intervient deux semaines après la saisie par les autorités de la moitié de la fortune de Thaksin Shinawatra.
Renversé par un coup d'État militaire en septembre 2006, ce dernier, qui vit en exil, a été condamné par contumace à deux ans de prison pour corruption en octobre 2008.
Les précédentes manifestations de ses partisans avaient empêché la tenue du sommet de l'A.S.E.A.N. à Pattaya en avril 2009.
2009
8 - 14 avril : violentes manifestations contre le gouvernement.
Le 8, de quarante mille à cent mille partisans de l'ex-Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra, qui a gouverné le pays de 2001 à 2006 et a été renversé par des généraux royalistes avant de se réfugier à l'étranger, réclament la démission du Premier ministre Abhisit Vejjajiva et l'organisation d'élections anticipées. Le gouvernement, au pouvoir depuis décembre 2008 est confronté depuis le 26 mars dernier à la révolte de ces « chemises rouges », en référence aux « chemises jaunes », les militants royalistes qui avaient occupé le siège du gouvernement et les aéroports de Bangkok à la fin de 2008 et précipité la chute du gouvernement pro-Thaksin.
Le 11, deux mille « chemises rouges » prennent d'assaut le complexe hôtelier de Pattaya, station balnéaire au sud-est de Bangkok, où doit se tenir le sommet de l'Association des nations du Sud-Est asiatique. Le gouvernement annule le sommet et évacue en urgence les participants.
Le 12, quinze mille manifestants s’étant rassemblés devant le siège du gouvernement, l'état d'urgence est décrété à Bangkok.
Le 14, l'armée thaïlandaise reprend le contrôle de la capitale après deux jours d'affrontements entre les forces de l'ordre et les « chemises rouges ». Les violences ont fait deux morts et quelque cent vingt blessés. Les leaders du mouvement sont arrêtés et un mandat d'arrêt est lancé contre Thaksin Shinawatra.
2008
2 - 29 décembre 2008 : destitution du Premier ministre
Le 2, la Cour constitutionnelle dissout le Parti du pouvoir du peuple, ainsi que deux autres formations de la coalition gouvernementale, pour fraude électorale lors du scrutin de décembre 2007.
Elle destitue également le Premier ministre Somchai Wongsawat et lui interdit d'exercer toute activité politique pendant cinq ans. La démission de ce dernier était demandée depuis septembre par les manifestants monarchistes de l'Alliance populaire démocratique (P.A.D.).
Le 3, les manifestants de la P.A.D. lèvent le blocus qu'ils imposaient depuis plusieurs jours aux aéroports de Bangkok.
Le 4, le roi Bhumibol Adulyadej, « légèrement souffrant », ne s'adresse pas à son peuple à l'occasion de son anniversaire, comme il le fait chaque année depuis le début de son règne en 1946.
Le 15, le Parlement élit au poste de Premier ministre Abhisit Vejjajiva, chef du Parti démocrate. Cette formation conservatrice, dans l'opposition depuis 2001, est la plus ancienne du royaume.
Le 29, des milliers de partisans de Thaksin Shinawatra empêchent le nouveau Premier ministre d'accéder au Parlement. Ils réclament la dissolution de ce dernier et l'organisation de nouvelles élections
24 - 27 novembre 2008 : occupation des aéroports de Bangkok par les manifestants royalistes
Le 24, plusieurs dizaines de milliers de partisans monarchistes de l'Alliance populaire démocratique (P.A.D.) manifestent en divers points de la capitale, assiégeant notamment le siège provisoire du gouvernement installé dans l'aéroport de Bangkok consacré aux vols intérieurs. Ils exigent la démission du Premier ministre Somchai Wongsawat et le retour à la règle de la cooptation pour la désignation des membres du Parlement.
Le 26, les manifestants de la P.A.D. occupent l'aéroport international de Bangkok, l'un des plus fréquentés d'Asie, bloquant des milliers de touristes étrangers.Le 26 également, le général Anupong Paojinda, chef de l'armée de terre en charge de l'application de l'état d'urgence dans la capitale suggère au Premier ministre de dissoudre le Parlement en vue de mettre un terme à la crise politique. Somchai Wongsawat écarte cette proposition.
Le 27, le Premier ministre, qui a décidé de demeurer dans son fief de Chiang Mai, dans le Nord, décrète l'état d'urgence autour des deux aéroports occupés. De son côté, le général Anupong Paojinda se déclare opposé au recours à la force.
7 - 8 octobre 2008 : affrontements meurtriers à Bangkok
Le 7, le gouvernement ordonne à la police de dégager le siège du Parlement encerclé la nuit précédente par les militants de l'Alliance populaire démocratique (P.A.D.), qui occupent déjà le siège du gouvernement depuis la fin du mois d'août.
La P.A.D. exige la démission du nouveau Premier ministre Somchai Wongsawat, nommé en septembre, qu'elle accuse de servir les intérêts de l'ancien chef du gouvernement Thaksin Shinawatra, renversé par l'armée en septembre 2006 et soupçonné de malversations financières.
La P.A.D. reproche au « clan Thaksin » de porter atteinte aux institutions monarchiques en privilégiant un fonctionnement parlementaire du régime aux dépens du système de cooptation qui présidait traditionnellement à la désignation des représentants du peuple.
Ces affrontements, les plus violents depuis la répression des manifestations en faveur de la démocratie en mai 1992, causent la mort de deux manifestants.
Le Palais royal s'inquiète du sort des blessés, tandis que l'armée réclame l'ouverture d'une enquête sur les violences policières, qu'elle juge excessives.
Le 8, l'armée se déploie à Bangkok autour des bâtiments officiels, sans armes, afin de ramener le calme. Le chef de l'armée de terre, le général Anupong Paojinda, déclare que les militaires resteront « strictement neutres ».
2 - 17 septembre 2008 : crise politique
Le 2, le Premier ministre Samak Sundaravej, en fonction depuis février, décrète l'état d'urgence à Bangkok à la suite d'affrontements meurtriers entre partisans du gouvernement et opposants. Des milliers de manifestants de l'Alliance populaire démocratique (P.A.D.), formation extraparlementaire, occupent depuis plusieurs jours le siège du gouvernement, demandant la démission du Premier ministre.
Loyalistes envers le roi, ces représentants des milieux traditionalistes accusent le gouvernement de protéger les intérêts de l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra, renversé par l'armée en septembre 2006.
Le 2 également, la commission électorale nationale recommande la dissolution du Parti du pouvoir populaire (P.P.P.), la formation du Premier ministre, qu'elle accuse d'avoir acheté des voix lors des élections de décembre 2007.
Le 9, la Cour constitutionnelle dépose Samak Sundaravej qu'elle accuse d'avoir enfreint la loi sur les cumuls en ayant poursuivi, après sa nomination, sa participation à une émission télévisée rémunérée.
Le 12, Samak Sundaravej renonce à être candidat à sa propre succession.Le 14, le Premier ministre par intérim lève l'état d'urgence à Bangkok.
Le 17, le Parlement, dominé par le P.P.P., élit à la tête du gouvernement le vice-Premier ministre Somchai Wongsawat. Celui-ci est le beau-frère de Thaksin Shinawatra. La P.A.D. poursuit sa résistance.
7- 28 février 2008 : retour à un gouvernement civil
Le 7, Samak Sundaravej, chef du Parti du pouvoir du peuple (P.P.P.) victorieux des élections législatives de décembre 2007, prend ses fonctions de Premier ministre, mettant ainsi fin au régime de la junte qui avait renversé Thaksin Shinawatra en septembre 2006. La coalition gouvernementale, qui regroupe cinq petits partis autour du P.P.P., est toutefois fragile.
Le 28, l'ancien Premier ministre Thaksin Shinawatra rentre d'exil. Il doit répondre devant la justice d'accusations de corruption.
2007
23 décembre : victoire électorale du camp de l'ancien Premier ministre destitué.
Le Parti du pouvoir du peuple de Samak Sundaravej remporte les élections législatives avec 232 sièges sur 480; il est censé regrouper les partisans de Thaksin Shinawatra, l'ancien Premier ministre déposé par l'armée en septembre 2006, et dont le parti, le T.R.T., a été dissous par la junte en mars.
Il précède le Parti démocrate d'Abhisit Vejjajiva (165 élus) et le Chart Thai de Banharn Silpa-Archa.
Le taux de participation est d'environ 70 p. 100.
2006
16 septembre - 1er octobre : coup d'État militaire.
Le 16, six attentats à la bombe frappent simultanément la ville de Hat Yai, capitale économique du sud du pays, faisant quatre morts. Les trois provinces méridionales sont, depuis janvier 2004, le théâtre d'une guérilla séparatiste présumée islamiste qui a déjà fait quelque mille cinq cents morts. La manière forte pratiquée à son encontre par le gouvernement actuel est mise en cause.
Le 20, l'armée annonce le renversement du Premier ministre Thaksin Shinawatra, en déplacement à New York. Le général Sonthi Boonyaratglin, musulman, prend la tête d'un «Conseil pour la réforme démocratique sous la monarchie constitutionnelle» regroupant les commandants en chef des trois armes et de la police. La Constitution est abrogée, la loi martiale imposée et le gouvernement dissous. Accusé d'autoritarisme et de corruption, Thaksin Shinawatra était la cible de protestations populaires depuis l'automne de 2005. La crise politique s'était encore accrue avec l'invalidation des élections législatives d'avril pour fraudes.
Le 21, le général Boonyaratglin annonce la nomination prochaine d'un Premier ministre civil, la rédaction d'une nouvelle Constitution et des élections générales dans un délai d'un an.
Le 22, le Conseil pour la réforme démocratique, à la tête duquel Sonthi Boonyaratglin a été investi par le roi Bhumibol Adulyadej, nomme une Commission nationale contre la corruption, chargée notamment d'enquêter sur les avoirs de Thaksin Shinawatra et sur des membres de son administration.
Le 1er octobre, le roi Bhumibol nomme Premier ministre intérimaire le général Surayud Chulanont, membre de son Conseil privé et ancien commandant de l'armée de terre
2 - 25 avril : blocage institutionnel.
Le 2, les élections législatives anticipées sont marquées par un important abstentionnisme actif – le vote est obligatoire – dans les principales villes et le sud, où l'opposition démocrate est fortement implantée, et, dans le nord rural, par la victoire du Thai Rak Thai (T.R.T.) au pouvoir.
Le 3, le Premier ministre Thaksin Shinawatra, qui est contesté depuis l'automne de 2005, annonce que le T.R.T. a recueilli au moins 16 des 45 millions de voix, seuil qu'il s'était fixé pour solliciter un nouveau mandat. Cependant, le nombre des sièges non pourvus au Parlement empêche celui-ci de se réunir, ce qui crée un blocage institutionnel.
Le 4, à l'issue d'une audience avec le roi Bhumibol Adulyadej, Thaksin Shinawatra annonce le retrait de son gouvernement. L'intérim du pouvoir est assuré par le vice-Premier ministre, Chidchai Vanasatidya.
Le 25, le roi critique à la fois le Premier ministre sortant et l'opposition, mettant en doute la validité du scrutin législatif.Le 8 mai, la Cour constitutionnelle invalidera les élections législatives de mai.
4 - 24 février 2006 : manifestations contre le Premier ministre.
Le 4, puis de nouveau les 11 et 12, des dizaines de milliers de manifestants réclament, à Bangkok, le départ du Premier ministre Thaksin Shinawatra, accusé de « tyrannie » et de « corruption ».
Celui-ci a vendu en janvier, à une holding contrôlée par le gouvernement de Singapour, pour un montant de 1,55 milliard de dollars, les parts qu'il possédait dans le groupe de communication et de médias Shin Corp. Simultanément, il a fait modifier la loi limitant les investissements étrangers dans les sociétés de ce secteur.
Le 24, Thaksin Shinawatra dissout le Parlement et convoque des élections législatives anticipées pour avril.
2005
6 - 8 février : victoire annoncée du Premier ministre aux élections législatives.
Le 6, le parti Thaï Rak Thaï (T.R.T.) du Premier ministre Thaksin Shinawatra remporte largement les élections législatives avec 377 sièges sur 500 (+ 129 par rapport au scrutin de janvier 2001) au Parlement.
Le Parti démocrate subit un revers en n'obtenant que 96 sièges (— 32). Le Chart Thaï, allié au T.R.T. au sein de la coalition gouvernementale, remporte 25 sièges (— 16). Le Mahachon, formé de dissidents du Parti démocrate, obtient les 2 derniers sièges.
Le taux de participation est élevé (75,1 p. 100). Les accusations de fraude sont nombreuses.
Le 8, Thaksin Shinawatra forme un gouvernement composé de membres de son seul parti.
1er - 20 janvier : mise en place de l'aide internationale aux victimes du tsunami.
Le 1er, les opérations internationales de secours aux victimes du tsunami du 26 décembre 2004 – dont le nouveau bilan atteint deux cent quatre-vingt mille morts au cours du mois – débutent dans la province indonésienne d'Atjeh (ou Aceh). Des évacuations et des opérations d'assistance aux populations sinistrées sont menées à partir du porte-avions américain Abraham-Lincoln stationné au large, tandis que des navires français et australiens font route vers la zone.
Le 4, le secrétaire d'État américain Colin Powell, en tournée dans la région, déclare que l'aide des États-Unis doit permettre « au monde musulman [...] de prendre la mesure de la générosité américaine ».
Le 6 se tient à Djakarta une conférence internationale réunissant les pays de la région ainsi que les principaux bailleurs de fonds. Le secrétaire général de l'O.N.U. Kofi Annan lance un appel à contribution, estimant à 977 millions de dollars le montant de l'aide à apporter, pour les six mois à venir, aux quelque cinq millions de personnes déplacées.
De son côté, Colin Powell annonce la dissolution de la « coalition humanitaire » mise sur pied par les États-Unis en décembre 2004, qui doit se fondre « au sein des efforts plus larges de coordination des Nations unies ». Le communiqué final de la conférence prône l'allégement de la dette des pays touchés, ainsi que la mise en place dans la région d'un système d'alerte contre les tsunamis.
Le 7, un conseil ministériel (Affaires étrangères, Développement et Santé) extraordinaire de l'Union européenne charge la Commission d'étudier les possibilités de mettre en place, pour l'avenir, une « structure de planification, de coordination et de mobilisation des moyens » appuyée sur « un corps volontaire européen d'aide humanitaire ».
Le 11, plus de quatre-vingts pays donateurs, réunis à Genève sous l'égide de l'O.N.U., s'engagent à débloquer immédiatement 717 millions de dollars. L'impact macroéconomique du tsunami semble toutefois limité: seuls la Thaïlande, le Sri Lanka, les Maldives et les Seychelles devraient enregistrer en 2005 une baisse de croissance liée à la catastrophe.
Le 11 également, l'armée indonésienne annonce des restrictions aux déplacements des membres des O.N.G. présentes dans la province d'Atjeh. Placée depuis 1989 sous contrôle militaire, celle-ci est depuis 1976 le théâtre d'une guérilla séparatiste animée par le Mouvement Atjeh libre.
Le 12, les autorités de Djakarta expriment le souhait que les troupes étrangères participant aux opérations de secours quittent le pays avant la fin du mois de mars.
Le 12 également, les pays créanciers, réunis au sein du Club de Paris, annoncent un moratoire « immédiat et sans condition » sur la dette des pays sinistrés qui en feront la demande.
Le 20, la conférence internationale sur la prévention des catastrophes naturelles, réunie à Kōbe (Japon), décide la création d'un système global d'alerte multidésastres sous l'égide de l'O.N.U., mais, en raison des propositions diverses et concurrentes des participants, aucun objectif précis n'a été fixé.
2004
26- 31 décembre : tsunami meurtrier
Le 26, un séisme sous-marin de magnitude proche de 9 sur l'échelle ouverte de Richter, dont l'épicentre se situe à l'ouest de l'île de Sumatra (Indonésie), provoque une série de vagues gigantesques qui ravagent les côtes de plusieurs pays riverains de l'océan Indien.
Les plages et les rivages sont balayés, les habitations en bordure de mer dévastées. Le bilan humain, tel qu'il s'établira au cours des semaines suivantes, est excessivement lourd: plus de 280 000 morts ou présumés tels. Les pays les plus touchés sont l'Indonésie et notamment la province d'Atjeh (ou Aceh) – près de 230 000 victimes –, le Sri Lanka – environ 31 000 morts –, l'Inde – plus de 16 000 morts – et la Thaïlande – plus de 5 000 morts –, mais aussi la Birmanie, la Malaisie, les Maldives, le Bangladesh ainsi que, à un degré moindre, certains pays de la côte orientale de l'Afrique.
Plus d'un million de personnes sont privées d'abri. L'absence, dans l'océan Indien, d'une structure de surveillance comparable au Centre d'alerte des tsunamis d'Hawaii pour le Pacifique, fait l'objet de critiques. La présence dans la région de très nombreux touristes étrangers – notamment suédois, norvégiens, australiens, autrichiens, allemands, suisses, néo-zélandais, italiens et français – renforce l'émotion provoquée dans le monde entier par le drame: des milliers d'entre eux figurent parmi les victimes.
Les jours suivants, les propositions d'aide affluent, et les secours tentent de s'organiser sous l'égide de l'O.N.U.
Le 31, l'aide publique à destination des pays d'Asie touchés par le raz de marée dépasse déjà un milliard de dollars, dont 500 millions offerts par le Japon. De nombreuses marques de solidarité s'expriment à travers le monde à l'occasion des fêtes de fin d'année.
2001
6 janvier : vote pour le changement aux élections législatives.
Le parti Thai Rak Thai (« Les Thaïlandais aiment les Thaïlandais ») du magnat des télécommunications Thaksin Shinawatra remporte les élections législatives avec 248 élus sur 500 au Parlement.
C'est la première fois de l'histoire du régime parlementaire thaïlandais qu'une formation dispose d'une telle représentation.
Le Parti démocrate de Chuan Leekpaï, au pouvoir durant les années 1990, ne conserve que 128 sièges.
Le taux de participation s'élève à environ 70 p. 100. Toutefois, Thaksin Shinawatra est mis en cause pour fraude fiscale et le scrutin a été marqué par de nombreuses irrégularités en dépit de l'adoption, en 1997, d'une législation anticorruption stricte.
Le 9 février, l'Assemblée élira Thaksin Shinawatra Premier ministre. Celui-ci entend former un gouvernement de coalition avec le Chat Thaï, qui dispose de 41 députés, et avec le Parti de la nouvelle aspiration qui a obtenu 36 élus.
1997
6 - 25 novembre : élection de Chuan Leekpai au poste de Premier ministre.
Le 6, le général Chaovalith Yongchaiyudh, Premier ministre depuis décembre 1996, présente sa démission au roi Bhumibol Adulyadej.
Il était très critiqué, par l'opinion comme par la classe politique, pour son indécision devant la crise financière qui a secoué le pays en juillet.
Le 9, le Parlement élit au poste de Premier ministre Chuan Leekpai, chef de l'opposition à la tête du Parti démocrate, deuxième formation représentée au Parlement. Il a déjà occupé ces fonctions de septembre 1992 à juillet 1995.
Il forme son gouvernement le 16.
Le 25, Chuan Leekpai s'engage à appliquer les mesures d'austérité imposées par le Fonds monétaire international en août dans le cadre d'un plan de sauvetage de l'économie thaïlandaise, et récemment contestées par son prédécesseur.
8-31 octobre : secousse mondiale à la suite du krach de la Bourse de Hong Kong.
Le 8, l'Indonésie, dont la devise a perdu 28 p. 100 par rapport au dollar depuis que le gouvernement a décidé de la laisser flotter, en août, demande l'assistance du Fonds monétaire international (F.M.I.). Première victime de la crise financière que connaît la région depuis l'été, la Thaïlande avait bénéficié d'un plan de sauvetage du F.M.I. en août. Dévaluée en juillet, sa monnaie continue toutefois de chuter.
5 - 28 aout : poursuite de la crise financière malgré l'adoption d'un plan de sauvetage en Thaïlande.
Le 5, le gouvernement thaïlandais annonce la conclusion d'un accord avec le Fonds monétaire international (F.M.I.) en vue d'enrayer la crise financière qui secoue le pays. La monnaie thaïlandaise, le baht, a perdu un quart de sa valeur par rapport au dollar depuis la décision de Bangkok de la laisser flotter, en juillet.
Le 11, le plan de sauvetage de l'économie thaïlandaise est présenté à l'issue d'une conférence internationale organisée à Tōkyō. Une ligne de crédit de 16,7 milliards de dollars doit être mise à la disposition de Bangkok, sous le contrôle du F.M.I., premier contributeur avec l'Eximbank japonaise. Il s'agit du crédit international le plus important depuis celui qui a été octroyé au Mexique en janvier 1995 et qui atteignait 50 milliards de dollars. En contrepartie, la Thaïlande s'engage notamment à limiter son déficit et ses dépenses budgétaires, à prévenir les risques de « surchauffe » et à assainir son secteur bancaire. L'activité de cinquante-huit établissements financiers, sur quatre-vingt onze, est ou doit être suspendue.
Le 14, l'Indonésie décide à son tour de laisser flotter sa monnaie, la roupie. Les devises de Singapour et de Malaisie subissent toujours des attaques spéculatives.
À partir du 28, l'ampleur des fuites de capitaux entraîne de fortes baisses sur les places financières des Philippines, de Malaisie, d'Indonésie, de Singapour et de Hong Kong. Les devises de ces pays chutent également.
2 - 28 juillet : crise monétaire en Asie du Sud-Est.
Le 2, la Thaïlande décide de laisser flotter sa monnaie, qui était jusqu'alors liée à un panier de devises dominé par le dollar. Le baht faisait l'objet, depuis mai, d'attaques spéculatives de la part de grands fonds d'investissement internationaux. Au cours du mois, il perdra le quart de sa valeur par rapport à la devise américaine. Le ralentissement de la croissance, lié à la hausse du dollar et à l'effet des politiques visant à prévenir la surchauffe de l'économie, laisse apparaître les déséquilibres structurels qui minent l'économie des « nouveaux dragons » : déficit croissant de la balance des paiements courants, baisse des exportations, crise immobilière, crise bancaire, taux d'intérêt trop élevés.
Le 11, le gouvernement philippin laisse à son tour flotter le peso, qui est également attaqué. Bientôt, la spéculation vise les monnaies de la Malaisie, de l'Indonésie et de Singapour.
Le 28, Bangkok demande l'aide du Fonds monétaire international.
1996
17 - 18 novembre : victoire du parti de Chaovalith Yongchaiyudh aux élections législatives.
Le 17, le Parti de la nouvelle aspiration de l'ancien commandant en chef de l'armée de terre Chaovalith Yongchaiyudh arrive en tête lors des élections législatives anticipées, avec 125 sièges sur 393 (56 sur 391 lors du scrutin de juillet 1995).
Le Parti démocrate de l'ancien Premier ministre Chuan Leekpai en obtient 123 (86 en 1995), dont 29 des 30 sièges à pourvoir à Bangkok. Premier ministre depuis juillet 1995, Banharn Silpa-archa avait démissionné en septembre en raison du discrédit de son gouvernement et dissous le Parlement. Sa formation, le Chat Thai, subit un grave revers.
Le 18, le général Chaovalith conclut un accord en vue de former une coalition gouvernementale majoritaire avec cinq autres partis, dont le Chat Pattana de l'ancien Premier ministre Chatichai Choonhavan, qui compte 52 élus.
1995
2 - 13 juillet : victoire de l'opposition aux élections législatives.
Le Parti de la nation thaïlandaise (Chat Thai) de Banharn Silpa-archa remporte les élections législatives anticipées.
Avec 93 sièges sur 391, il devance de peu le Parti démocrate du Premier ministre sortant Chuan Leekpai, qui a dirigé diverses alliances depuis le scrutin de septembre 1992, et qui obtient 86 sièges.
Désigné le 13 pour conduire le nouveau gouvernement, Banharn Silpa-archa annonce la formation d'une coalition regroupant le Chat Thai, le Parti de la nouvelle aspiration du général Chaovalith Yongchaiyudh (56 élus), le Palang Dharma de Thaksin Shinawatra (23 élus), le Parti de l'action sociale (23 députés), le Prahackorn Thai (18 élus) et le Muanchon (3 députés).
Le gouvernement rassemble des notables locaux, comme le Premier ministre, et des magnats des affaires, comme Thaksin Shinawatra.
1992
13 - 23 septembre : victoire électorale des partis hostiles au régime militaire.
Le 13, les Thaïlandais, qui avaient déjà voté le 22 mars, sont de nouveau appelés aux urnes. Ces élections législatives font suite à la démission, en mai, du Premier ministre, le général Suchinda Kraprayoon, après la répression des manifestations en faveur de la démocratie.
Les partis hostiles au pouvoir militaire – Parti démocrate, Parti de la nouvelle aspiration, Palang Dharma et Parti de la solidarité – l'emportent de justesse, avec 51 p. 100 des suffrages et une majorité de cent quatre-vingt-cinq élus sur trois cent soixante.
Le Parti démocrate de Chuan Leekpai arrive en tête avec soixante-dix-neuf députés, contre quarante-quatre en mars. Parmi les formations favorables au régime militaire en place depuis février 1991, le Chat Thai et le Chat Pattana, nouveau parti de l'ancien Premier ministre Chatichai Choonhavan, se placent en deuxième et en troisième position, avec respectivement soixante-dix-sept et soixante députés.
Le taux de participation est de 62 p. 100.
Le 23, Chuan Leekpai, réputé intègre et modéré, est nommé Premier ministre par décret royal.
10 - 29 juin : nomination d'un civil comme Premier ministre intérimaire.
Le 10, le Parlement adopte à une quasi-unanimité la révision de la Constitution exigée par l'opposition. Désormais, le Premier ministre devra être un membre élu de la Chambre basse, et les sénateurs, nommés par le chef de l'État, ne participeront plus aux votes de censure. Alors que la nomination d'un Premier ministre membre de la majorité promilitaire de l'Assemblée était attendue, le roi, qui reporte la signature de la loi de révision constitutionnelle, choisit Anand Panyarachun, qui n'est pas parlementaire, comme chef du gouvernement à titre intérimaire. Il lui confie la tâche d'organiser de nouvelles élections.
Anand Panyarachun avait déjà occupé ce poste à la suite du coup d'État militaire du 23 février 1991. Sa nomination est bien accueillie par l'opposition.
Le 14, Anand Panyarachun forme un gouvernement de technocrates, qu'il charge notamment d'enquêter sur la disparition de plus de mille trois cents personnes à la suite de la répression militaire du mois de mai.
Le 29, il annonce de nouvelles élections législatives pour le 13 septembre.
4 - 24 mai : manifestations de masse - démission du Premier ministre Suchinda Krapayoon.
Le 4, à Bangkok, pour la seconde fois en quinze jours, des dizaines de milliers de manifestants réclament le départ du général Suchinda Krapayoon, principal artisan du coup d'État du 23 février 1991, qui a été nommé Premier ministre le 7 avril sans s'être présenté aux élections législatives du 22 mars.
Le même jour, le chef de l'opposition, l'ancien général et ancien gouverneur de la capitale Chamlong Srimuang, entame une grève de la faim. Le 7, cent mille manifestants défilent à Bangkok pour réclamer la démission du Premier ministre.
Le 8, après que le roi Bhumibol a demandé d'éviter tout recours à la force, le Premier ministre annonce qu'il est prêt à engager, comme le réclame l'opposition, une révision constitutionnelle prévoyant que le chef du gouvernement doit être élu député et que les sénateurs nommés par l'exécutif ne participent pas aux votes de censure. Des négociations s'ouvrent avec l'opposition.
Le 9, Chamlong Srimuang suspend sa grève de la faim.
Le 12, le général Krapayoon se déclare prêt à démissionner après la révision constitutionnelle. Mais, les jours suivants, la coalition au pouvoir déclare que les réformes n'affecteront pas le gouvernement en place, ce qui provoque de nouvelles manifestations.
Le 18, à la suite de heurts violents entre manifestants et policiers, l'état d'urgence est proclamé. La répression exercée par l'armée est sévère. Les dirigeants de l'opposition sont arrêtés.
Le 20, l'intervention du roi Bhumibol, qui réprimande publiquement le Premier ministre et le chef de l'opposition, met fin aux affrontements. Le général Krapayoon s'engage à libérer les personnes arrêtées et à réviser la Constitution. De son côté, Chamlong appelle à l'arrêt des manifestations. Les autorités admettent le chiffre, probablement sous-estimé, de quarante morts. Des centaines de personnes sont portées disparues.
Le 24, « lâché » par les cinq partis de la coalition au pouvoir, qui acceptent de voter les réformes constitutionnelles exigées par l'opposition, le général Krapayoon présente sa démission, après avoir amnistié les responsables de la répression
22 mars - 7 avril : nomination du général Suchinda Krapayoon au poste de Premier ministre à l'issue des élections.
Le 22, treize mois après le coup d'État militaire du 23 février 1991, les Thaïlandais élisent une Assemblée de trois cent soixante députés, qui disposera d'un pouvoir restreint, tandis que la junte au pouvoir désigne deux cent soixante-dix sénateurs.
Soutenu par les forces armées, le Samakkhi Tham (S.T.P.) obtient soixante-dix-neuf élus. Le Chat Thai, rallié à la junte, remporte soixante-quatorze sièges et le Parti de l'aspiration nouvelle (N.A.P.), dirigé par un ancien chef des armées opposé aux militaires en place, obtient soixante-douze sièges.
Le 25, le Samakkhi Tham, le Chat Thai et trois petits partis, qui à eux cinq disposent de cent quatre-vingt-quinze sièges à l'Assemblée, proposent la candidature de Narong Wongwan, chef du S.T.P., ancien vice-ministre et riche homme d'affaires, à la tête du gouvernement.
Les États-Unis font aussitôt savoir que celui-ci est impliqué dans un trafic de drogue. Le 7 avril, le général Suchinda Krapayoon, commandant en chef des forces armées, sénateur et homme fort du régime, est nommé Premier ministre.
1991
23 février - 2 mars : coup d'État militaire.
Le 23, l'armée confisque le pouvoir à Chatichai Choonhavan, Premier ministre depuis août 1988, qui est accusé de corruption par les militaires. La loi martiale est décrétée et la Constitution suspendue.
Le 26, tandis que le roi Bhumibol accepte d'approuver la prise du pouvoir par les militaires et que la C.E.E. condamne le putsch, le Vietnam s'inquiète d'un possible changement de la politique thaïlandaise vis-à-vis du Cambodge. Mais les putschistes promettent des élections en 1992 et nomment, le 2 mars, un homme d'affaires, Anand Panyarachun, à la tête du gouvernement.
1988
24 jullet - 9 août : départ du général Prem du gouvernement malgré sa victoire aux élections
Le 24 ont lieu des élections législatives anticipées, convoquées par le général Prem Tinsulanonda, Premier ministre depuis 1980, à la suite de la dissidence de 31 des 99 députés du Parti démocrate, principale des cinq formations de sa coalition gouvernementale.
Ces cinq partis remportent une confortable majorité avec 215 des 357 sièges du Parlement, mais c'est le Parti de la nation thaïe (Chart Thai) qui obtient le plus grand nombre de députés (87) devançant le Parti d'action sociale (54) et le Parti démocrate, qui n'a plus que 48 sièges.
Le 27, le général Prem refuse, à la surprise générale, le poste de Premier ministre que lui proposaient les partis de la majorité.
C'est donc Chatichai Choonhavan, chef de file du Chart Thai, qui est désigné le 4 août pour diriger le gouvernement. Il forme le 9 août un cabinet composé en majorité d'anciens militaires et d'hommes d'affaires.
La nouvelle coalition, qui comprend six partis, dispose d'une majorité de 220 sièges au Parlement.
Le nouveau Premier ministre, très proche du général Prem, poursuivra la politique de son prédécesseur, qui a permis une croissance accélérée ces dernières années.
1986
27 juillet - 11 août - maintien du général Prem au gouvernement après les élections anticipées
Le 27, aux élections générales anticipées convoquées après la dissolution du Parlement en mai, le Parti démocrate, qui avait fait campagne contre l'ingérence des militaires dans la vie politique, remporte 100 sièges sur les 347 à pourvoir, soit 44 de plus qu'en avril 1983 ; le parti de droite Chart thaï (nation thaï), formation conservatrice proche des milieux d'affaires, arrive en deuxième position avec 63 sièges (— 11) ; le Parti d'action sociale obtient 51 sièges (— 41).
Le résultat de ces élections renforce la position du Premier ministre sortant, Prem Tinsulanonda, au pouvoir depuis 1980, longévité politique exceptionnelle dans l'histoire de la Thaïlande. Prem Tinsulanonda formera le nouveau cabinet de coalition, dont la composition est annoncée le 11 août, avec des membres de quatre formations : le Parti démocrate, le Chart thaï, le Parti d'action sociale et le petit parti Rassadorn.
1984
V2 - 10 mai : voyage du pape Jean-Paul II en Extrême-Orient
Le 2, Jean-Paul II, qui se rend à Séoul, fait escale à Fairbanks, en Alaska, pour s'y entretenir avec le président Ronald Reagan, qui revient de Chine.
Le 3, le pape arrive à Séoul où il est accueilli par le président sud-coréen Chun Doo-Hwan et les membres du gouvernement. Jean-Paul II vient fêter le bicentenaire d'une Église en pleine expansion. Il y a aujourd'hui 1,6 million de catholiques en Corée du Sud (le chiffre double tous les dix ans depuis 1950). Dès son arrivée, Jean-Paul II plaide pour la réunification des deux Corées.
Le 4, Jean-Paul II se rend à Kwangju, ville encore marquée par la sanglante répression, en mai 1980, d'une insurrection. Il y célèbre la messe en coréen.
Le 5, il se rend à Pusan, ville industrielle.
Le 7, sa visite se termine par la canonisation de cent trois martyrs à Séoul.
Les 7 et 8, Jean-Paul II est en Papouasie – Nouvelle-Guinée. Il est accueilli dès son arrivée par des chants et danses traditionnels, et la messe qu'il célèbre à Port Moresby ressemble à une fête populaire dans un pays où le christianisme est étroitement mêlé à l'animisme.
Les 9 et 10, le pape se rend aux îles Salomon.
Le 10, dès son arrivée en Thaïlande, le pape se félicite de la tolérance religieuse du peuple thaïlandais et remercie ce pays de l'hospitalité offerte aux réfugiés d'Indochine. Il s'adresse également aux chrétiens des pays voisins, et principalement aux Vietnamiens qu'il encourage à resserrer les rangs autour de leurs évêques.
1983
7- 30 mai 1983 formation d'un nouveau gouvernement
Le 7, le général Prem Tinsulanonda, Premier ministre, forme un gouvernement qui bénéficie d'une majorité nette à la Chambre. La coalition est composée de deux partis centristes et de deux partis de droite. Le 20, présentant son gouvernement, il souligne le rôle important des militaires.
18 - 30 avril : Maintien du général Prem au poste de Premier ministre
Le 18, ont lieu en Thaïlande des élections législatives anticipées après la dissolution, le 19 mars, de l'Assemblée nationale par le roi Bhumibol : l'Assemblée ayant refusé de proroger les clauses provisoires de la Constitution de 1978 qui avaient permis le maintien au pouvoir des militaires.
L'ancien système électoral, qui prévoit un scrutin uninominal dans les petites circonscriptions, reste en vigueur, alors que, s'il n'y avait pas eu de dissolution, les élections auraient eu lieu le 12 juin avec un mode de scrutin favorable aux grands partis. La victoire des trois partis de la coalition gouvernementale est nette : ils obtiennent 222 sièges sur 324, contre 152 sur 301 précédemment.
Le 30, le roi Bhumibol reconduit dans ses fonctions le Premier ministre sortant, le général Prem Tinsulanond : ce dernier avait auparavant menacé de se retirer de la vie politique.
30 mars - 16 avril : Cambodge – Vietnam – Thaïlande.
Nouvelles tensions aux frontièresÀ partir du 30, et pendant une dizaine de jours, les forces militaires vietnamiennes, qui occupent le Cambodge, attaquent les bases de la résistance khmère à la frontière et jusque sur le territoire de la Thaïlande : il y aurait une centaine de morts.
Les 4 et 5 avril, l'aviation thaïlandaise intervient et Bangkok dénonce auprès des Nations unies les actes d'agression délibérés du Vietnam contre sa souveraineté et son intégrité. En outre, la Thaïlande met en cause l'appui de l'U.R.S.S. aux opérations de Hanoi.
Le 7 avril, les États-Unis annoncent qu'ils vont accélérer leurs livraisons d'armes à la Thaïlande, mais écartent toute idée d'aide militaire au gouvernement de coalition cambodgien antivietnamien présidé par le prince Sihanouk.
Le 16 avril, l'armée chinoise riposte et des tirs d'artillerie opposent pendant quelques jours les deux armées massées le long de la frontière.
1982
23 juillet Signature d'un accord sur le retour des prisonniers français
Le 23, un accord sur le transfèrement des détenus est paraphé à Bangkok. Cette convention, doit permettre le rapatriement des trente-sept Français détenus en Thaïlande, qu'ils soient ou non toxicomanes.
30 avril - 1er mai : Visite du Premier ministre thaïlandais à Paris
Le 30, le général Prem Tinsulanond, Premier ministre de Thaïlande, arrive à Paris pour une visite officielle de deux jours afin de relancer les relations économiques entre les deux pays.
Il est reçu par Pierre Mauroy et François Mitterrand. Sur le plan international, le général Prem Tinsulanond estime qu'il existe « un accord clair entre Paris et Bangkok sur une opposition à la violation du principe de non-agression » par le Vietnam au Cambodge et que la France « doit agir pour le règlement de ce problème ».
Sur le plan bilatéral, la question des jeunes drogués détenus dans les prisons thaïlandaises est également abordée.
1981
23 juillet : mesures de dissuasion à l'encontre des réfugiés
Lors de la quatrième conférence annuelle sur les personnes déplacées, réunie à Bangkok, les autorités thaïlandaises annoncent leur décision d'arrêter le flot de réfugiés (environ quatre cent dix mille). Les mesures les plus sévères paraissent viser les Vietnamiens, qui ne seront plus admis à franchir la frontière ou qui seront placés dans des centres de détention. D'autre part, des négociations sont en cours avec le Cambodge pour établir un programme de rapatriement volontaire de ses ressortissants.
Bangkok entend ainsi mettre un terme d'ici à la fin de 1982 à l'afflux des réfugiés.
1er au 6 avril : Coup d'État raté
Le 1er, le général Sant Chitpatima, commandant en chef adjoint des forces armées, s'empare du pouvoir à Bangkok avec l'aide d'un « comité révolutionnaire ». Le général Prem Tinsulanond, Premier ministre et commandant en chef des forces armées, démissionne et s'enfuit dans le nord-est du pays, à Korat, auprès des troupes qui lui sont restées fidèles. Le roi Bhumibol, symbole de l'unité nationale, et sa famille l'y rejoignent. Une épreuve de force s'amorce très vite dans la capitale, où les instructions du nouveau régime paraissent contradictoires et inefficaces ; le Premier ministre reprend le pouvoir sans trop de difficultés.
Le 4, il rentre dans la capitale précédé de ses troupes. Cent cinquante-cinq arrestations ont lieu sur-le-champ.
Le 5, la famille royale regagne Bangkok à son tour et, le 6, est célébré le 199e anniversaire de la dynastie. Cependant, le gouvernement thaïlandais sort diminué de cette épreuve.
1980
Coup d'État du général Prem Tinsulanonda
1932
Abolition de la Monarchie absolue
1909
Traité anglo-siamois
Ce traité est signé le 10 mars 1909 à Bangkok entre la Grande-bretagne et le Siam, afin de se partager les États malais de la péninsule et se substitue au traité Burney de 1826.
Le Kedah, le Kelantan, et le Terranganu passent sous souveraineté britannique.
Le Perlis, alors intégré au Kedah en est séparé et est aussi transféré aux anglais. Ces quatre États formeront plus tard avec le johor au sud de la peninsule malaise, les États malais non fédérés
Le Siam y gagne les provinces de Narathiwat (ex menara), Pattani, Satun (setul) séparé du Kedah dont il faisait partie , Songkhla (Singgora) et Yala (Jala) .
La frontière entre la Malaisie et la Thaïlande actuelle est issue de ce traité. L'Angleterre pour sa part y trouvait un allié durable, un État tampon entre ses intérêts et la France installée en Indochine.
1855
Traité de commerce anglo-Siamois ( Bowring treaty) .
Bowring, ancien gouverneur de Hong-Kong exige au nom des anglais une simplification du système fiscal, une liberté totale de commercer pour les anglais ainsi qu'un statut d'extraterritorialité.
En conséquence, les ressortissants anglais ne sont plus soumis aux juridictions siamoises, les taxes sur les importations sont réduite à 3% (mais maintenues à 5% pour les exportations).
Le roi Mongkut a donc cédé sans que les anglais n'aient usé de la force, peut-être parcequ'il était anglophile, mais surtout parce que le rapport de force s'inversait, le royaume étant cerné par les anglais dans la péninsule malaise au sud et les français qui commencent à s'installer en cochinchine.
Considéré comme très défavorable au royaume de Siam, le traité sera pourtant à l'origine d'une forte croissance des rentrées fiscales lors des années suivant la signature.
Le royaume signera d'autres traités, peut-être pour compenser, avec la France (1856), le Danemark (1858), le Portugal (1859) , les pays-bas (1860) et la prusse (1862). Le roi Mongkut, lucide, écrira "en1867 à son ambassadeur à Paris qu'il a bien conscience que les Français et Anglais considèrent les Siamois comme des animaux, et qu'ils entendent les exploiter comme on le ferait de bœufs et des buffles" ( thailande contemporaine, stéphane Dovers, pages 204,204 )
1826
Traité Burney entre le royaume du Siam et la Grande-Bretagne.
Signé à Bangkok en 1826, ce traité d'amitié et de commerce sera applicable jusqu'au traité anglo-siamois de 1909.
Il a été négocié par Henry Burney, agent de la BEIC*, ancien de la première guerre anglo-siamoise (1824-1826) et ambassadeur auprès de la cour du roi du Siam, Rama III (1824-1851).
Le traité partage la souveraineté de la péninsule malaise entre le royaume du Siam et le Royaume-Uni. Le nord de la péninsule revenant aux Siamois (Kedah, Perlis, Kelantan et Terrengganu) , l'île de Penang aux anglais qui obtiennent aussi la liberté de commercer au Kelantan et au Terrengganu.
Les États malais n'ont pas été représentés dans les négociations.